
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Après la fin de South African Airways, encore un avertissement pour Air Austral
23 avril 2020, par
Après la liquidation annoncée de South African Airways, Air Mauritius s’est placée sous le régime de la loi sur l’insolvabilité avec la procédure d’administration volontaire. Si la crise du coronavirus a contribué à cette situation, l’explication est ailleurs, souligne l’opposition qui accuse les dirigeants d’Air Mauritius de mauvaise gestion. Tenue à bout de bras par l’aide publique de la Région Réunion via la SEMATRA, Air Austral va-t-elle résister à ces turbulences sans précédent dans le transport aérien ?
La crise du coronavirus révèle au grand jour la vulnérabilité de plusieurs compagnies aériennes en raison de l’interruption des lignes régulières de transport de passagers. D’ores et déjà, South African Airways fermera définitivement ses portes après le 30 avril. Le gouvernement sud-africain a en effet refusé d’accorder une énième subvention pour éponger les pertes qui s’accumulait depuis 2008, dernière année bénéficiaire. Une compagnie plus vieille qu’Air France est ainsi liquidée.
Plus près de La Réunion, c’est au tour d’Air Mauritius d’être menacée de fermeture. Hier, la direction de la compagnie nationale mauricienne a décidé de placer la société sous administration volontaire, une procédure qui s’apparente au redressement judiciaire. Dans le cadre de la loi sur l’insolvabilité, de nouveaux administrateurs ont été nommés. Cette nouvelle a fait l’effet d’une bombe :
« Ce qui devait arriver pour Air Mauritius est arrivé, hier. Comme d’autres compagnies aériennes internationales, MK n’a pas été épargnée. Elle a été placée sous administration volontaire, en pleine crise du Covid-19. Les administrateurs, qui veulent à tout prix éviter la liquidation, essaient de comprendre la situation et devraient dégager un plan de restructuration bientôt. À moins de deux mois de son 53e anniversaire, ce qui était pourtant prévisible pour le transporteur national, sous le poids d’un endettement massif depuis les dernières années, a pris tout le monde de court », c’est ce qu’annonce notre confrère « l’Express » de Maurice.
Dans son édition datée d’aujourd’hui, notre confrère « le Mauricien » apporte plus de précision au sujet de cette décision prise hier :
« Dans un communiqué émis ce mercredi 22 avril à mi-journée, le conseil d’administration d’Air Mauritius annonce avoir mis la compagnie sous administration volontaire. Selon les directeurs de la compagnie, Air Mauritius ne sera pas en mesure de faire face à ses obligations financières dans un avenir imprévisible. Le conseil dit avoir pris cette décision afin de sauvegarder les intérêts de la société et ceux de toutes ses parties prenantes. MA Sattar Hajee Abdoula, FCA et M. Arvindsingh K. Gokhool, FCCA de Grant Thornton, ont été nommés administrateurs de la société à compter du mercredi 22 avril à 14 heures, et ce, en vertu des articles 215 et 216 de la loi sur l’insolvabilité. »
Cette information suscite un grand débat. L’opposition, par la voix d’Arvin Boolel estime que le coronavirus n’a fait qu’accélérer une crise due à une mauvaise gestion
« C’est une nouvelle extrêmement triste et n’aurait pas dû arriver (…) Il ne faut pas utiliser la pandémie du Covid-19 comme une excuse. La compagnie était déjà mal en point avant. Comment une compagnie a-t-ele pu dilapider trois mois de réserves ? Il y a eu une mauvaise gestion et une dilapidation des fonds d’Air Mauritius ».
Tout comme SAA, Air Mauritius ne peut plus faire face à ses dépenses. Et tout comme la compagnie nationale sud-africaine, la gestion est pointée du doigt cette fois par l’opposition.
En tout état de cause, la situation financière de la compagnie est très difficile. Se pose alors la question de savoir qui va combler le deficit. L’État mauricien aura-t-il les moyens financiers de sauver une compagnie aérienne ?
En tout état de cause, cette nouvelle est un nouvel avertissement pour Air Austral. Tenue à bout de bras par la Région Réunion via la SEMATRA, la survie de la compagnie réunionnaise dépend essentiellement de l’aide publique. Depuis que Didier Robert a remplacé la direction réunionnaise par un cadre venu d’Air France, des décisions stratégiques contestables ont aggravé la situation. C’est d’ailleurs une SEM dirigée par la Région Réunion, la SEMATRA, qui détient plus de 90 % du capital de la compagnie aérienne. Malgré la vente d’importants actifs et des avances de trésorerie sur compte courant par la SEMATRA, Air Austral suscite des inquiétudes. Pourra-t-elle résister aux effets de la crise du coronavirus ? Avec un budget 2020 amputé de 25 %, soit 250 millions d’euros en moins, la Région Réunion aura-t-elle les moyens de voler encore une fois au secours d’Air Austral ?
La procédure de sauvegarde d’Air Mauritius est donc un nouvel avertissement pour Air Austral.
M.M.
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)