Deux Airbus A380 low-cost basés à La Réunion

Anticiper sur un nouveau gisement d’emplois

10 novembre 2007, par Manuel Marchal

Le développement de la desserte aérienne de La Réunion est un nouveau gisement d’emplois. Au-delà des créations de postes dans l’aérien, ce sont des milliers d’emplois qui peuvent être créés dans le tourisme et le transport. Il est donc nécessaire d’agir dès maintenant pour former des Réunionnais à occuper ces milliers d’emplois.

Le projet de desserte low-cost de La Réunion en 2013 permettra de faire baisser les prix. Il s’inscrit également dans la bataille pour l’emploi. Dans un an, lors de la mise en service de deux avions long-courrier supplémentaires, la compagnie Air Austral comptera 850 salariés. L’arrivée de deux exemplaires du plus gros avion de ligne du monde à La Réunion nécessitera d’autres créations d’emplois.
Dans la note remise à la presse jeudi dernier à l’occasion de la présentation du projet d’exploitation de deux Airbus A380, Gérard Ethève, Directeur général d’Air Austral, rappelle que « dans un exposé au Conseil général, il avait été avancé l’idée que "l’objectif 1.000 emplois" pouvait être atteint, à terme, par Air Austral (...), et ce nouveau projet, avec le groupe constitué, conduira à dépasser largement l’objectif en question à l’échéance de 6 à 8 ans ». Il est à noter qu’avant de se lancer sur le long-courrier, Air Austral employait 270 personnes pour quatre avions. Autrement dit, ce sont des centaines d’emplois qui ont déjà été et qui seront créés.

Doublement du nombre de passagers

Lors de la conférence de presse, Gérard Ethève a indiqué que pour La Réunion, ce chiffre est « énorme », étant donné le secteur d’activité. L’aérien, ce sont des emplois durables, hautement qualifiés et fortement rémunérés, a-t-il dit en substance.
De la même manière qu’Air Austral et ses partenaires doivent agir rapidement pour que le délai de 2013 soit tenu, il est essentiel que dans l’enseignement et dans la formation, les conditions soient tout aussi rapidement réunies pour que des actions soient mises en œuvre afin de préparer des Réunionnais à occuper les emplois qui vont se créer.
Cette gestion prévisionnelle ne se limite pas aux emplois directs apportés par le développement du transport aérien à La Réunion.
En 2015, une projection prévoit près de 1,5 million de passagers à Gillot, et près de 2 millions en 2020, c’est-à-dire plus du double qu’actuellement.
Eric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d’industrie, a souligné l’importance d’anticiper cette croissance. Cela signifie d’une part restructurer la gestion de l’aéroport, et faire des travaux afin d’adapter les infrastructures aéroportuaires.
Cela veut dire d’autre part construire de nouvelles capacités d’accueil pour ces nouveaux touristes. Ce sont donc des milliers d’emplois en perspective dans le secteur touristique. Eric Magamootoo a d’ailleurs cité le chiffre de 20.000.

Le précédent de la route des Tamarins

Des emplois pourront en particulier se créer dans l’hébergement et le transport. Il est essentiel d’anticiper dès maintenant cette croissance.
Ce type de gestion prévisionnelle des emplois a déjà été mise en œuvre avec succès pour le chantier de la route des Tamarins. Il sera renouvelé pour la construction du tram-train et de la nouvelle route du littoral. Cette gestion par anticipation implique un partenariat entre les collectivités compétentes, l’État et les professionnels.
Là aussi, il est important de lancer la concertation pour déterminer combien et quels emplois seront créés indirectement par le développement de la desserte aérienne de La Réunion. Et à partir des résultats, de mettre sur pied les formations nécessaires pour que les Réunionnais puissent avoir droit à ces emplois. C’est un moyen d’utiliser nos atouts pour résoudre nos problèmes.

Manuel Marchal

Les atouts de La RéunionAirbus A380Air Austral

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