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Un large rassemblement autour de l’essentiel
26 février 2008, par
La Région s’est prononcée hier en séance plénière pour l’intérêt général de la réalisation du tram-train entre Saint-Paul et Sainte-Marie. Adoptée par une large majorité dépassant les clivages politiques, cette décision ouvre la voie à la déclaration d’utilité publique et permet de prévoir une livraison de ce nouvel équipement structurant dans 6 ans.
Prévu pour 2013 avec un financement garanti par le Protocole de Matignon signé par le Premier ministre, contresigné par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Aménagement du territoire, lors de sa dernière visite à La Réunion, le tram-train vient de franchir une nouvelle étape. Les conseillers régionaux avaient à se prononcer sur l’intérêt général de ce projet. Ils ont voté à une très large majorité pour. Cela vient rappeler que lorsque l’intérêt général de La Réunion est en jeu, le rassemblement sur l’essentiel est possible et permet au pays d’avancer.
Paul Vergès rappelle la raison d’être du tram-train : offrir un mode de déplacement adapté à la mutation de la société réunionnaise. Les services sont aujourd’hui le secteur économique le plus développé. Cela suppose des besoins en mobilité croissants. C’est ce que traduit par exemple l’augmentation continue du parc automobile à La Réunion. Chaque jour, des dizaines de milliers de Réunionnais font des dizaines de kilomètres pour se rendre à leur travail. Face à cette situation, les modes de déplacement et le réseau routier montrent leur inadaptation. Conséquence : tous les jours, des heures de travail et de repos sont perdues dans les embouteillages. L’accroissement de la population et le développement des services ne pourront qu’amplifier ce phénomène. Sans alternative, la situation s’aggravera, rappelle le président de la Région. Le tram-train permettra de garantir une relative fluidité de la circulation, au moment où La Réunion comptera 1 million d’habitants et plus de 600.000 automobiles.
Caractéristiques de l’urgence
Par ailleurs, cette alternative permettra de limiter les importations en hydrocarbures, à l’heure où le baril de pétrole dépasse les 100 dollars. Elle limitera également les émissions de gaz à effet de serre. Cette pollution contribue en effet de manière significative aux changements climatiques, responsables de l’intensification de la fréquence et de la violence des cyclones.
Ces données expliquent que chaque année de retard dans la réalisation du tram-train sera lourdement payée par la population réunionnaise. « Est-on prêt à subir pendant 10 ans les embouteillages », souligne Marie-Pierre Hoarau. Autre enjeu : celui de la soudure entre la fin des travaux de la route des Tamarins et le début de ceux du tram-train. Si ce dernier chantier prenait du retard, alors des milliers de travailleurs risqueraient le chômage. Il serait alors légitime qu’ils recherchent un autre emploi ailleurs. Ce seraient des compétences perdues pour La Réunion.
Pour sa part, Véronique Denès (Verts) voit dans le débat la confrontation entre « les tenants du tout-automobile et les partisans du progrès ». La conseillère régionale est « surprise de l’acharnement manifesté par certains à l’encontre du tram-train ». Elle y voit une conception passéiste de la politique de la part des adversaires du tram-train où « pour être contre une personne, il faut attaquer ses projets ». Elle souligne combien le tram-train est la seule alternative crédible au tout-automobile. D’où une nécessité : maintenir le rythme pour tenir les délais.
Une infrastructure fondamentale
Il a également été question de l’opposition de la municipalité de Saint-André au tram-train. Une décision qui prend en otage la population de Saint-Benoît notamment, rappelle Paul Fotsé, qui précise que 5 des 6 maires des communes de la CIREST sont pour le tram-train. Ce qui amène à s’interroger sur l’état d’avancement de l’alternative proposée par Jean-Paul Virapoullé : où en est le TCSP-bus de la CIREST ?
Clôturant le débat, Paul Vergès précise que le premier tronçon du tram-train concerne d’emblée la moitié de la population réunionnaise, soit aujourd’hui 400.000 personnes. Ce qui souligne le besoin d’une alternative au tout-automobile. Il note par ailleurs qu’un effort particulier doit être porté sur l’information, afin de libérer les objections. Enfin, il conclut en insistant sur la dimension historique du vote des conseillers régionaux : c’est l’intérêt général de La Réunion qui est en question, c’est la mise en œuvre d’une infrastructure sur laquelle s’appuiera le développement de La Réunion du million d’habitants.
Au moment du vote, une large majorité composée de l’Alliance, ainsi que de plusieurs conseillers régionaux du groupe socialiste et du groupe l’Union fait La Réunion adoptent le projet. Sur une question qui engage l’intérêt général, un rassemblement dépassant les clivages politiques s’est une nouvelle fois concrétisé.
