Relancer le BTP et structurer l’aménagement

Une priorité pour la Région : Le chantier du tram-train en 2010

2 juillet 2009, par Edith Poulbassia

« Engager vite et bien les travaux pour le chantier du tram-train », non seulement pour relancer l’activité du BTP, mais aussi pour améliorer la circulation, et doter l’île d’un outil structurant, c’est l’objectif de la Région. La collectivité est décidée à maintenir le calendrier fixé, estimant qu’elle a laissé suffisamment de temps à la concertation.

La Direction Tram-train a fait hier un point d’étape de l’avancée du projet. Le chantier devrait démarrer en 2010 et la première mise en service fin 2013. Accompagnement des familles impactées, sécurisation de la falaise rue Gasparin, financement du projet, choix du groupement pour le Partenariat Public Privé, concertation avec les communes... tout est mis en œuvre pour respecter le calendrier du projet Tram-train.

Indemnisation et relogement des familles expulsées

Les procédures d’acquisition foncière à la Grande-Chaloupe et rue Gilbert des Molières se poursuivent. Les habitants du 2ème village à la Grande-Chaloupe et ceux de la rue Gilbert des Molières ont reçu ces dernières semaines les offres d’indemnisation. Une réunion d’information a eu lieu avec les familles à la Grande-Chaloupe. La Direction Tram-train, la SR21, la SODIAC ont expliqué la procédure d’expulsion et le relogement des familles. « Désormais, les services de la SODIAC, accompagnés des agents de médiation de la SR21, seront à disposition de chaque famille pour un traitement au cas par cas », a précisé Pierre Vergès, vice-président du Conseil régional délégué au projet Tram-train. Des familles ont déjà été relogées. Pour la rue Gilbert des Molières, une réunion aura lieu à la mi-juillet. « Quelques familles ont déjà entamé des échanges avec la Direction Tram-train pour une issue plus apaisée ». Avant même la déclaration d’utilité publique du projet, la Direction Tram-train de la Région a souhaité engager une concertation avec les familles pour une expulsion à l’amiable, et ainsi éviter de retarder le chantier. « Nous sommes disposés à reprendre à tout moment la discussion avec les habitants », affirme Pierre Vergès. À la Grande-Chaloupe, la Région assure avoir pris « un engagement écrit » pour conforter les espaces cultuels (cérémonies malgaches, tamoules) et préserver les lazarets. Quant aux espaces exclus des risques géologiques ou miniers, la Région rappelle qu’ils ne sont pas pour autant constructibles.

La falaise sécurisée rue Gasparin

Pour la rue Lucien Gasparin, les sondages géotechniques sont en cours. L’objectif est de sécuriser d’urgence et de façon définitive une falaise qui n’a jamais fait l’objet d’un tel dispositif. Le Tribunal administratif a en effet annulé le 23 avril dernier l’utilité publique pour une portion de 570 mètres de l’itinéraire du tram-train. Les études devront définir les mesures de confortement de la falaise : filets pare-blocs, béton projeté, clouage... Les deux groupements en lice travaillent sur la sécurisation de cette falaise. Le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées a confirmé la faisabilité de ce confortement de falaise et le passage du tram-train tel que le propose la Région. Après confortement, la falaise sera végétalisée en accord avec la municipalité. L’enquête publique aura lieu d’ici la fin de l’année.

Garantie de financement

Sur le plan du financement, la Région a reçu le 25 juin les offres finales des groupements candidats à la réalisation du tram-train. Le choix du lauréat pressenti devrait être connu à la mi-août, avant une validation en séance plénière en novembre. La signature du Contrat de Partenariat Public Privé devrait intervenir fin 2009.
Le tram-train est le premier des grands chantiers à bénéficier de la garantie de financement de l’État, confirmé par le ministère des Finances. Un projet financé par l’Europe, l’État, la Région à hauteur de 1,6 milliard d’euros.

Edith Poulbassia


Concertation avec les collectivités, dont Saint-Denis

Pourquoi pas une étude globale de la circulation ?

La Région n’est pas défavorable à la proposition du maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, pour un boulevard Nord. Mais le projet Tram-train doit rester une priorité, dans un contexte économique qui en a besoin.
Pierre Vergès lance l’idée d’une étude globale de la circulation pour les communes de Saint-Denis, Sainte-Marie, Sainte-Suzanne. « Mais la Région ne peut pas se substituer à la CINOR », ajoute-t-il.
La Région serait prête à participer à un comptage du flux de voitures et à mesurer ainsi l’impact du boulevard Sud, de la route des Tamarins, du pont de La Rivière des Pluies sur la circulation à Saint-Denis.
Mais avec 20.000 voitures de plus par an sur les routes, ce n’est pas la construction d’un boulevard Nord qui résoudra le problème de la circulation.
Par ailleurs, la Région rappelle que toutes les collectivités concernées par le premier phasage du tram-train, de Sainte-Marie à Saint-Paul, ont été sollicitées pour déterminer les exigences des communes dans ce projet qui va redessiner les villes. Saint-Paul l’a fait par exemple pour l’impact paysager. Cette concertation devait se faire pendant la phase de dialogue compétitif entre les groupements. Les offres ont été remises dans les délais à la Région le 25 juin. La collectivité reste ouverte à la discussion avec les communes, mais veut respecter le calendrier.

EP

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