Libérer La Réunion et Saint-Denis des conséquences désastreuses du tout-automobile

Tram-train : l’urgence de commencer les travaux

3 mars 2009, par Manuel Marchal

Tous les jours, ce sont 120.000 voitures qui entrent à Saint-Denis, et sur ce nombre, à peine 10% ne font que transiter. Autant dire que la capitale est aujourd’hui asphyxiée par les conséquences du tout-automobile. Le tram-train est la solution pour redynamiser Saint-Denis, une solution partagée par toutes les personnes concernées et notamment les commerçants.

« Le tram-train est un projet ambitieux et rassembleur, il se doit d’anticiper avec pertinence les besoins de demain. À ce titre, il serait parfaitement inconcevable d’exclure le centre-ville de la capitale de La Réunion, totalement engorgé par la circulation automobile déjà ce jour », c’est ce qu’affirme le Syndicat des commerçants de La Réunion dans un courrier adressé en 2006 au président de la Région. La SR21 a en effet associé les acteurs économiques dionysiens à la concertation pour voir avec eux comment limiter au mieux les impacts temporaires sur les chiffres d’affaires dus aux travaux.
Tout ce travail a débouché sur un consensus. A partir de là, et afin de minimiser au maximum les nuisances pour la population de Saint-Denis, les travaux doivent commencer le plus tôt possible. C’est ce qui explique pourquoi les habitants et les commerçants de Saint-Denis attendent le tram-train avec impatience.
En effet, plus le temps passe, et plus les habitants de Saint-Denis sont pris en otages par les automobiles. Et chacun sait que la meilleure façon d’attirer les automobiles dans les centres urbains, c’est de construire de nouvelles routes.
Pour le moment, la position de la Mairie de Saint-Denis est de dire qu’il faut construire tout de suite un "Boulevard Nord" avant de commencer les travaux du tram-train dans la ville. Les milliers d’automobilistes pris quotidiennement au piège de l’embouteillage du boulevard Lancastel en fin d’après-midi savent que ce Boulevard Nord ne pourra pas fluidifier la circulation. En effet, à cet endroit, la chaussée est sur quatre voies. Ce qui montre bien que le problème n’est pas dans la construction d’une chaussée plus large entre l’entrée Ouest de Saint-Denis et le boulevard Lancastel.
Cela est dû à une raison bien simple : les voitures qui entrent et sortent de Saint-Denis ne correspondent pas à une circulation de transit. Sur au moins 120.000 véhicules qui entrent tous les jours dans la capitale, 90% y restent. Ce qui fait que le soir, Boulevard Nord ou pas, c’est l’embouteillage.
Par ailleurs, le nombre de voitures en circulation augmente. Ce qui, chaque jour, allonge encore le temps perdu dans les embouteillages sur des chaussées pourtant pourvues d’au moins quatre voies d’où la nécessité du tram-train
Autrement dit, plus vite les travaux seront terminés dans la ville de Saint-Denis, moins importante sera la gêne pour les habitants de la capitale. Quant aux perspectives pour la qualité de vie des Dionysiens, elles sont sans commune mesure avec l’existant.
Tout cela amène à se demander quelles sont les véritables raisons de la démarche poursuivie par la Mairie de Saint-Denis.

M.M.

Train

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