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7 mars 2008
Suite à une vague de protestations des habitants de la Grande Chaloupe la semaine dernière, qui contestaient le tracé du tram-train, notamment sur les Lazarets 1 et 2 (ravines), la Région Réunion a convoqué la presse hier matin afin d’éclaircir certains points.
Les revendications des riverains des Lazarets portaient sur l’impact du passage du tram-train sur le patrimoine du site. Ces revendications avaient été relayées par la presse alors qu’elles s’avéraient infondées, selon la Région.
Une emprise au sol de 7 hectares
Etienne Catz, jeune chargé de mission à la Direction tram-train de la Région, revient sur le projet et les orientations choisies. Il explique tout d’abord que le choix du tracé s’est fait en concertation avec la population depuis 1 an et demi. Puis, il précise que suite à l’avis de réserve émis par les commissaires enquêteurs concernant les ouvrages d’art pouvant avoir un impact sur l’environnement au niveau du massif de la Montagne, la Région avait décidé de proposer un autre tracé « intermédiaire » qui emprunterait les tunnels pour le franchissement de la Montagne. Les impacts attendus du chantier seront donc principalement au niveau de la Grande Chaloupe, zone d’attaque du tunnel. Le site devra accueillir un chantier qui nécessite une emprise au sol importante (7 hectares) pour le stockage des matériaux de construction et les trajets de camions.
Les familles seront relogées au cas par cas
C’est donc la quasi-totalité des habitations du deuxième village (fond de la ravine) qui sera concernée par ce chantier et qui devra déménager durant les travaux. Ils ne pourront très certainement pas revenir à la fin du chantier étant donné que le site est classé « zone à risques » par le Plan de Prévention des Risques (PPR) en raison des possibles mouvements de terrain et inondations. De plus, sur les 25 familles recensées qui devront être expropriées, la plupart vivaient dans des habitations illicites certes tolérées, mais surtout, pour certaines, dans des conditions d’insalubrité évidente. Afin de reloger toutes ces familles dignement, le porteur du projet garantit de traiter leur situation au cas par cas en identifiant leurs attentes et leurs besoins lors d’enquêtes sociales.
Et face à ces risques naturels importants, notamment d’inondations, la Région a décidé d’endiguer la ravine du Lazaret 2 dont les ruines sont menacées de disparaître en cas de crues importantes.
Deux millions d’euros pour les patrimoines écologique et culturel
Consciente des nécessités de préserver « autant que possible » le patrimoine naturel du site, mais surtout ce « haut lieu de mémoire chargé d’histoire », la Région prévoit une enveloppe de 2 millions d’euros pour l’établissement d’un projet d’aménagement global et de mise en valeur de la Grande Chaloupe. Tenant compte des aspects écologiques, patrimoniaux et sociaux du site, la Région propose donc, dans le cadre de ces mesures compensatoires, la protection des zones caractéristiques pendant les travaux et leur remise en état. Un million et demi d’euros seront ainsi attribués aux problématiques environnementales, et le reste, au patrimoine. Des groupes de travail avaient été constitués depuis septembre 2007 afin de définir et de mettre en œuvre ce projet. L’ensemble des acteurs du projet - Etat, collectivités, organismes publics et associations - s’étaient donc concertés autour des 3 axes principaux : l’environnement, le patrimoine et le social.
Un haut lieu de mémoire à valoriser
Particulièrement touché par la grandeur culturelle du site, le docteur Selvam Chanemougame, Président de l’association tamoule Tamij Sangam, nous témoigne de la valeur historique de la Grande Chaloupe dans notre île - qui a accueilli un grand nombre d’engagés venus d’Afrique, d’Inde ou de Chine au 19ème siècle - et de la nécessité de préserver ce lieu de mémoire incontestable.
Il nous raconte : « Dans les années 90, j’avais constaté que le Lazaret qui n’était pas entretenu était totalement en ruine. J’étais outré qu’un site patrimonial d’une aussi grande importance était dans un tel état. Un des bâtiments avait d’ailleurs été récupéré pour la route des Tamarins. A l’époque, j’avais même trouvé des objets de culte tamoul, qui ont disparu aujourd’hui. J’ai donc décidé de construire une stèle tamoule “à la sauvage” qui s’est faite en un week-end. C’est devenu par la suite un site pieux, de recueillement ». Depuis, Selvam Chanemougame fait attention à tout ce qui peut avoir un impact sur le site. Notamment en ce qui concerne la modification du tracé du tram-train qui lui semblait plutôt confus. « Mon inquiétude portait sur la distance entre le Lazaret 2 et le passage du tram-train », poursuit-il. Etienne Catz lui répond alors qu’il y aurait 200 à 300 mètres de distance entre les deux points. Puis le docteur revient sur l’endiguement du Lazaret : « C’est une ravine magnifique qui est régulièrement squattée et inondée quand il pleut. L’endiguement me rassure. Mais préserver les murs, c’est une chose, encore faudrait-il profiter de ces grands travaux pour donner une dimension symbolique plus importante. A l’image de l’arrivée des premiers engagés à l’île Maurice, qui est devenue patrimoine mondiale de l’UNESCO. Qu’en est-il de notre site à nous ? La Région devrait penser à porter un tel projet ». Puis, il conclut : « Je suis relativement satisfait des propositions, mais j’attends que le site ait une symbolique plus forte à La Réunion ! ».
Quoi qu’il en soit, l’unité géomorphologique de la Grande Chaloupe, qui recèle de nombreuses espèces endémiques, s’intègre naturellement dans le projet global de recensement et de préservation initié par le Parc National des Hauts. Toutefois, on peut s’attendre à ce que la multiplicité des acteurs et des décideurs concernant ce site, qui dépend à la fois des communes de La Possession et de Saint-Denis, complexifie davantage la mise en œuvre de ce projet ambitieux qu’est le tram-train.
Rebecca Pleignet
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