Manuel Marchal
Enquête publique complémentaire : étranges conclusions
Lors du débat, Pierre Vergès, Vice-président de la Région, a mis en évidence les contradictions des conclusions des commissaires enquêteurs. Suite à la première enquête publique, un nouveau tracé est proposé pour traverser le massif de La Montagne. En effet, le premier itinéraire, même s’il garantissait l’absence d’expropriation, a été remis en cause pour des raisons environnementales. Le tracé définitif oblige de procéder à plusieurs expropriations à La Grande Chaloupe. Or, le nouveau tracé préconisé par les commissaires enquêteurs impose un passage par le bas de La Grande Chaloupe. Il recommande en effet une sortie du massif au niveau des habitations afin de se raccorder à la future route digue entre La Grande Chaloupe et La Possession.
Alors qu’une des raisons invoquées pour justifier ce nouveau tracé est de limiter les expropriations, sa mise en œuvre conduirait à chercher une solution de relogement pour tout un quartier.
Autre contradiction : la volonté de fusionner les deux tracés pour soi-disant garantir la réalisation de la nouvelle route du Littoral. Une telle décision impliquerait de recommencer toute la procédure à zéro, indique Pierre Vergès. Ce qui veut dire que les délais de réalisation des deux projets seraient allongés. Par ailleurs, faire passer le tram-train sur la route digue amènerait à revoir deux choses.
Tout d’abord, il faudrait élargir la route digue, et donc trouver des matériaux supplémentaires en quantité importante pour construire l’assise de cet ouvrage. Ensuite, cela signifierait la coexistence sur le même itinéraire de deux infrastructures de logique financière différente. En effet, la route du Littoral sera sous le régime de la concession, tandis que le tram-train sera le résultat d’un partenariat public-privé. Cela compliquerait donc la recherche de responsabilités dans le domaine de la maintenance de l’ouvrage notamment. Enfin, une telle conclusion remet en cause le principe de précaution (voir ci-après).
Pour Raymond Lauret, de telles conclusions amènent à s’interroger sur la crédibilité des commissaires enquêteurs, et en particulier sur leur objectivité. Pour sa part, Dominique Fournel, du groupe l’Union fait La Réunion, affirme que « ces conclusions sont inadmissibles dans leurs formes ». Le conseiller régional rappelle que les commissaires enquêteurs n’avaient pas à proposer un autre tracé. Il constate qu’il est difficile de réaliser un tel projet sans expropriation. Et précise que la principale attente des personnes concernées par cette procédure est de bénéficier d’une juste indemnisation. Enfin, Dominique Fournel note que les arguments techniques invoqués pour remettre en cause le tracé « ne sont pas recevables ». « Si des groupements sont candidats à la réalisation du tram-train, c’est qu’ils savent qu’ils ont les moyens techniques de réaliser le tracé prévu », ajoute-t-il en substance.
Une urgence : tenir les délais
Paul Vergès rappelle qu’à la fin du 19ème siècle, ont été créées les conditions du développement de la principale activité économique de l’époque : la filière canne-sucre. Cela s’est concrétisé par la construction de deux équipements structurants : le chemin de fer et le port. A l’époque, La Réunion comptait 200.000 habitants. En ce début de 21ème siècle, la structure de l’île à totalement changé. Elle a accompli une mutation faisant de La Réunion une société de services. Cela implique un besoin de mobilité qui n’existait pas du temps de l’économie de plantation.
Par ailleurs, la population a quadruplé. Une des conséquences de cette mutation est l’importation massive d’automobiles. 350.000 sont actuellement dénombrées. Et le rythme des nouvelles immatriculations est de 30.000 par an.
Cela permet de prévoir que dans 6 ans, date de la mise en œuvre du tram-train, le nombre des automobiles en circulation sera d’environ 500.000 pour une population de 870.000 habitants. Et à la date de livraison de la nouvelle route du Littoral, c’est-à-dire en 2017, ce nombre atteindra au moins 600.000, alors que 920.000 Réunionnais vivront à La Réunion. Ces données rappellent que sans alternative au tout-automobile, il sera impossible de circuler à La Réunion.
« Tout retard aboutit à empêcher une relative fluidité de la circulation », souligne en substance le président du Conseil régional.
Le principe de précaution
Lors du débat, il a été question des conclusions de l’enquête publique complémentaire relative au nouveau tracé du tram-train entre Saint-Denis et La Possession. Dans leurs conclusions, les commissaires enquêteurs préconisent la réalisation d’un nouveau tracé entre La Grande Chaloupe et La Possession. Outre le fait que cette recommandation dépasse le cadre de la mission confiée aux commissaires enquêteurs, et que sa mise en application ne pourrait que retarder de plusieurs années la réalisation du tram-train et de la nouvelle route du Littoral, elle remet en cause le principe de précaution.
Paul Vergès met en garde contre l’éventualité d’un événement climatique extrême. Un cyclone très intense pourrait en effet interrompre temporairement toute circulation sur la future route digue entre La Grande Chaloupe et La Possession. Si le tram-train suivait ce même itinéraire, il serait également concerné par cette interruption. Conséquence : la liaison entre le Nord et l’Ouest de l’île serait impossible. Proposer deux itinéraires différents, c’est respecter le principe de précaution qui permet le maintien d’un mode de déplacement capable de transporter plusieurs dizaines de milliers de personnes par jour, et cela, quelles que soient les conditions climatiques.
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