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Le chantier de Didier Robert dans une impasse !
26 novembre 2015
Suite à l’arrivée à La Réunion le 20 novembre de la première importation de roches de Madagascar pour alimenter le chantier de la route en mer dite NRL, l’association Alternative transport Réunion-FNAUT (ATR-FNAUT) a annoncé hier un recours et demandé aux élus de la future majorité régionale une mission d’expertise économique et financière pour résilier les marchés sans préjudice pour le contribuable.
Impliquée depuis longtemps dans la bataille pour la création d’une liaison sécurisée entre Saint-Denis et La Possession, l’association Alternative transport Réunion-FNAUT (ATR-FNAUT) a commenté hier l’arrivée à La Réunion le 20 novembre d’une barge de roches venues de Madagascar. Cette importation singulière vise à alimenter le chantier de la route en mer dite NRL ou Nouvelle route du littoral en roches massives.
Tout d’abord, ATR-FNAUT constate que ces fameuses roches ne constituaient que la moitié du chargement de la première des 27 barges prévues. L’association ne croit pas que les attributaires du marché n’ont pas anticipé la saison cyclonique, ni même l’insuffisance des matériaux disponibles dans les carrières de l’île. Elle craint un nouveau coup de force pour imposer aux Réunionnais l’ouverture de quatre nouvelles carrières offrant 24 millions de mètres cubes de matériaux. Elle souligne que l’appel d’offres pour les ouvrages nécessitants des quantités si importantes de roches auraient dû être déclarés infructueux, compte-tenu de l’incertitude sur la fourniture de la matière première.
ATR-FNAUT met aussi en garde contre une conséquence du manque de roches massives disponibles à La Réunion. Sur la base du rapport de la DEAL à la CODERT, le rythme d’apport en roche massive les attributaires démontrent leur impossibilité à tenir les objectifs de délai. La NRL serait livrée au plus tôt en 2030 !
C’est pourquoi l’association craint que les 27 barges ne soient qu’un ballon d’essai.
ATR-FNAUT annonce aussi que les barges sont si vétustes que leurs fonds doivent être consolidés par une épaisse dalle de béton armé. Elles ne pourront satisfaire un rythme élevé de livraison de remblais et enrochements complémentaire. Comment a-t-on pu surestimer la disponibilité des matériaux dans l’ile puis nos moyens d’acheminement ?
« Nous pouvons craindre encore d’autres passages en force pour d’une part accélérer l’ouverture des nouvelles carrières dans l’ile et d’autre part importer massivement à partir de plusieurs carrières malgaches au moyen de barges plus récentes et plus grandes. Il sera alors plus difficile pour les majors du BTP de ménager la chèvre et le choux localement puisque la NRL a été conçu pour eux ». D’où des conflits inévitables entre les majors du BTP et ceux des transporteurs qui se sentiront grugés.
ATR-FNAUT revient ensuite sur la genèse de l’importation. Le 31 août l’Etat est sollicité par le groupement GTOI/SBTPC/VINCI pour l’import de gros enrochements (200kg à 5t) en provenance de Madagascar (rapport DEAL à la CODERT). La Région se substitue à l’attributaire importateur pour la demande d’autorisation d’importation sur demande du Préfet car il s’agit d’un changement notable des éléments du dossier de nature à entraîner des dangers ou des inconvénients.
Dans sa demande, le Préfet juge donc la modification de l’arrêté loi sur l’eau à la fois « notable et dangereuse » pour justifier de mobiliser la Région mais aussi « mineure et non substantiel » (considérant 5 de l’arrêté) pour se soustraire aux mêmes obligations de formalités publiques malgré l’art. R214-18 et L211-1.
Pourtant selon la loi, l’avis du comité Scientifique institué par l’arrêté loi sur l’eau aurait pu au moins être sollicité avant toute modification.
Ensuite en moins de trois semaines la Région a obtenu son arrêté préfectoral d’importation au profit du groupement GTOI-SBTPC-Vinci …
L’arrêté est très peu contraignant et impose des entorses aux contrôles prévus :
La Région est juge et partie (c’est elle qui contrôle les experts environnementaux et qui choisit ou non d’alerter la DEAL en cas de problème). Pas de fixation précise de la quantité importée autorisée (1% des besoins ?). Pas d’identification des responsables du contrôle des tonnages importés.
ATR-FNAUT note un protocole de contrôle déjà défaillant. Les fines de la barge sont soulevées par le vent, le jour même de son accostage à quai et avant même l’abordage pour contrôle des experts. Les experts sont obligés de revenir sur plusieurs jours au fur et à mesure du déchargement des roches dont l’entassement dans la barge reste inaccessible hors des « couloirs » aménagés pour des « visites guidées ». Impossibilité de sanctionner un chargement délictueux en le renvoyant en dehors de Port Est une fois le déchargement commencé. Faille dans le contrôle douanier des matériaux autorisés (en nature, quantité) ou d’importations cachées illégales, malgré l’état d’urgence actuel …
Pour tous ces motifs (imprécisions et négligences de l’arrêté, absence de consultation publique obligatoire, entorse aux dispositions de protection environnementale phytosanitaire et de consultations scientifiques préalables prévue par la loi sur l’eau, entorse à la DUP quant à l’aveu d’incapacité des attributaires et à l’importation des enrochements,…), ATR-Fnaut va déposer un recours en référé contre cet arrêté.
Car les entreprises attributaires sont officiellement reconnues incapable d’approvisionner le chantier, les marchés de digue doivent être résiliés aux frais et risques des entreprises défaillantes qui avaient « vendu » des matériaux qu’elles ne possédaient pas, précise l’association. La résiliation consécutive du marché du viaduc attribué aux groupes de BTP, devenu caduc, sera indemnisée au frais et risque de leurs filiales défaillantes. Leur incapacité à véhiculer à prix convenu les voussoirs de 400 tonnes sur route et/ou en mer risque de précipiter aussi le constat de leur propre défaillance.
« Nous appelons les futurs élus régionaux à reconsidérer, à la lumière supplémentaire d’une mission d’expertise économique et financière devenue urgente, ces marchés dans la perspective de leur résiliation sans frais pour le contribuable réunionnais, dans le cadre du code des marchés publics », conclut ATR-FNAUT.
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Messages
26 novembre 2015, 05:15, par soweto
Dans un contexte économique morose et dégrade, la région réunion n’a pas le droit d’endetter encore les réunionnais. Oui, il y a la nécessite de sécuriser la liaison saint Denis le Port mais pas en réalisant un chantier pharaonique qui court le risque de mettre en péril l’environnement et le biodiversité (adieu le spectacle des baleines) et bloquer tous les projets structurants pour le département (plus de lycée, aucune aide pour le développement...
Alors, il convient de se rassembler dans la perspective du second tour pour dire STOP à la gabegie financière de la dernière mandature à la Région, STOP à la politique bling bling sarkoziste, STOP aux mensonges et à la manipulation de la population réunionnaise, STOP aux dépenses pharaoniques qui ne profitent qu’aux copains du président sortant.