Route du littoral

Les Verts défendent le TCSP

1er avril 2006

Alors que certains tentent à travers des opérations politiciennes de monter une campagne contre le tram-train, les Verts ont rappelé hier que leur priorité est le transport collectif en site propre, à l’occasion d’une conférence de presse hier à la Région. On en lira ci-après le compte-rendu.

"Au-delà du respect que l’on doit aux victimes, au-delà de l’émotion suscitée par l’éboulement sur la route en corniche, il convient de raison garder et de considérer avec sang froid la situation des transports à La Réunion.
Tous les ans la route tue une centaine de personnes, et dans ce bilan, la route du littoral est plutôt moins meurtrière que les autres. Tous les ans nous importons autour de 27.000 voitures, soit, celles-ci mises bout à bout, plus de quatre fois le tour de l’île. Tous les matins, il y a non seulement un embouteillage à l’entrée Ouest de la préfecture, sur la route du littoral, mais aussi à l’entrée Est, et le même phénomène se retrouve. Si on prend donc suffisamment de recul par rapport aux problèmes des transports dans leur ensemble, on voit tout de suite que la sécurisation de la Route du littoral ne peut pas devenir le seul objectif de La Réunion en la matière. Et on s’aperçoit vite que le vrai problème c’est l’automobile, c’est l’utilisation abusive de l’automobile par les Réunionnais qui devient dangereuse pour la santé économique, urbanistique, touristique, écologique, de l’île.

La priorité

Et la solution nous la connaissons, elle est plébiscitée par une large majorité des Réunionnais, elle est réclamée par tous les partis, c’est le développement des transports en commun.
Nous disons, nous les Verts, qu’il est vital aujourd’hui pour La Réunion de développer les transports en commun de façon quantitative et qualitative : un horaire plus large, plus de fréquence, un meilleur confort, une plus grande vitesse et pour cela, il est nécessaire de développer le transport en commun en site propre. Quel matériel, sur quel tracé : que les techniciens, les experts et les économistes se déterminent. Mais ce dont il faut que la population réunionnaise soit pénétrée c’est que désormais, sur tous les grands axes, la priorité doit être donnée au transport en commun en site propre.
Maintenant cette orientation ne peut pas se faire sans l’appui des Réunionnais, et ce n’est pas gagné, car il y a une formidable ambiguïté dans l’opinion des Réunionnais sur les transports. Ils affichent leur attachement au développement des transports en commun, mais ils pensent que c’est pour les autres, pas pour eux. L’automobile, grâce à l’énorme travail publicitaire des vendeurs, véhicule une image de liberté et de réussite sociale. Un commentateur radio n’a-t-il pas été jusqu’à dire que c’était les bus qui gênaient la circulation sur la route de la Montagne ! Un bus c’est 25 autos : enlevez les autos, et non les bus, il n’y a plus de problème de circulation.

Sortir de l’affrontement

C’est difficile de lutter contre les publicitaires, mais il faut le faire. Il y a des initiatives qui sont prises sur le co-voiturage, il faut les encourager. Mais surtout, il faut arrêter avec la politique du “moi-je-sais, faites-moi-confiance”. La politique aujourd’hui ce n’est plus “Merci de m’avoir élu, à dans cinq ans.” La politique aujourd’hui c’est un dialogue constant entre l’élu et les citoyens. C’est la démocratie participative. On suscite et on encourage la participation citoyenne des gens.
Ce n’est plus, non plus, un affrontement de deux blocs, de deux sumos prêts à n’importe quoi pour renverser l’adversaire. La politique c’est l’écoute et le respect des opinions d’origines diverses pour construire ensemble".


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