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Les études préliminaires pour la construction d’un transport en commun tram-train entre Saint-Benoît et Saint-Paul sont en cours de finalisation. Les élus de la commission permanente ont approuvé les études de faisabilité pour la liaison entre Saint-Paul centre et l’Hermitage, une extension qui vient répondre aux vœux de tous : de la Région, de la population et des élus saint-paulois.
Les études ont montré les différents scenarii possibles et les tracés qui pourront être envisagés. D’autres études plus approfondies vont être lancées. Elles ne porteront pas sur des comparaisons entre les solutions possibles, selon des arguments technico-économiques, mais devra présenter la problématique des déplacements dans un contexte plus large. Elles permettront ainsi de différencier clairement à moyen et long terme les impacts d’un projet tram-train et d’une mise à niveau du réseau de transport en commun routier. Ce qui implique nécessairement une stratégie d’aménagement du territoire et notamment la prise en compte de la possibilité de trafic de marchandises qu’offre le tram-train.
Les études porteront également sur le développement économique, notamment par une étude macro-économique et une évaluation des avantages et des désavantages respectifs des options car et tram pour la totalité de la ligne, à service de qualité similaire. Cette étude s’inscrit tout naturellement dans une optique de rééquilibrage entre les micro-régions Sud, Ouest, Nord, et Est.
Un comité de pilotage spécifique
Dans le cadre de ce projet tram-train, et plus particulièrement sur cette étude, la Région va créer un comité de pilotage spécifique regroupant des conseillers régionaux, des représentants des autorités organisatrices de transports urbains et bien évidemment des élus du Conseil général. Quant à la conduite technique de la mission, elle sera assurée par un prestataire extérieur qui rédigera le cahier des charges, analysera les offres et mettra à disposition les moyens nécessaires pour le suivi des études.
Les études de faisabilité pour le TCSP sud centré sur le “tripôle sud” Saint-Louis, Saint-Pierre et le Tampon, ont connu quelques difficultés à leur lancement. Aujourd’hui, les résultats de cette étude sont rendus et seront diffusés aux communes et regroupements de communes concernés. La Région les invite à en débattre et a, par ailleurs, lancé une étude plus approfondie sur la liaison entre Saint-Paul / Saint-Pierre / Saint-Joseph, de manière à avoir, à terme, un arc ferré complet entre l’Est, le Nord, l’Ouest et le Sud de l’île.
Dernier dossier concernant le tram-train : une expertise financière. Au stade actuel des connaissances, le coût du projet tram-train sur l’axe Saint-Benoît / Saint-Paul est estimé à 1,5 milliard d’euros. Un montant qui sera affiné, en fonction de la solution retenue et de l’avancement des études pour l’axe Saint-Paul / Saint-Joseph. Pour celui-ci, le coût prévisionnel serait approximativement du même ordre. Le coût global de l’opération sera précisé en fonction d’une part, de la décision que la Région prendra le 30 mars, sur la base des conclusions de la Commission nationale de Débat Public et des interventions des Réunionnais qui ont participé d’une manière ou d’une autre aux débats. Ils seront également déterminés au vu des tracés qui seront choisis.
Toujours est-il que la Région doit avoir une approche prospective en matière de financement de tels projets, en explorant toutes les pistes possibles de financement public : mobilisation du FIRT (fonds d’investissement pour les routes et le transport), recettes de l’octroi de mer, différentiel TVA et FCTVA (fonds de compensation de la TVA). Mais aussi et surtout en explorant les diverses modalités de financement de ces infrastructures, parmi lesquels, outre les phasages géographiques et temporels, on peut citer des subventions en provenance de l’Europe (à travers le prochain DOCUP qui va bientôt être élaboré), de l’État (au travers de l’inscription du projet dans le prochain contrat de plan État / Région), le recours à l’emprunt, et le partenariat public privé (PPP). Les résultats de cette étude très approfondie seront connus avant fin juin 2005.
Aides au dispositif “emplois-jeunes”
Depuis 2003, la Région s’est engagée dans le soutien au dispositif emplois-jeunes, par la mise en place d’un dispositif d’accompagnement à la consolidation (aide à l’encadrement, aide à l’équipement). 6 associations de toute l’île ont déposé un dossier d’aide, les élus ont donné un avis favorable à leurs demandes. Le troisième axe d’intervention de la Région est le cofinancement du dispositif, autrement dit, une aide dégressive portant sur la prise en charge des salaires. 5 structures vont ainsi être aidées, pour permettre à 10 jeunes de poursuivre leur activité.
