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Trois questions à Philippe Berne
24 janvier 2005
L’année dernière, les Autorités organisatrices de transports se sont accordées pour améliorer l’offre de transport collectif, rendre le bus prioritaire en entrée de ville et préparer la transition entre le réseau de transports collectifs routiers actuel et le futur réseau Tram-train de La Réunion. L’État, le Département, la Région et les communautés d’agglomérations ont donné leur accord pour anticiper sur la réalisation d’un schéma de transport en commun. Qu’en est-il presque un an après ?
Philippe Berne, conseiller régional et président de la COMADE (Commission Aménagement, Environnement, Déplacements), a accepté de répondre à nos questions.
(Page 8)
Pouvez-vous nous en dire plus sur le travail de concertation impulsé par la Région Réunion entre les différents acteurs du transport collectif ?
- Philippe Berne : D’une part, et reprenant la démarche initiée voilà 5 à 6 ans, la Région Réunion, en tant que maître d’ouvrage, a souhaité l’élaboration d’un Schéma global des transports, en partenariat avec les Autorités organisatrices de Transport. Ce travail est en phase finale.
Deuxièmement, le président du Conseil régional a pris en compte le fait que, même en allant vite, la première tranche du Tram-train ne pourrait être livrée avant une dizaine d’années et que d’ici là l’engorgement circulatoire aurait encore augmenté.
Sachant que les années 60 ont connu l’abandon du chemin de fer et de ses emprises, le projet Tram-train nécessite de repartir à zéro, avec une préparation en amont colossale. En février 2004, nous avons donc réuni les Autorités organisatrices de Transport (AOT) pour leur proposer de trouver des solutions afin d’anticiper les aménagements du projet Tram-train, de préfigurer les zones de sites propres des bus et de résorber certains points à problèmes du réseau routier. Il n’a pas été question de sites propres dédiés entièrement aux bus, sinon il était inutile d’entamer le projet Tram-train.
Le transport en commun ne fait pourtant pas partie des compétences de la Région...
- La loi a transféré la compétence de maître d’ouvrage à la Région pour le transport sur rail. Les communes, les établissements publics inter-communaux, comme le Département et les communautés d’agglomérations ont eux la charge des transports en commun sur route. Concernant le partage des fonds routiers, 25% vont aux communes, 25% au Département et 50% à la Région. Depuis une dizaine d’années, il existe des fonds d’investissement routier qui se sont récemment élargis aux transports publics, afin de soutenir les autorités compétentes pour la construction de gares routières et d’abris bus.
Le FIRT, Fonds d’investissement routier et des transports, prévoit un détachement financier pour aider les Autorités organisatrices de Transport (AOT). La Région est donc en mesure d’assurer une part de financement pour les abris bus, la construction de gares routières et la mise en place d’une ligne pour l’éradication des points routiers à problèmes. Depuis sa mise en place, nous n’avons reçu aucune demande des AOT et c’est pourquoi nous avons souhaité les réunir pour les sensibiliser davantage.
L’État et l’Europe sont sollicités pour participer au financement du Tram-train. Ces instances participeront-elles à l’extension des transports en commun, qui elle aussi a un coût ?
- L’État compte se désengager des projets de liaisons urbaines. Actuellement, il ne permet plus de financement, alors qu’il y a 5 ans, le ministre de l’Équipement et des transports prévoyait un financement de 15 à 20%. Sous la pression de l’opinion publique, les choses peuvent éventuellement changer, surtout si l’on veut respecter les Accords de Kyoto et ne pas continuer à aider au développement du tout-voiture.
Le premier avantage du rail, c’est qu’il ne peut être redonné aux voitures, à la différence des voies de bus, qui peuvent être empruntées par les véhicules en cas d’engorgement.
Le second avantage est qu’une rame de Tram-train peut transporter l’équivalent de 4 bus. En cas de pointe, il répond le mieux aux besoins de déplacement de la population.
