
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après South African Airways, une seconde compagnie pourrait disparaître dans notre région
3 juin 2020, par
L’administration judiciaire nommée à la direction d’Air Mauritius met la pression sur les travailleurs et l’opinion en affirmant que la liquidation de la compagnie nationale mauricienne est envisagée. Le coronavirus a révélé la fragilité de la compagnie et interroge sur la compétence des précédents gestionnaires nommés par l’État, compte tenu de la situation sociale à Air Mauritius, et de l’adoption d’un modèle qui s’est effondré en quelques semaines de crise. Pour les voyageurs qui ont pris un billet Air Mauritius et qui n’ont pas été remboursés, la crainte est de ne jamais revoir la couleur de leur argent.
« Je dois dire qu’après ces six semaines, l’option de liquidation d’Air Mauritius devient plus visible », a affirmé Sattar Hajee Abdoula, administrateur de la compagnie d’aviation nationale, placée sous administration volontaire depuis avril lors d’une conférence de presse tenue lundi.
La crise du coronavirus a mis au jour les difficultés croissantes d’Air Mauritius. Comme toutes les autres compagnies aériennes, l’interruption quasi-totale du trafic aérien fait perdre continuellement de l’argent à la compagnie. Pour essayer de se sauver, elle s’est placée en administration volontaire, et des administrateurs ont été nommés. Outre des réductions de salaire, autour de la moitié du personnel est menacée de licenciement.
Un administrateur, Sattar Hajee Abdoul, tenait lundi une conférence de presse. D’après ces propos, la situation est presque désespérée : « l’administrateur a souligné que la possibilité de liquidation serait soumise aux créanciers si les développements n’interviennent pas comme souhaité », indique « Le Mauricien » qui cite l’administrateur : « Nous avons très peu de temps pour sauver la compagnie ». Si les salaires de juin sont garantis, l’avenir est très flou. En effet, Air Mauritius pourrait perdre 220 millions d’euros de pertes d’ici mars 2021.
Pour sa part, l’Eco Austral précise que « Les difficultés d’Air Mauritius sont telles qu’elle n’est plus en mesure d’honorer ses engagements financiers auprès des compagnies de leasing qui possèdent les avions qui ont rejoint sa flotte récemment. Air Mauritius possède une flotte de 15 appareils dont 10 sont en leasing. Par conséquent, ces appareils ne sont pas utilisés actuellement car le risque existe qu’ils soient saisis en arrivant sur un territoire étranger, et ne puissent pas ainsi rapatrier des passagers (Mauriciens et étrangers bloqués à Maurice et/ou à l’étranger) et transporter des cargaisons importantes, telles que du matériel médical ».
Comme pour d’autres compagnies aériennes en difficulté, le coronavirus n’explique pas tout. En effet, déjà en 2017 un conflit avait opposé le personnel et la direction au sujet des conditions de travail. 11 pilotes étaient en arrêt de travail pour cause de surmenage, 3 avaient été licenciés sans préavis : « Il faut dire que le malaise couvait depuis un certain temps au sein d’Air Mauritius puisque deux syndicats de pilotes MALPA (Mauritian Air Line Pilots Association) et AEA (Airline Employees Association) n’ont jamais réussi à faire reculer la direction sur leurs revendications. Selon eux, les reproches sont multiples : embauches de jeunes pilotes via des contrats de travail en contradiction avec les accords d’entreprise (nombre de journées de congés divisé par deux, salaires revus de 25 % à la baisse, etc.), des plannings de vols régulièrement bouleversés au point de priver progressivement les pilotes de leurs repos réglementaires et de leur vie de famille, modifications unilatérales des conditions de travail, etc. », indiquait Air Journal qui citait la Mauritian Air Line Pilots Association (MALPA) avait alors alerté l’aviation civile en ces termes :
« Nous pensons qu’il est essentiel que vous soyez informés de nos conditions de travail. (…) Nous volons actuellement jusqu’à concurrencer des heures légales autorisées par an. Ensemble, nous avons accumulé plus de 4 000 jours de congé non accordés. Nous sommes continuellement contactés lors de nos jours de repos pour opérer des vols… Nous craignons qu’avec le traitement actuel des pilotes, la sécurité des vols soit gravement compromise. En tant qu’autorité responsable, nous vous exhortons à examiner la question pour obtenir réparations ».
Déjà en 2017, des « pratiques d’un autre âge »
Le conflit avait eu des répercussions en France, notamment parce qu’Air Mauritius transporte des passagers ayant un billet Air France. Deux syndicats, SNPL France ALPA et le SNPL Air France, avaient alors réagi :
« Le SNPL France ALPA, et tout particulièrement le SNPL Air France, sont plus que jamais inquiets des dérives constatées chez Air Mauritius dans la mesure où les violences sociales exercées par sa direction, avec le soutien des pouvoirs publics, sont de nature à compromettre sensiblement la sécurité des vols. Rappelons que la compagnie mauricienne opère des vols réguliers en partage de code avec Air France. A ce titre, nos organisations considèrent comme inacceptable de voir des passagers d’Air France transportés par une compagnie méprisant à ce point les droits des individus. A l’instar de l’IFALPA, la fédération internationale des associations de pilotes de ligne, le SNPL France ALPA et le SNPL Air France entendent mettre en œuvre tous les moyens légaux à leur disposition pour faire cesser ces pratiques d’un autre âge. »
Ces pratiques visaient à diminuer les dépenses de la compagnie. C’était manifestement autre chose qu’il fallait envisager pour assurer la solidité d’Air Mauritius en cas de crise. Mais les dirigeants de l’époque étaient-ils nommés pour leur compétence dans l’aérien ou pour des raisons politiciennes ?
M.M.
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