Investissements dans les lycées
L’internat du lycée professionnel Jean Perrin de Saint-André va être réhabilité. Les travaux démarreront en mai et se termineront 6 mois plus tard.
Un brise-soleil sera mis en place sur la façade du bâtiment D du lycée Ambroise Vollard de Saint-Pierre, afin d’étudier dans les meilleures conditions possibles. Dans ce même lycée, un abri pour les véhicules va être construit.
Au lycée professionnel Léon de Lepervanche au Port, des travaux de rénovation des réseaux vont être entrepris. Par ailleurs, les voiries seront réhabilitées pour une meilleure accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
An plis ke sa
Les élus de la commission permanente ont émis un avis favorable sur le programme d’activités du CARIF OREF pour l’année 2005 et ont voté l’aide financière permettant à l’entreprise d’atteindre ses objectifs.
Les quatre élèves, primés au concours national de poésie, vont bénéficier d’une aide exceptionnelle de la Région pour pouvoir participer à la remise des prix qui aura lieu en métropole en mars prochain.
Le centre d’études et de découvertes marines sera bientôt dotée d’une collection de films scientifiques et pédagogiques, qui seront visibles tout au long du “parcours muséographique”.
Les anciennes écuries du domaine de Maison Rouge rejoindront les bâtiments du Musée des Arts Décoratifs de l’océan Indien et du Conservatoire Agronomique de Maison Rouge, afin que la structure puisse proposer les équipements nécessaires à ces activités (verger, conservatoire, ferme éducative, caféière, ateliers d’expressions artistiques...).
Une délégation réunionnaise à Rodrigues
Nous reproduisons ci-après un communiqué de la Région rendant compte de la table-ronde de Rodrigues sur le secteur touristique à laquelle participe des acteurs réunionnais.
Les principaux acteurs rodriguais du secteur touristique (hôteliers, agences de voyages, relais des gîtes, services de l’immigration...) se sont réunis depuis le 22 février à Pointe Coton, afin d’une part, de dresser un état des lieux du secteur, actuellement confronté à des difficultés (hausse du prix du billet d’avion, baisse des arrivées en provenance de l’île Maurice, manque de lisibilité de la destination...) et élaborer une stratégie susceptible de favoriser le développement de cette filière.
La restitution des travaux s’est déroulée le samedi 26 février, sous la présidence de Serge Clair, Chef Commissaire de l’Assemblée Régionale de Rodrigues, qui a lui-même souhaité élargir la réflexion à des partenaires extérieurs, au nombre desquels la Région Réunion, représentée par sa vice-présidente Jocelyne Lauret, également présidente du Comité de tourisme de La Réunion.
Plusieurs mesures ont été adoptées à cette occasion :
- recentrage des actions promotionnelles sur 3 marchés prioritaires (Réunion, Maurice, Europe) ;
- création du Promotion Tourism Committee Rodrigues/Mauritius : instance de concertation chargée de coordonner les actions de marketing (publicité, affichage, campagnes TV...) ;
- envoi d’une mission technique à La Réunion, en vue d’étudier les actions de coopération à mettre en place, dans les secteurs de la formation aux métiers de l’hôtellerie et de la restauration ou encore en matière de labellisation.
Située à environ 560 km à l’est de Maurice, Rodrigues est une circonscription de la République de Maurice (37.000 habitants, 108 kilomètres carrés) dotée d’un statut d’autonomie qui autorise son Conseil éxécutif, non seulement à légiférer, mais à passer également des accords et à mobiliser des financements internationaux auprès de partenaires étrangers.
La participation d’une délégation réunionnaise à cette séance de travail témoigne du dynamisme qui prévaut dans les relations de partenariat entre La Réunion et l’île Rodrigues, en particulier depuis la venue dans l’île d’une importante délégation rodriguaise conduite par Serge Clair, en août 2004, qui avait notamment donné lieu à la signature d’une déclaration d’intentions entre l’Assemblée Régionale de Rodrigues, qu’il préside, et le Président de la Région Réunion (août 2004).
Le partenariat entre Rodrigues et La Réunion sera formalisé dans les prochains mois à travers un accord-cadre global entre la Région Réunion et l’Assemblée régionale de Rodrigues recouvrant les secteurs d’échanges prioritaires (économie, tourisme, pêche, aquaculture, agroalimentaire, formation professionnelle, éducation...).