Enfin, pour aménager des transports collectifs routiers en site propre, prévoir les liaisons entre les Hauts et les Bas ainsi que les dessertes inter-urbaines, il faudrait presque autant de crédits que pour le projet de Tram-train. Cela ne serait pas plus cher, mais ne devrait pas varier de beaucoup.
Propos recueillis par Éstéfany
Le Département et les A.O.T. ont du travail devant eux
Le Département a en charge les transports collectifs routiers non urbains et les transports publics ville à ville (inter-urbains). La Direction des Transports du Conseil Général et la SEM SOTRADER assurent le suivi du réseau départemental.
C’est en liaison avec la AOTU (Autorités organisatrices de transport urbain) que sont le TCO, la CIVIS, la CINOR et la CIREST que le Département développe des actions dans le but "d’initier une démarche politique nouvelle." Le Département est également l’autorité compétente en matière de fixation des tarifs.
En août dernier lors de la présentation par le Conseil Général de la nouvelle tarification des réseaux Car Jaune, Ti’ Car Jaune et Z’éclairs, Cyril Hamilcaro, vice-président de la collectivité, face aux nombreux points noirs soulevés par la presse en ce qui concerne le déploiement des transports en communs à La Réunion, a concédé qu’il reste encore beaucoup de travail à mener avec les communautés de communes, "pour mettre en cohérence les compétences."
L’amorce de la nouvelle politique départementale des transports se résume pour l’heure à des mesures tarifaires.
S. L.
Pour un débat démocratique
Le 19 novembre dernier, après deux mois d’une participation démocratique et citoyenne qui s’est accrue au fil des jours, le premier Débat Public Outre-mer se clôturait à la Halle des Manifestations du Port en présence de 150 personnes. En s’impliquant sur les questions du projet Tram-train et de la sécurisation de la Route du Littoral, les Réunionnais ont eu, à juste raison, le sentiment d’avoir participé à un événement important.
L’idée principale qui ressort de ces échanges est que les Réunionnaises et les Réunionnais ne veulent pas attendre 10 ans pour que le problème de la circulation dans notre île trouve une solution. Ils demandent des solutions rapides et pragmatiques qui amélioreront le quotidien de tous, sans inégalité de traitement entre nos micro-régions.
Au fil des débats qui ont soulevé des problématiques variées, souvent complexes, mais très riches, le public a fini par se demander si pour mieux se déplacer, il ne faudrait pas moins se déplacer, et donc mettre l’accent sur l’aménagement du territoire afin de rapprocher notamment les lieux de travail et les domiciles.
D’ici quelques jours, le compte-rendu, les participations et le bilan de ce Débat Public seront publiées, après quoi les maîtres d’ouvrages, Région Réunion et État, auront trois mois pour faire des propositions concrètes à partir de cette base de réflexions. Quelles que soient les options retenues, ce premier Débat Public aura permis au peuple de se saisir de la parole qui lui est offerte, à la jeunesse de démontrer son implication sur les questions relatives à son avenir. C’est un grand pas en avant pour La Réunion.
Cette action de démocratie participative a donc conforté les grands choix stratégiques de la Région et ses méthodes de travail. C’est pourquoi, la polémique lancée la semaine dernière par l’opposition UMP-La Relève lors d’une conférence de presse tombe à plat.
En effet, certaines de ses propositions sont des opérations déjà prévues par la Région, comme par exemple l’amélioration de la liaison entre Saint-Pierre et Saint-Benoît par les Plaines. D’autres valent ce qu’elles valent, elles font partie d’un débat libre et ouvert. Les Réunionnais sont juges de la qualité de ces idées et de la crédibilité de leurs auteurs.
Mais à quoi servent ces insultes et ces moucatages contre les dirigeants de la Région ? En quoi cela fait-il avancer la solution des problèmes ? Est-il possible d’élever un peu le niveau de vos interventions, Messieurs les dirigeants du groupe “L’union fait La Réunion” ? Est-on en droit d’espérer de votre part une contribution à un débat démocratique ?
L. B.
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