Le 5 octobre dernier ont commencé les essais du téléphérique urbain reliant Chaudron à Bois de Nèfles. Cet événement a eu lieu en présence notamment de Maurice Gironcel, président de la CINOR, maître d’ouvrage, et d’Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis. La mise en service est prévue d’ici la fin de l’année. Ce nouveau moyen de transport a pour atout de fonctionner à l’électricité, qu’il est possible de produire à La Réunion à partir d’énergies renouvelables. Tout comme le projet de train, celui bientôt concrétisé de téléphérique contribue à l’autonomie énergétique de notre île, et donc à son développement durable.
Maurice Gironcel, président de la CINOR, aux côtés d’Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, lors des premiers tests en marche réelle du téléphérique Chaudron-Bois de Nèfles, le 5 octobre dernier.
Le 5 octobre dernier, les premières cabines du téléphérique Chaudron-Bois de Nèfles ont commencé à circuler à vide. La phase de test a donc commencé. Elle se conclura à la fin de l’année lors de l’inauguration de cette infrastructure.
Le maître d’ouvrage du téléphérique est la CINOR, présidée par Maurice Gironcel. Sa mise en route va changer la vie de milliers d’habitants. Jusqu’à présent, le transport collectif est assuré par des bus. La pente et la forte densité d’habitations ne permet pas de réaliser des couloirs de bus. Par conséquent, les usagers sont eux aussi pris dans les embouteillages causés par le nombre trop important de voitures à La Réunion. Ceci nuit à l’attrait du transport collectif. De plus, ces bus fonctionnent avec des carburants importés qui dégagent des émissions de gaz à effet de serre et contribuent au réchauffement responsable du changement climatique.
Changement immédiat pour plusieurs dizaines de milliers de Réunionnais
De par sa nature, le téléphérique est un transport en site propre. Il ne dépend pas des aléas de la circulation automobile, c’est donc la garantie du respect des horaires pour l’usager. Les quartiers du Chaudron et du Moufia concentrent plusieurs dizaines de milliers d’habitants. C’est donc une révolution qui se prépare pour ses quartiers populaires de Saint-Denis.
Le téléphérique fonctionne à l’électricité. La Réunion a les atouts nécessaires pour arriver rapidement à son autonomie énergétique en matière de production d’électricité. Cela signifie que si l’autonomie énergétique est une priorité politique, alors le téléphérique sera un moyen de transport qui ne rejettera pas un gramme de CO2.
Les cabines circuleront à vide avant d’accueillir leurs premiers passagers d’ici la fin de l’année.
La CINOR est maître d’ouvrage d’un second téléphérique sur le territoire de la commune de Saint-Denis entre le CHU de Bellepierre et le quartier de la Vigie à La Montagne. Si le quartier de La Montagne compte moins de 20.000 habitants, il a le potentiel d’en accueillir au moins le double car il reste encore d’importantes superficies en friche à aménager. Ce téléphérique offrira une alternative aux rampes longues de 5 kilomètres qui relient La Montagne au centre-ville de Saint-Denis.
Etape historique pour La Réunion
L’urbanisation de La Réunion s’est faite autour de la route parcourant le littoral, et dans des bourgs à mi-pente. Les habitants de ces quartiers sont obligés de descendre sur le littoral pour ensuite rejoindre leur destination. Des projets de route à moyenne altitude ont pour but de relier ces quartiers entre eux. La route des Tamarins constitue l’embryon de ce réseau du futur.
Dans l’optique du développement d’un transport collectif réunionnais organisé autour d’un train desservant le littoral, le téléphérique est un moyen de transport rapide et écologique permettant aux habitants des écarts de se rendre dans les futures gares du train.
Si d’autres collectivité suivent l’exemple de la CINOR et investissent dans ce type d’équipement, la vie des habitants vivant dans les quartiers à mi-pente changera. Ils auront l’assurance d’atteindre leur destination à l’heure exacte prévue. Ce sera la fin de l’incertitude horaire et de l’insécurité liée à l’automobile. C’est pourquoi la prochaine inauguration du téléphérique Chaudron-Bois de Nèfles marquera une étape historique pour La Réunion. Un demi-siècle après la destruction du train au profit du lobby des importateurs de carburants et de véhicule, les Réunionnais vont redécouvrir un moyen de transport avec une durée de trajet garantie. Et à la différence de l’ancien train qui fonctionnait avec des énergies fossiles telles que le bois, le charbon et l’essence, ces nouveaux moyens de transport ont la capacité de fonctionner intégralement à partir de l’énergie produite à La Réunion.