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Vers un abandon des projets de carrière dans l’Est
28 septembre 2016, par
Qualifiée de route la plus chère du monde, la route en mer de La Réunion vient de subir un nouveau coup d’arrêt. Les partisans de ce projet semblent sur le point d’abandonner l’idée d’ouvrir des méga-carrières dans l’Est pour alimenter le chantier en matériaux. La bataille décisive se jouera donc dans l’Ouest, contre les projets d’ouverture de carrières à Bois-Blanc et à la ravine des Lataniers. Ce chantier pharaonique voulu par la Région Réunion avec le soutien du gouvernement, financé avec des crédits prévus à l’origine pour construire un train, a été lancé sans prévoir les matériaux nécessaires. Faute de roches massives pour les digues gigantesques prévues pour soutenir cette route à six voies, ce projet ne pourra pas voir le jour. Il est donc grand temps d’arrêter cette dépense inutile et de revenir à l’emploi initial des crédits obtenus en 2007 par Paul Vergès : la reconstruction du chemin de fer de La Réunion.
La route en mer de La Réunion, dite nouvelle route du littoral ou NRL, est un projet de route à six voies de 12 kilomètres situé en plein dans l’océan Indien au large des côtes. Ses promoteurs ont imposé l’idée de faire passer la chaussée sur un viaduc et sur des digues de plusieurs kilomètres. Mais pour construire ces digues, il faut des millions de mètres cubes de roches, et en particulier des roches massives pour empêcher que l’infrastructure soit détruite par la houle qui s’abat constamment sur cette région de l’île. Pour passer en force et chercher à rendre ce projet irréversible, les partisans de la route en mer ont lancé le chantier sans avoir la certitude de disposer des matériaux nécessaires pour le mener à bien.
Les conséquences de cette précipitation sont dramatiques. En effet, les carrières actuelles de La Réunion sont bien insuffisantes pour répondre aux besoins énormes de ce chantier. Les promoteurs de la route en mer exigent donc de l’État l’ouverture de nouvelles carrières. Cela suppose des nuisances considérables pour tous les Réunionnais. En effet, de telles carrières doivent avoir une superficie de plusieurs dizaines d’hectares, et une profondeur de plusieurs dizaines de mètres. Aux tirs d’explosif pour creuser la roche s’ajoutent en effet les passages quotidiens de plusieurs centaines de poids-lourds sur un réseau routier qui est déjà saturé, ainsi que la pollution liée aux poussières et autres activités d’extraction. Plusieurs projets ont été avancés.
Dans l’Est, la Région Réunion comptait sur l’exploitation de deux sites dans la commune de Saint-André, à Dioré et à Menciol. La mobilisation des riverains et des défenseurs de l’environnement est en train de porter ses fruits. Alors que des enquêtes publiques viennent de se terminer, les promoteurs de la route en mer sont sur le point de renoncer à ces projets. Ils affirment maintenant que ces sites sont sans intérêt, car ils ne permettront pas de fournir les roches massives tant convoitées. Cette soudaine volte-face est une grande victoire contre la route en mer. Désormais, les derniers espoirs des partisans du tout-automobile se situent dans l’Ouest de La Réunion. Ils veulent défigurer deux sites jusqu’alors remarquablement préservés du littoral : la ravine des Lataniers et Bois-Blanc.
Dans les deux cas, Didier Robert et ses amis doivent faire face à une forte mobilisation. À la ravine des Lataniers, c’est un patrimoine historique qui est menacé. Un collectif Lataniers Nout Kèr d’Vie s’est constitué pour faire échec à cette tentative.
À Bois-Blanc, une enquête publique menée l’an dernier avait abouti à un échec. C’était la conséquence de la plus grande mobilisation jamais organisée contre un projet d’infrastructure. Mais les partisans de la route en mer ont décidé de repasser à l’offensive en obtenant la relance de l’enquête publique. La mobilisation reste toujours aussi vigoureuse. Une grande manifestation est prévue dimanche.
C’est donc un moment décisif pour la route en mer. Si la Région Réunion et les multinationales qui bénéficient des marchés n’arrivent pas à imposer l’ouverture de ces carrières, alors le projet pharaonique de Didier Robert est remis en cause. En effet, faute de matériaux, la route en mer ne pourra pas être construite.
Plus que jamais, il est urgent d’arrêter cette dépense inutile pour une route condamnée par avance par la montée du niveau de la mer et les cyclones. L’argent obtenu en 2007 par Paul Vergès doit être réaffecté à son emploi initial : la reconstruction du chemin de fer de La Réunion. Tout retard dans l’arrêt du chantier de la NRL sera en effet lourdement payé par les Réunionnais.
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