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Fin de l’enquête publique sur un projet destiné à alimenter en roches le chantier de la route en mer
23 septembre 2016, par
« L’enquête publique se termine, mais le combat continue », c’est le mot d’ordre du collectif des habitants de Bras des Chevrettes-Menciol-Bras Mousseline-l’Hermitage. Malgré la communication tardive de l’administration, ils ont pu réunir en trois jours une pétition de 335 signatures remise hier au commissaire enquêteur à la mairie de Saint-André. La projet de carrière de Menciol, c’est une forêt riche en espèce endémique rasée, une superficie de 29 hectares, avec des forages profonds de 55 mètres, soit plus qu’un immeuble de 15 étages, et des nuisances pour les habitants de Saint-André et Sainte-Suzanne.
Ce 21 septembre était le dernier jour de l’enquête publique relative au projet d’ouverture d’une carrière à Menciol, dans la commune de Saint-André. Ce n’est qu’une étape dans la mobilisation qui ne cesse de grandir contre un nouveau crime contre l’environnement perpétré pour réaliser une improbable route en mer.
L’enquête publique a débuté le 22 août. C’est peu après cette date que les habitants des quartiers concernés des quarties de Saint-André ont commencé à avoir l’information. Le peu de communication des pouvoirs publics autour de ce projet traduit une volonté de passer en force pour imposer une catastrophe environnementale et sanitaire.
En effet, la carrière de Menciol représente une superficie de 29 hectares, soit plus de 50 terrains de football. Pour extraire la roche, les promoteurs prévoient de raser une forêt peuplée d’espèces endémiques à La Réunion. Puis de chercher des galets jusqu’à une profondeur de 55 mètres. Les forages sont équivalents à une hauteur de plus de 15 étages. Ils doivent fournir 4 millions de tonnes de roches, afin d’alimenter le chantier de la route en mer.
Malgré la communication tardive des pouvoirs publics, un collectif d’habitants des quartiers concernés s’est constitué. Il rassemble des personnes qui vivent à Bras des Chevrettes, Menciol, Bras Mousseline, l’Hermitage ainsi que des Saint-Andréens solidaires.
Hier, ils organisaient une mobilisation devant la mairie de Saint-André à l’occasion du dernier jour de l’enquête publique. Une banderole avec pour mot d’ordre « Non à la carrière de l’Hermitage » était déployée devant l’entrée de l’hôtel de ville.
Les nuisances seront nombreuses et durables. Sébastien Rodot, membre du collectif, note tout d’abord une dérogation à l’interdiction générale de défricher. Le projet se situe près d’une zone naturelle sensible. M. Rougemont souligne que cet espace naturel est un prolongement de la forêt Dugain. Il accueille des Bois de couleurs, des Papangues et des sources d’eau. Il indique que la citerne de Bras-Mousseline est alimentée par un captage à ciel ouvert de cette forêt. Avec la carrière, toutes ces richesses naturelles seront détruites.
Pour accéder au gisement de galets, il faudra élargir des pistes. 40 hectares de cannes à sucre sont menacées. À l’heure où les planteurs luttent pour leur survie, une telle perte est un rude coup que rien ne pourra réparer.
Sur le plan de la santé, les riverains craignent le bruit et la poussière. Même si les exploitants mettaient en place des rideaux eaux, cette dernière ruissellera jusqu’à la rivière, infligeant des dégâts irréparables à la faune et la flore aquatiques.
Pour creuser dans le sol, des tirs d’explosifs sont prévus. Les détonations seront entendues jusqu’au centre commercial de Quartier Français dans la commune voisine.
Les conséquences de ce projet seront en effet catastrophiques pour Sainte-Suzanne. Il est prévu que des dumpers fassent 300 rotations par jour pour déposer les roches au bord de la route. Elles seront alors chargées sur des camions de 44 tonnes qui devront ensuite les amener jusqu’au chantier de la route en mer. Pour rejoindre la 4 voies, les camions chargés à bloc devront franchir le pont de la rivière Saint-Jean, traverser Deux-Rives et descendre par une étroite route départementale jusqu’à la zone commerciale de Quartier-Français avant de pouvoir prendre la direction de Saint-Denis, et cela au rythme de 600 rotations par jour. « Les répercussions sur le réseau routier seront infernales », poursuit Sébastien Rodot.
Il constate également la difficulté d’accéder au dossier. Ce sont des classeurs de plusieurs kilos, rédigés dans des termes difficilement compréhensible pour une personne qui n’a pas une formation Bac+5 en géologie, dit-il en substance. De plus, le dossier n’était consultable qu’en présence du commissaire enquêteur et n’était donc pas en accès libre aux heures d’ouverture de la mairie comme le veut l’usage.
Le collectif note également un conflit d’intérêt. Le terrain de la carrière demandée appartient notamment à la famille du maire, Jean-Paul Virapoullé, qui n’est autre qu’un vice-président de la Région, le maître d’ouvrage de la route en mer.
C’est pourquoi le collectif compte porter l’affaire au pénal si jamais la procédure débouche sur l’ouverture de la carrière de Menciol.
Comme de nombreux Réunionnais, les riverains de la carrière projetée estiment qu’il existe d’autres investissements à faire qu’une route en mer. Ils rappellent que Paul Vergès avait fait construire la route des Tamarins, et que son nom restera à jamais lié à cette réussite. Didier Robert essaie de l’imiter avec la route en mer, ce n’est pas aux Réunionnais de payer pour qu’une personne cherche à inscrire son nom dans l’histoire. Ils regrettent également l’arrêt du projet du tram-train, car la nouvelle route du littoral ne réglera pas le problème des déplacements à La Réunion, elle ne fera pas diminuer la circulation automobile alors que la superficie de La Réunion n’est pas extensible.
Au cours de l’après-midi, le collectif a reçu plusieurs soutiens, notamment celui d’une délégation de la section PCR de Saint-André — représentée par Jacky The Seng, Paul Dennemont et Jean-Paul Ciret — accompagnée par Ginette Sinapin, secrétaire du PCR. Les communistes ont également fait part de leurs remarques sur le projet.
« L’enquête publique se termine, mais le combat continue », c’est le mot d’ordre des membres du collectif. Une revendication partagée d’ores et déjà par les 335 signataires d’une pétition lancée seulement trois jours plus tôt.
M.M.
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