Le niveau de l’eau marine monte plus vite que prévu

Une nouvelle alerte contre la Nouvelle Route en Mer

18 janvier 2015

Le site ‘’Nature’’ vient de publier un rapport et un article sur l’accélération de la montée du niveau de la mer, avec les graves conséquences qu’elle peut avoir sur les aménagements du littoral marin, comme l’a reconnu récemment le Président de la République, François Hollande, à Saint-Pierre et Miquelon. Ce rapport et cet article fournissent autant d’arguments scientifiques permettant de conforter la remise en cause de la Nouvelle Route en Mer entre Saint-Denis et La Possession, décidée par le président UMP de la Région Réunion au détriment des Réunionnais et sans leur consultation. Voici des extraits de ces documents.

Selon les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), d’ici à 2100 le niveau moyen des mers pourrait grimper de près d’un mètre. « Même si les températures se stabilisent en 2100, le niveau des mers continuera de monter tant que la calotte glaciaire ne se sera pas adaptée à ces températures », rappelle Gerhard Krinner.

La mer pourrait rogner nos côtes plus rapidement qu’annoncé. Une étude publiée ce mercredi 14 janvier dans la revue scientifique ‘’Nature’’ explique qu’il y a eu une accélération de la montée des eaux plus importante que prévu ces 20 dernières années. Une progression « 25% plus forte que ce que l’on pensait », selon Carling Hay, principal auteur de cette étude dont l’agence Reuters résume les résultats.

Une véritable accélération

Cela marque une véritable accélération, souligne l’étude. Pour avancer ce chiffre, les chercheurs ont ré-analysé les données enregistrées par plus de 600 marégraphes sur la période. Ce qui pourrait bien avoir des conséquences sur les projections dont on disposait jusqu’ici, prévient l’auteur de l’étude.

« On parle beaucoup de réchauffement climatique, cela apparaît comme une évocation abstraite pour beaucoup de nos compatriotes et il est très important de montrer que la France qui va organiser le sommet (sur le climat en décembre 2015) est directement concernée", a déclaré mardi 23 décembre 2014, le président de la République François Hollande, en déplacement à Saint-Pierre et Miquelon.
Le réchauffement affecte les zones tropicales avec ses exemples les plus spectaculaires : les petits États du Pacifique qui risquent une submersion totale.

« Les pieds dans l’eau »

Lors de la Conférence des parties sur le climat (COP 21) à Paris en décembre 2015, François Hollande a promis aux Miquelonais qu’il « donnerait l’exemple de ce qui peut se produire ici à Miquelon-Langlade si rien n’est fait pour empêcher le réchauffement climatique ».

Afin de mettre en place un plan de prévention des risques littoraux, l’Etat et des partenaires ont entrepris de mesurer la topographie des zones basses, le recul du trait de côte, la hauteur de la houle, des marée et concomitamment l’élévation de la croute terrestre. Une simulation "statique" a été réalisée en imaginant les pires conditions conjuguées à ce jour : « le village est relativement bien situé sur son banc de sable mais quelques infrastructures comme l’aéroport, la centrale électrique, le centre médical auraient les pieds dans l’eau », a décrit la directrice adjointe de la DTAM.

Un risque de fractionnement

« Le risque est que l’on ait un fractionnement de Miquelon-Langlade en trois îles, puisque l’isthme est un bout de terre qui peut être submergé dans 40, 50 ans », a constaté François Hollande, du haut du promontoire où lui était exposée la situation. Le maire de la commune, Jean de Lizzaraga, a déploré l’absence de communication de ces études préalablement aux élus et à la population.

« L’exercice ne consiste pas à faire peur mais à mettre, grâce à vous et avec vous, les moyens de prévenir ce type de risque », a déclaré le chef de l’État. « Cela justifie le combat ou la mission confiée à la France de préparer Paris climat 2015 et de montrer combien cela est une réalité aujourd’hui », a renchéri Annick Girardin, secrétaire d’État à la francophonie et ex-députée de l’archipel de Saint-Pierre et Miquelon.

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Messages

  • Sans vouloir vous offenser, je trouve, eu égard à la montée des eaux qu’il est justement urgent de faire cette nouvelle route du littoral !

    La route actuelle ne sera bientôt plus utilisable par rapport aux éboulements d’un côté et la montée des eaux de l’autre !

    La seule solution aujourd’hui est la projet de Paul Verges, qu’a reprise Didier Robert, la nouvelle route du littoral !


Témoignages - 80e année


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