« Le préfet a réuni une table ronde des acteurs de la Nouvelle route du littoral »

Route en mer : l’État annonce la reprise du chantier et pilotera les négociations entre la Région, Bouygues et Vinci

19 octobre 2019

Dans un communiqué, la préfecture fait le bilan de rencontre organisée hier entre le représentant de l’État et les transporteurs accompagnés par Jeunes agriculteurs, la CFDT et la CGTR. Le préfet annonce que le chantier peut reprendre en utilisant les andains. Une discussion sous l’égide du gouvernement sera ouverte entre la Région et le Groupement d’entreprises bénéficiaires du marché de la route en mer afin d’aboutir d’ici un mois « à une solution opérationnelle ».

« Ce vendredi après-midi, sous l’égide du préfet de La Réunion, les principaux acteurs du chantier de construction de la Nouvelle route du littoral se sont réunis : conseil régional, conseil départemental, groupement d’entreprises, FRBTP, FNTR, FTOI, OTI, CTTR, CDJA, CFDT, CGTR. Les échanges ont porté sur les conditions de poursuite du chantier.
Les participants se sont engagés à conduire le chantier à son terme dans les meilleurs délais possibles et à un coût acceptable par le maître d’ouvrage (conseil régional).
La digue de 2,7 km de Grande Chaloupe à La Possession sera construite en privilégiant les approvisionnements en ressources locales, incluant les andains et l’épierrage.

Une discussion entre le maître d’ouvrage et le groupement d’entreprises sera ouverte sous l’égide du secrétaire d’État chargé des transports, pour aboutir sous un mois à une solution opérationnelle. Les capacités financières et les contraintes juridiques du maître d’ouvrage seront prises en compte. Les propositions du groupement d’entreprises seront analysées.
Dans l’immédiat, les entreprises de transport seront mobilisées pour la poursuite des travaux. »

Par ailleurs, un communiqué de Jean-Baptiste Djebbari, Secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports précise : « Je salue le travail du préfet et des acteurs locaux qui a abouti à une vision commune de la poursuite du chantier de la Nouvelle route du Littoral. Je veillerai personnellement au bon suivi de cet accord d’avenir. L’ensemble des services techniques du ministère est mobilisé pour ce projet ».

A la Une de l’actuRoute du littoralDidier Robert

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  • Dire que la digue sera réalisée avec des roches massives locales c’est une chose et le faire réellement c’est autre chose .Notre préfet a fait son travail ; à quelques jours de la visite officielle du président de la République, il a désamorcé une crise qui pouvait encore dégénérer en blocage et manifestations d’hostilité qui aurait terni l’image du chef de l’Etat et nous aurait montré sous un mauvais jours à l’ensemble de la nation française, et il faut l’en remercier .

    Mais à mon avis le problème n’est pas réglé . Il faut encore déterminer les conditions dans lesquelles seront extraites et livrées les roches massives qui seront prises sur les andins ou dans les épierrages . Les transporteurs qui ont joué jusqu’ici les dindons de la farce ne voudront plus se faire rouler dans la farine et les entreprises du groupements qui réalisent le chantier de la digue auront les coudées franches pour nous démontrer que leur priorité c’est d’abord de gagner de l’argent . Quant aux agriculteurs qui fourniront les roches massives ; eux aussi exigeront de recevoir une petite part du gâteau même si l’opération leur permettra d’améliorer leurs structures agricoles en gagnant un peu de surface ou en bénéficiant d’une amélioration de leur chemin d’exploitation .

    A ce moment là , monsieur le préfet et notre président de Région trouveront l’addition un peu trop salée et regretteront peut être de n’avoir pas privilégier l’extraction des roches massives situées sur le plateau de la montagne ou dans les lits de nos ravines et de nos rivières .

    Avant de décider d’extraire en priorité les roches des andins agricoles et de l’épierrage des terrains agricoles ne vaudrait il pas mieux demander à une entreprise spécialisée de recenser tous les sites qui pourraient fournir des roches massives et de nous dire quelle serait la solution la moins coûteuse . Cette étude peut être réalisée facilement avec des photos aériennes prise par des drones ou par hélicoptères et permettra certainement de minimiser le coût de l’opération en choisissant les sites ou gisements de roches qui seront les plus faciles exploiter . En tout cas si on allait chercher les roches dans le lit des ravines et rivières ; comme celles ci appartiennent en principe l’Etat , celui ci pourrait offrir les roches gratuitement .

    Quant aux andins agricoles si on accepte de les exploiter aujourd’hui pour la construction de la digue , pourquoi ne pourraient ils pas être exploités plus tard pour approvisionner en matériaux le secteur du bâtiment et des marchés de travaux publics . Enfin il faudrait aussi garder à l’esprit que les agriculteurs de la Réunion seront amenés un jour à réaliser des terrasses pour cultiver leurs champs . Ce serait le cas s’ils choisissaient de remplacer la culture de la canne par la culture du riz ; et si on réalise les équipements nécessaires pour leur donner de l’eau en quantité suffisante. Alors dans cette optique faut il vraiment se précipiter sur les andins agricoles pour construire la digue et ne vaudrait il pas mieux commencer par exploiter les roches massives qui sont su le plateau de la montagne ou dans le lit des ravines et rivières sachant que ce choix nous permettrait de faire d’une pierre deux coups ; car d’une part l’enlèvement des roches massives des ravines et rivière permettrait aussi de réaliser leur curage et diminuer les risques de débordement en cas de crues ,et d’autre part l’épierrage des terres situées sur les plateaux de La montagne entre La Possession et la grande chaloupe nous obligerait de réaliser une piste d’accès qui pourra par la suite se transformer en route secondaire qui offrirait une autre alternative que le CD 41 pour passer de Saint Denis à La Possession en cas de fermeture prolongée de la route en mer actuelle lorsqu’elle sera mise en service ne serait ce que pour assurer son entretien si ce n’est de grosses réparations après un cyclone ou un autre phénomène naturel qui pourrait l’endommager . Le CD 41 est déjà saturé par son trafic habituel et ne peut plus supporter le détournement du trafic de la route du littoral et cette deuxième route secondaire est devenue un priorité et à mon avis elle devrait être livrée pratiquement en même temps que la nouvelle route en mer . Il faudrait donc profiter du besoin de roches massives pour la commencer .

    Bien entendu comme il est urgent de terminer notre nouvelle route en mer, cette étude des diverses solutions possibles permettra de dire aussi quelle serait la solution qui permettrait d’acheminer le plus rapidement possible les matériaux nécessaires sur la digue .Et comme on a déjà perdu beaucoup de temps ce n’est pas la peine d’en rajouter en allant chercher des roches sur les andins agricoles si on peut en trouver rapidement ailleurs .


Témoignages - 80e année


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