Tram-train : un projet de vie rayé d’un trait de plume ?

22 mai 2010

Le tram-train n’est pas le projet abstrait, froid et technocratique que stigmatisent ses adversaires. Le tram-train, c’est avant tout un projet de vie collective, fondé non seulement sur la création d’emploi, mais aussi sur l’accélération du développement et de l’activité, tout au long du déroulement du chemin de fer. Peut-on admettre que tout cela soit ruiné par d’irresponsables tripotages électoralistes ?

La réalisation du tram-train s’accompagnait de celle de milliers d’emplois dans des secteurs les plus divers, de l’ouvrier au cadre. De nombreux Réunionnais ont accédé à des formations, appris des métiers et se sont préparés à créer de nouvelles activités au fur et à mesure de l’avancement du projet. Une dimension sociale et humaine qui ne fait ni chaud ni froid à l’UMP, qui a mis en danger l’ensemble de cet édifice par simple électoralisme. Comme semble loin le temps où, par la voix d’un représentant de l’État, l’engagement du chantier du tram-train entendait « ramener les personnes les plus éloignées du travail à une activité, pour réduire encore le chiffre du chômage dans le département ».

Relance par le travail et de la formation

Le tram-train devait créer 6.000 emplois directs et indirects, soit le double du nombre des travailleurs employés par la construction de la route des Tamarins. Une embellie pour le travail, prévue pour être prolongée au fur et à mesure de l’avancée vers le Sud du chemin de fer réunionnais, après la réalisation du premier tronçon de 42 kilomètres et ses 26 stations. Pour ce seul segment, le tram-train aurait du créer plus de 200 emplois permanents, répartis dans les activités liées à l’exploitation du train : postes dans l’entretien matériel, dans la conduite, dans le contrôle et la sécurité. Un dispositif qui a d’ores et déjà donné lieu à de multiples initiatives : c’est plus de 100.000 heures de formations qui seraient perdues en cas de destruction définitive du projet par le nouvel exécutif régional.

Changer la vie

Le Tram-train arrêté, c’est surtout tout un monde que les Réunionnais n’auront pas. Plus qu’une source de relance par les grands travaux, plus qu’un vivier de métiers nouveaux dans tous les secteurs, l’édification du tram-train devait être un accélérateur de développement pour l’ensemble de notre île. Restaurants, commerces, petites entreprises, étaient appelés à fleurir dans l’élan donné au territoire par ce moyen de transport. Avec un inévitable effet d’entraînement sur d’autres activités : taxis, services de bus, elles aussi génératrices de mouvement et d’initiatives. Ce cercle vertueux du travail et de l’autonomie des individus a accompagné la construction de tous les équipements similaires, en Europe et ailleurs. Une croissance de la vie que la démagogie électoraliste de Didier Robert pourrait faire perdre aux Réunionnais.

Geoffroy Géraud-Legros

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