Alors que le tram-train aurait dû circuler depuis au moins 5 ans

Livraison du premier train à Maurice : La Réunion amplifie son retard à cause de décisions politiques

8 juillet 2019, par Manuel Marchal

La première rame du train qui doit circuler cette année à Maurice est arrivée. Cet événement rappelle le retard pris dans La Réunion dans ce domaine, en raison du transfert des fonds prévus pour la reconstruction du train sur une route en mer toujours dans l’impasse. Un retard qui va s’accentuer car la Région a annoncé un projet de train sur cette même route en mer.

Mauricio, c’est le nom de la première rame livrée à Maurice la semaine dernière. Elle circulera cette année sur la voie ferrée entre Port-Louis et Rose-Hill, à partir du mois de septembre normalement. Et au début, ce moyen de transport sera gratuit.
Appelé « Métro express », ce projet de train était porté par le précédent gouvernement. Lors des dernières élections, un changement de majorité avait laissé planer la menace d’arrêt du chantier. Fort heureusement et à la différence de La Réunion, ce projet a été poursuivi et il est aujourd’hui proche d’être mené à bien.
Rappelons que dans notre île, un projet de train était sur les rails. Il figurait dans le Protocole de Matignon négocié par la Région présidée par Paul Vergès et l’État. Cet accord prévoyait le financement de deux grands chantiers : tram-train et nouvelle route du littoral, avec comme perspective la mise en service du chemin de fer en 2012, et celle de la NRL en 2017.
Le changement de majorité à la Région a entraîné la casse de ces deux projets, avec la réaffectation des fonds obtenus par Paul Vergès dans un seul chantier, la route en mer.

Aujourd’hui, la route en mer est dans l’impasse. Rarement un projet n’a suscité une telle opposition à La Réunion, notamment parce ses promoteurs n’ont pas prévu les matériaux pour le réaliser. Cela obligea l’État à se mouiller encore plus en utilisation son pouvoir pour essayer d’ouvrir de nouvelles carrières situées à des dizaines de kilomètres du chantier.

Rappelons également que sous l’ancienne majorité régionale, la CCIR avait présenté un projet de construction d’une aérogarde dédiée à l’A380 qu’Air Austral avait commandé à deux exemplaires pour assurer une desserte vers la France 30 % moins cher toute l’année pour tout le monde. Mais ce projet n’est pas sorti des cartons, et c’est à Maurice que s’est construite une nouvelle aérogare qui accueille les vols quotidiens des A380 d’Emirates.

Pour le train, c’est la même chose. Les Mauriciens ont démarré le chantier bien après les premiers aménagements livrés pour le tram-train, et ils arrivent aujourd’hui au but.
Quant au retour du train à La Réunion, il n’est plus qu’une vague promesse électorale de la majorité de la Région. Car le projet de la Région prévoit de le faire passer sur la route en mer dont le coût et la date de livraison restent toujours des inconnues, faute d’expertise technique, financière et écologique de ce chantier qui a déjà explosé le devis initial.

M.M.

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Messages

  • Péna problèm tout domoun la Réunion. Ce n’est pas la première que les Réunionnais se font coiffer sur le poteau par les Mauriciens plus réalistes et opportunistes. Dans les années 80, Il y a eu le projet d’aménagement l’ancien port afin de créer de l’activité touristique et nautique...Maurice a construit le Caudan, la Réunion rien = 1 à 0 pour Maurice. Puis, agrandir la piste de Gillot pour l’A380, La Réunion toujours rien, 2 à 0 pour Maurice et enfin le tram train : 3 à 0. Si nous comptons tous les projets économiques réalisés par les Mauriciens, nous sommes largués...même l’eau de source de notre propre île, conditionnée par Edéna, nous est vendue par les Mauriciens. Oussanoussava ek sa,

  • Il y a beaucoup de domaine où l’île Maurice est en avance sur la Réunion . C’est le cas pour la modernisation de l’aéroport et la construction d’une ligne de métro entre Port Louis et Curepipe, mais c’est aussi le cas pour le tourisme ,pour l’exploitation des sous produits de la canne notamment la production d’éthanol . C’est le cas également dans la production de produits manufacturés destinés l’exportation en particulier dans le domaine du textile . Dans ce domaine les mauriciens importent leur matière première et fabriquent eux mêmes les tissus qui leur serviront ensuite pour la confection de vêtements qu’ils exportent dans le monde entier : en France en Angleterre aux USA …. Certaines compagnie de textile ont même délocalisé leur production à l’étranger et ont des usines de fabrication à Madagascar au Pakistan ou au Bangladesh .

    A part un littoral plus favorable au tourisme et une surface agricole plus importante que ceux de la Réunion, l’île Maurice est pratiquement dans la même situation que l’île de la Réunion sur le plan économique social est culturel .Mais les mauriciens ont un dynamisme social et économique plus performant que l’île de la Réunion . Tandis que les réunionnais qui ne comptent que 900000 habitants ont un taux de chômage d’environ 30% de leur population active , les mauriciens avec 1,3 millions d’habitants ont un taux de chômage de l’ordre de 6% qui laissent pantois la plus part des grands pays du monde .

    La Réunion est classée comme patrimoine mondial de l’humanité notamment pour la beauté de ses paysages mais l’île Maurice a été reçu le qualificatif de tigre de l’océan indien par la communauté économique internationale qui salue son efficacité et ses performances dans tous les domaines .Et le tigre a montré qu’il était capable de d’élargir son territoire sur ses voisins . Il y a déjà plusieurs grandes entreprises mauriciennes qui sont implantées Madagascar et la Réunion mais l’inverse n’est pas forcément vrai .

    C’est vrai que le statut de collectivité territoriale de la Réunion ne lui donne pas la possibilité d’agir comme l’île Maurice et la capacité d’intervenir partout dans le monde que ce soit en Afrique en Asie en Europe ou en Amérique .mais il faut bien reconnaitre que dans de nombreux cas les mauriciens sont loin devant et montrent l’exemple ses voisins et d’autres pays du monde qui sont sur la voie du développement économique et social .

  • Un TER-PEI entre Ste Rose et St Joseph, électrique, rapide, créateur d’emplois pour le chantier, et pour son exploitation, bref, un modèle pour le tourisme en lieu et place des sempiternels bouchons, retards, gaspillages accumulés, et cela pour des années. Non, vraiment, ce n’est pas rasisonnable de poursuivre ainsi, il faut changer, finir avec le "tout voiture" ou plutot "tout par la route", cela devrait devenir ringard, démodé que de continuer à polluer, beurk ! Nos poumons, ceux de nos enfants, souffrent. Dommage pour nous, mais on peut et doirt changere, Arthur.


Témoignages - 80e année


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