Les Réunionnais pour des alternatives au “tout-auto”

Le vélo, un bon moyen pour se déplacer à La Réunion

8 octobre 2007

Lors du “Grenelle de l’Environnement péi”, qui s’est tenu vendredi dernier à Saint-Denis, plusieurs voix ont émis des propositions pour faire de La Réunion une île cyclable, comme le préconise le Comité réunionnais de promotion du vélo (CRPV).

Vendredi dernier, les participants au “Grenelle de l’Environnement péi” ont notamment fait des propositions pour faciliter l’usage sécurisé du vélo comme moyen de déplacement.
(photo MM)

La politique des déplacements était à l’ordre du jour du “Grenelle de l’Environnement péi” organisé vendredi au Parc Expo dionysien. Au cours des débats, les participants ont naturellement soutenu la proposition suivante émise en France dans ce domaine par le groupe de travail N° 1 ("Lutter contre les changements climatiques et maîtriser la demande d’énergie") :
« Un plan volontariste de développement des transports collectifs (trains, métros, tramways, bus...) et de leur intermodalité, avec notamment un objectif de doublement des kilomètres de tramways et bus en site propre et dont les principales mesures sont présentées dans le rapport du groupe, et un plan de développement des déplacements "doux" (vélo, marche) avec un "code de la rue" ».
Vendredi matin à Saint-Denis, dans le groupe de travail N° 1, un architecte est intervenu à plusieurs reprises pour abonder dans ce sens, en soulignant les effets désastreux du tout-auto pour la santé des Réunionnais, la responsabilité des lobbies auto et pétrole dans le coma circulatoire de l’île et la nécessité de faciliter les déplacements à vélo ; « c’est une question de société », dit-il.

Une stratégie globale pour le vélo

Le maire du Port a noté qu’il était « frappé par la grande place de la publicité pour l’automobile dans les médias » et qu’« il faut valoriser les transports collectifs, par leur régularité, leur confort et leur coût ». Il a plaidé en faveur des « déplacements à vélo, par des aménagements et l’éducation ». Il a également prôné « un enseignement de l’écologie pour faire échec au conditionnement des esprits ».
Le secrétaire du Comité réunionnais de promotion du vélo (VRPV) a remercié toutes les personnes qui soutiennent le projet de faire de La Réunion une île cyclable, ce qui constituera un atout important pour les Réunionnais en matière de santé, de dépenses et de tourisme. Il a proposé que tous les acteurs politiques, socio-professionnels et associatifs fédèrent leurs énergies dans une stratégie globale et cohérente afin de réaliser ce projet.
Dans le groupe de travail N° 3 sur la santé, un représentant du Rectorat a déclaré que l’Académie « encourage toutes les actions dans le domaine éducatif en faveur de la santé et pour l’usage du vélo comme moyen de déplacement ».

« Un projet pluriannuel »

L’après-midi, lors du débat de synthèse, le président de l’assocation Vélo-Vie est intervenu pour faire une série de propositions en ce sens. Il a notamment préconisé une « obligation aux communes d’investir 5 euros par personne et par an dans un projet pluriannuel de 3 à 10 ans favorable au vélo, comprenant :
- un programme pour la promotion de la pratique du vélo (santé, économie, emploi, écologie, sécurité...) ;

- la réalisation d’aménagements cyclables (pistes, bandes cyclables, contre-sens cyclables) ;

- la mise en place de dispositifs de stationnement vélo (durée courte ou longue) devant les équipements administratifs, commerciaux, sportifs, médicaux... ;

- la mise en œuvre de locations de vélos, y compris de vélos électriques dans les zones urbaines à fort dénivelé.
La vérification de ces investissements serait faite par l’état des comptes annuels de la commune. Dans le cas où cette obligation n’est pas remplie, une pénalité de 2 euros par personne et par an pourrait être appliquée ».
La mobilisation collective de tous les acteurs réunionnais devra continuer pour mettre en œuvre ensemble une politique durable des déplacements. Et pour convaincre les citoyens que le vélo est un bon moyen pour se déplacer.

Correspondant

Energies renouvelables

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Messages

  • je sui d’accord avec votre article, il faut encourager les transports les moins polluants et ne pas favoriser le tout automobile.
    le vélo électrique en est un bon exemple : c’est bien mais un VAE consomme de l’électricité pas forcément disponible dans notre île à long terme avec EDF si tout le monde en possède un d’où l’intérêt de prévoir des panneaux solaires pour la recharge des batteries. Et dans ce cas là, un vélo électrique sera vraiment interressant (aide pour les nombreuses côtes de notre île) et peu polluants (recharge solaire).


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