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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
24 septembre 2007
Le Collectif DOM et l’Association des Pilotes Professionnels Antillo-Guyanais s’inquiètent de l’arrivée d’Air France sur le réseau régional caraïbe et réunionnais. Les deux associations craignent une concurrence déloyale avec, à terme, la disparition des petites compagnies.
Lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 19 septembre, le Collectif DOM et l’Association des Pilotes Professionnels Antillo-Guyanais (APPAG), en présence du Député-maire de Bobigny-Drancy, Jean-Christophe Lagarde et de Jean-Claude Beaujour, militant du collectif et ancien candidat UMP à la députation à Paris, ont exprimé une vive inquiétude quant aux récentes décisions d’Air France. La compagnie a en effet envoyé 3 de ses Airbus A 320 aux Antilles et à La Réunion, avec la volonté d’investir les liaisons régionales, assurées jusque-là par les petites compagnies comme Air Antilles Express ou Air Caraïbes et ses filiales.
Un marché menacé
Selon l’APPAG, ce nouveau positionnement va ajouter 135.000 sièges supplémentaires pour un marché de 158.000 passagers. Une offre supérieure à la demande qui, précise l’association, provoquerait « de profonds déséquilibres ». « Air France peut le supporter sans peine. En revanche, les risques pour Air Caraïbes sont réels. Au-delà d’un certain seuil, il n’y aura pas d’autre option que de retirer les avions du marché, avec des conséquences prévisibles sur l’emploi et pour les consommateurs antillais ».
Le Collectif DOM, créé en 2003 pour lutter contre les tarifs aériens prohibitifs pratiqués par les compagnies desservant l’Outre-mer, considère l’installation d’Air France comme une menace sur un « marché connu pour sa grande stabilité ».
La compagnie transatlantique Air Caraïbes, créée en 1998, affiche ses performances. Avec plus de 1 million de passagers pour un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros par an, elle est parvenue à être rentable, alors que d’autres petites compagnies n’ont pas su maintenir leur croissance. Aujourd’hui, elle emploie environ 800 personnes, dont beaucoup de personnel local.
Et c’est là que le bas blesse car, selon ces associations, Air France voudrait contrer Air Caraïbes sur son terrain et s’octroyer le monopole en desservant désormais Saint-Martin, la République dominicaine, Panama ou Belém depuis les Antilles françaises ou la Guyane.
« L’on va assister à un remplacement du trafic et pas au développement de ces régions. Il faut sortir l’Outre-mer du développement de la canne et de la banane », a déclaré Jean-Christophe Lagarde, qui s’étonne du monopole abusif de l’État. « Je ne peux pas continuer à payer 700 euros de billet avec hôtel pour Saint-Domingue et 1.400 euros en vol sec lorsque je veux aller aux Antilles françaises », a-t-il expliqué.
Le Collectif DOM va encore plus loin dans son analyse estimant que « Air France semble avoir oublié toute notion de diversité, car la compagnie n’emploie pas dans leur propre région des pilotes antillo-guyanais, recrute très marginalement des personnels d’origine ultramarine et privilégie l’aspect commercial au détriment du développement économique et social de la région ».
Concurrence en souffrance
En février 2003, la flotte de la petite compagnie Air Lib, qui réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires sur l’Outre-mer, reste au sol. Les 3.200 salariés sont définitivement licenciés. L’entreprise fait faillite. À partir de ce moment-là, la compagnie nationale et Corsair détiennent le monopole sur les prix des billets de la desserte outre-mer. Du coup, les tarifs flambent et les associations d’usagers se mettent à contester cette situation dominante.
Dix mois plus tard, arrive la compagnie Air Caraïbes, qui ouvre une ligne unique desservie par un "Airbus A 330-200" de 318 places. Elle réduit ainsi le prix de l’aller-retour à 400 euros et casse, de fait, toute situation de monopole sur les lignes transatlantiques. Mais en réalité, cette concurrence n’en est pas vraiment une. Air Caraïbes et Air France développent très vite un partenariat qui réduit la possibilité d’une concurrence réelle et, par extension, d’une forte baisse du billet. Pour exemple, Air France assure la maintenance des avions Air Caraïbes sur les lignes transatlantiques.
