
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Cessation d’activité
27 novembre 2004
(Page 2)
La cessation d’activité d’Air Bourbon provoque un drame, et comme souvent dans un drame, on recherche le ou les responsables. Or ceux qui gèrent ont une double responsabilité.
Responsabilité tout d’abord vis à vis de leurs actionnaires dont ils gèrent l’argent. Responsabilité sociale ensuite vis à vis des employés qui sont n’ont d’autre possibilité que de faire confiance aux gestionnaires. Les dirigeants ont donc le devoir de bonne gestion, le devoir d’assumer leurs choix de gestion, enfin le devoir de ne pas se décharger sur les autres.
De plus, dans le monde entier le transport aérien traverse une période difficile, cela exige une gestion d’une absolue rigueur.
Or, Air Bourbon a accumulé les dettes. Ce qui devait arriver est donc arrivé : les créanciers ont exigé d’être payé pour des prestations fournies et restées impayées. Dans un tel cas, quand les actionnaires ont confiance en leur gestionnaire, ils augmentent leur mise. Mais, dans le cas d’Air Bourbon, tel n’a pas été le cas, et les actionnaires ont refusé de miser davantage pour une augmentation de capital pourtant nécessaire.
Pour tenter de sortir de l’impasse où le plongeait la perte de confiance de ses actionnaires, le gestionnaire de la compagnie s’est tourné vers les collectivités locales. Mais ce que le dirigeant d’Air Bourbon a demandé à la Région et au Département (un prêt) est rigoureusement interdit par la loi. Vouloir faire croire que ce prêt était possible revient à vouloir tromper les Réunionnais.
Devant son échec tant auprès de ses actionnaires, des Conseils régional et général et des banques et investisseurs, le gestionnaire, au lieu d’assumer la situation découlant de ses erreurs, se livre à des attaques personnelles. Souhaitons que ce comportement ne découragera pas les investisseurs dont le gestionnaire nous annonce la proche entrée en scène.
Il faut bien comprendre que face à la cessation d’activité, tout le monde est victime - employés, passagers, actionnaires - sauf le gestionnaire.
Le désastre touche donc plus de 20.000 personnes. Les compagnies aériennes font un effort exceptionnel pour acheminer les passagers ayant payé leur billet mais laissés à terre du fait de l’incapacité d’Air Bourbon à remplir ses obligations. Pourtant M. Éric Lazarus, au lieu de les remercier, les attaque, affirmant qu’elles n’ont cessé de lui "glisser des peaux de banane".
Tout le monde ayant droit à la vérité, il est de notre devoir de poser la question qui est sur toutes les lèvres : où est passé l’argent versé par les voyageurs ayant acheté leurs billets ?
Souhaitons encore qu’en dépit de tout, les investisseurs potentiels ne se décourageront pas et que le miracle tant espéré pourra survenir.
Communiqué de la Région et du Département
La Région Réunion et le Département viennent de prendre connaissance d’un communiqué de presse d’Air Bourbon annonçant la cessation de ses activités.
Comme la Région et le Département l’avaient indiqué lorsqu’ils avaient reçu le personnel, les différents scenarii évoqués dont le plan de redressement, tel qu’il était présenté par la compagnie, n’ont pas permis aux deux Collectivités, d’apprécier la crédibilité et la solidité des mesures pour un retour à l’équilibre. Dans ces conditions, toute intervention n’aurait, en aucun cas, été de nature à modifier fondamentalement l’état d’une situation dont le résultat relève exclusivement de la responsabilité des gestionnaires de l’entreprise.
Il convient actuellement de prendre en compte l’urgence et la gravité de la situation sociale provoquée par la cessation d’activité d’Air Bourbon. Tous les passagers qui ont payé leur billet à Air Bourbon subissent injustement les conséquences de cette situation. C’est pourquoi, la Région et le Département souhaitent que l’État prenne des dispositions analogues à celles qui ont été mises en œuvre lors de la disparition d’Air Lib, pour permettre aux passagers concernés de voyager.
La démarche engagée par la Préfecture auprès des compagnies aériennes et les efforts qu’elles sont prêtes à faire s’inscrivent dans cette voie. La Région et le Département émettent, par ailleurs, l’idée qu’une cellule de reclassement soit mise en place par l’État afin de permettre, dans la mesure du possible, le redéploiement du personnel d’Air Bourbon sur d’autres compagnies aériennes, en cas de cessation définitive de l’activité de la compagnie.
Humeur
Toujours le même refrain de la Maison des Civilisations
Le contraire eût été étonnant.
Manque-t-il un centime pour faire un euro ? aussitôt on s’exclame qu’il serait aisé de le prendre dans les 50 millions de crédits consacrés à la construction de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise. Jamais on ne vous proposera de les prendre dans les 100 millions d’euros de la nouvelle prison de Saint-Denis ou dans les plus de 100 millions d’euros de la future prison de Saint-Pierre. La geôle, oui ! La culture, l’identité, l’âme réunionnaise, non !
Fastoche de s’en prendre au patrimoine de tous les Réunionnais pour tenter de masquer un fait essentiel : si Air Bourbon risque de chavirer c’est d’abord parce que la gestion n’a pas été à la hauteur. De ce fait, et de ce fait seul, aucun des 39 actionnaires (1) d’Air Bourbon n’a voulu rajouter un seul euro à la mise de départ. Cela signifie que les créateurs d’Air Bourbon eux-mêmes n’ont plus confiance dans les chances de réussite d’une entreprise où ils ont pourtant beaucoup investi. Leur refus équivaut à un cinglant "Stoppe les frais !" à l’endroit de leur gestionnaire.
Enfin, pour toutes celles et ceux qui seraient tentés de recourir à la manne de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (2), disons une fois pour toutes que ces 50 millions d’euros sont ce qu’on appelle des crédits affectés. Cela signifie que, soit ces 50 millions d’euros sont utilisés pour construire la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise, soit ces crédits repartiront dans les caisses des Ministères de la Culture, de l’Éducation Nationale et de divers autres bailleurs. Et dans ce cas là, on aura perdu 50 millions d’euros et les emplois réunionnais (construction, équipement, etc ;) qui vont avec.
Aimé Habib
(1) - M. Lazarus nous l’a dit et redit : il lui manque 390.000 euros pour tenir jusqu’à mercredi prochain. Somme dérisoire dans un domaine où l’unité de compte est plutôt de l’ordre du million d’euros. Un rapide calcul : 390.000 euros divisés par 39 actionnaires, cela fait exactement 10.000 euros (65.000 Francs) par actionnaires. Et on veut nous faire avaler que ces personnes ne disposeraient pas de 10.000 euros chacune à prêter jusqu’à mercredi prochain ?
(2) - manne inépuisable puisque, depuis qu’elle hante les rêves de bateleurs, elle devrait déjà avoir servi pour doter chaque maison d’un chauffe-eau solaire, pour des modules de formation, faire baisser le prix des carburants, construire des logements sociaux, etc., et maintenant pour permettre à Air Bourbon d’éponger ses dettes.
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