La conseillère régionale Marie-Pierre Hoarau répond aux nouveaux mensonges de l’élu socialiste

’Les ’5 non’ de Michel Vergoz au sujet du tram-train : entre volte-face et contrevérité’

21 mai 2005

Se réfugiant dans le verbe (qui chez lui tient lieu d’action), Michel Vergoz se paie encore de mots sur un dossier sur lequel il s’est pourtant abstenu en Commission permanente. Une fois de plus, il se livre à des propos démagogiques tenus dans “Le Quotidien” en date du 18 mai 2005.

(page 9)

1°) le phasage
Selon Michel Vergoz, le choix d’une première phase entre Saint-Paul et Gillot "impose dès lors la réalisation simultanée d’une solution pour la traversée de la route du littoral". L’affirmation est fausse.
Les conclusions du débat public ont abouti à une séparation de ces deux projets d’infrastructures, celui du tram-train et celui de "la nouvelle route du littoral".
Le document de présentation du débat public était clair (page 50) : si l’on parlait de "projets liés en terme de tracé", deux hypothèses apparaissaient : "la mutualisation des infrastructures" et "des infrastructures indépendantes".
À l’issue du débat, l’État et Conseil Régional ont rendu leurs avis de manière séparée.
Enfin, le débat public a bel et bien montré que "l’on ne réglera pas la problème de la route du littoral si on ne règle pas celui de l’entrée de Saint-Denis et de sa circulation interne".

2°) le tunnel
Pour Michel Vergoz, "la solution du tunnel, arrêtée pour le franchissement de la route du littoral, sera uniquement réservée au tram-train". Autre contrevérité avérée. En effet, pour la liaison entre Saint-Denis et La Possession, 4 solutions sont à l’étude, deux avec une option “tunnel” et deux avec une option “solution haute”.

3°) les projets de TCSP Bus proposés par la CIREST et la CIVIS
Bonne nouvelle : c’est la volte-face de Michel Vergoz. Il n’est plus pour un TCSP Bus, alors qu’il a plaidé le contraire pendant tout le débat public. Son parti s’était en effet prononcé en novembre 2004 pour un TCSP Bus... Ce qui ne faisait que conforter les déclarations du PS, lors d’une conférence de presse le jeudi 21 octobre 2004 : "le projet tram-train nous apparaît prématuré. Ce choix exclut toute démarche progressive dans l’utilisation de modes de déplacement collectif, moins chers dans une première phase, tel que le bus".
Enfin, lors de l’assemblée plénière du 30 mars dernier, Michel Vergoz a déposé un amendement sur le premier point de délibération, ainsi formulé : les élus confirment leur "volonté de réaliser le projet de tram-train de Saint-Benoît à Saint-Joseph en passant par Saint-Denis". Michel Vergoz voulait rajouter : "à partir d’une bande d’étude réservée qui permet une emprise de plate-forme pour tout mode de transport collectif en site protégé". Si ce n’était pas pour le bus...

4°) la route du Littoral
Lors du rendu de ses conclusions, après le débat public, l’État, qui a la compétence pour les routes nationales, a proposé la poursuite des études, très fines, afin de sécuriser au maximum cette route par la pose de filets. Pour un nouveau tracé, aucune hypothèse n’a été écartée, et le passage par La Montagne est explicitement envisagé par l’État.

5°) schéma global des déplacements et consensus
Michel Vergoz parle de "politique globale des déplacements". Mais il a plusieurs années de retard.
Le premier schéma global des déplacements a été élaboré en 1990. En décembre 1998, l’un des premiers axes de la mandature de Paul Vergès a été l’organisation d’un débat public sur les déplacements. Cela a abouti à l’élaboration par la Région de 9 priorités, au nombre desquelles... le tram-train.
Que n’a-t-on pas entendu sur le "consensus mou" de la part de Michel Vergoz ! Aujourd’hui, il se rapproche de la CIREST et de la CIVIS. Dont acte.
La Région n’a pas attendu "l’idée lumineuse" de Michel Vergoz pour travailler avec les autorités organisatrices de transports. En effet, la Région Réunion a toujours travaillé avec les AOT. Pour ne reprendre que les deux dernières années (2003 et 2004), il y a eu 26 réunions de concertation. Des réunions qui se sont tenues avec le Département, les communes, les communautés d’agglomérations...
Enfin, lors de l’assemblée plénière du 30 mars, les élus ont confirmé "la volonté de poursuivre la réflexion déjà engagée par la Région Réunion pour favoriser l’émergence de solutions transitoires et de solutions intermédiaires, en concertation et en partenariat avec les autres autorités organisatrices de transports, en attendant la mise en service du tram-train" et de confirmer également "la proposition de créer un syndicat mixte regroupant toutes les collectivités compétentes pour mieux coordonner les différents projets".
"On n’attend pas l’avenir comme on attend le train, on le fait soi même" (Bernanos).

Marie-Pierre Hoarau,
Conseillère régionale,
membre de la Commission du Développement Durable

Train

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