À La Réunion, la concurrence entre les compagnies aériennes existe avec Air Austral, Air France, Corsair et Air Bourbon (la compagnie a déposé le bilan en novembre 2004). Compagnies qui se partagent le marché entre Paris et Saint-Denis. Malgré tout, le prix du billet stagne, et dans les faits, Air Austral compte Air France parmi ses principaux partenaires.
Mobilisation en 2003
Le Collectif DOM alerte alors les députés pour empêcher cette situation de monopole. C’est l’UDF Jean-Christophe Lagarde qui dégaine le premier en proposant une loi le 15 octobre 2003. Le but est de mettre en place une politique visant à atténuer les contraintes de l’insularité et de l’éloignement grâce à un accès facile aux transports entre la France hexagonale et les régions d’Outre-mer : c’est la continuité territoriale. Victorin Lurel, Député PS de Guadeloupe, lui emboîte le pas le 4 novembre en demandant la constitution d’une commission d’information parlementaire sur le prix du transport aérien vers l’Outre-mer. L’augmentation significative du budget de la continuité territoriale se confond dès lors avec la nécessité d’une concurrence saine entre les différentes compagnies qui desservent l’Outre-mer. En réponse, le gouvernement vote le 21 octobre une hausse de la taxe d’aviation civile de 13,07% pour financer la continuité territoriale. Une mesure qui devait rapporter 30 millions d’euros pour combler le déséquilibre subi par les Ultramarins.
Les compagnies qui desservent la Caraïbe
• Les compagnies transatlantiques
Trois compagnies transatlantiques françaises desservent l’Hexagone : Air France, Air Caraïbes et Corsairfly.
Pour La Réunion, il y a Air Austral.
• Les compagnies régionales
Air France assure des liaisons régionales (axe Cayenne - Miami, via Fort-de-France, Pointe-à-Pitre et Port-au-Prince. Et désormais Paramaribo, Saint-Martin ou Saint-Domingue.
Air Caraïbes exploite un réseau régional régulier centré sur Fort-de-France et Pointe-à-Pitre et dont les principaux points desservis sont Saint-Barthélémy, Saint-Martin (Grand Case et Juliana), Les Saintes, la Désirade, Marie-Galante, Saint-Domingue, Sainte-Lucie, Cayenne, Belém, Port-au-Prince, Santo Domingo et Cuba. Air Caraïbes exploite également les liaisons Cayenne - Pointe-à-Pitre et Cayenne - Fort-de-France.
Air Antilles Express assure les liaisons dans l’archipel antillais.
Air Guyane SP a repris le 1er juin 2002 les activités de l’ancienne compagnie Air Guyane. Avec une flotte basée en Guyane, Air Guyane SP effectue sous un régime d’aide sociale les dessertes intra-départementales de Maripasoula et Saül. Par ailleurs, Air Guyane SP exploite, sous le nom commercial de Air Antilles Express, la liaison Fort-de-France - Pointe-à-Pitre - Saint Martin Grand’Case.
St Barth Commuter, une compagnie basée à Saint-Barthélémy, exploite deux liaisons régulières entre Saint-Barthélémy et Saint-Martin (Juliana et Grand’Case) ainsi que des vols charters vers Porto Rico.
Six compagnies, sur l’ensemble des Antilles et de la Guyane, sont de "petits taxis aériens", c’est-à-dire des compagnies qui n’effectuent que des vols à la demande (alias vols non réguliers, ou vols charters, ou vols affrétés) au moyen d’appareils de moins de 20 places et dont le chiffre d’affaires est inférieur à 3 millions d’euros :
Transports Aériens InterCaraïbes (TAI), basée à Saint-Martin Grand’Case.
Taxi Caraïbes Air (TC Air), ATIS, Take Air Lines basées en Martinique.
Société de Transport de l’Archipel Guadeloupéen (STAG) affrétée par Air Caraïbes et Tropic Airlines basée en Guadeloupe.
(Sources : Direction de l’Aviation civile Antilles-Guyane)
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