
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
1er décembre 2004
(Page 7)
Les collectivités pouvaient-elles sauver AIR BOURBON ? NON, pour plusieurs raisons :
Air Bourbon est une société privée, oeuvrant dans le secteur du transport aérien, très encadré par la réglementation française et européenne. Les collectivités territoriales ne sont pas des banques, et n’ont ni compétence ni vocation légalement à accorder un prêt à une société privée. Or selon les déclarations mêmes du responsable de la Compagnie, c’est bel et bien un prêt qui était demandé aux collectivités.
Les différents documents et informations dont la Région et le Département ont disposé, par ailleurs très tardivement, ont fait apparaître une situation gravement déficitaire de la Compagnie. Or, il est interdit juridiquement d’aider une entreprise se trouvant dans une telle situation. De plus, différents scenarii ont été envisagés, avec des chiffrages contradictoires, ce qui eut pour effet de créer encore plus la confusion sur la situation de la Compagnie.
Sur la base des éléments connus et manifestement insuffisants du dossier, et dans les contraintes de délais posées, ni les Collectivités territoriales, ni la SEMATRA ne pouvaient ni expertiser ni répondre aux demandes formulées.
Air Bourbon serait gravement déficitaire. Ni les actionnaires - dont c’est le rôle - ni les banques ne voulaient à nouveau augmenter leur soutien à cette entreprise. Il est donc faux de dire qu’un prêt de 3 millions d’euros, ou d’un million d’euros ou de 390.000 euros aurait suffit à sauver Air Bourbon. Sinon les banques et les actionnaires l’auraient fait.
Qui est responsable de la situation actuelle ?
Ni la Région ni le Département ni la SEMATRA ne sont actionnaires d’Air Bourbon, elles ne figurent pas au conseil d’administration ou au directoire de la société. La responsabilité quant à la gestion de celle-ci ou à sa stratégie commerciale relève donc exclusivement des gestionnaires de la Compagnie.
Les déclarations contradictoires des responsables d’Air Bourbon ont eu pour effet de fragiliser la crédibilité des propositions formulées.
Les collectivités territoriales subventionnent-elles Air Austral ? NON
Air Austral est une entreprise privée qui ne reçoit aucune subvention des collectivités. En revanche, celles-ci participent au capital d’Air Austral, comme le prévoit la loi, par l’intermédiaire d’une société d’économie mixte, la SEMATRA, actionnaire d’Air Austral. Air Austral a été créé en 1990, sous l’impulsion de la Région, contrairement à Air Bourbon, qui est née d’une initiative privée.
Les participations des collectivités au capital de la SEMATRA découlent de leur statut d’actionnaires, et ne constituent aucunement une aide à la gestion de l’entreprise Air Austral.
Aujourd’hui, le soutien des collectivités se limite en fait à la participation au capital de la SEMATRA, actionnaire d’Air Austral. C’est le devoir des actionnaires d’accompagner le développement de l’entreprise, à travers leur participation au capital. Tout cela n’a donc rien à voir avec des aides à apporter à une entreprise en difficulté comme Air Bourbon.
Où est l’argent provenant de la vente des billets ?
Air Bourbon affirme avoir vendu entre 16.000 et 27.000 billets. Elle aurait donc encaissé une recette comprise entre 10 millions et 17 millions d’euros devant obligatoirement financer le transport des passagers. Où est passé cet argent ? Les passagers - et les salariés - ont droit à la vérité.
La situation actuelle - qui relève de la seule responsabilité des gestionnaires - laisse les passagers et tous ceux qui ont fait l’acquisition d’un billet dans l’impasse. Dans une telle situation, qui met en cause l’ordre public, l’Etat doit intervenir, comme il l’a fait à l’époque pour Air Lib. C’est la raison pour laquelle le Président du Conseil Régional, Paul Vergès, a interpellé le gouvernement, dans une lettre adressée dès samedi au Premier Ministre.
Quelles solutions aujourd’hui ?
Tout dépend maintenant de la décision que prendra le Tribunal de Commerce : la liquidation judiciaire de l’entreprise ou son redressement.
Les collectivités territoriales et les compagnies aériennes ont d’ores et déjà apporté leur contribution : la Région et le Département ont accordé leur concours à l’Etat pour la mise en place des deux affrètements proposés par Air Austral et Corsair, voire d’un troisième proposé par Air France, pour assurer le rapatriement des passagers.
En ce qui concerne les passagers les plus démunis, le Département a apporté une aide sociale, dans le cadre des compétences qui lui sont dévolues.
Par ailleurs, les détenteurs de billets Air Bourbon ont toujours la possibilité d’intenter les recours nécessaires pour se faire rembourser.
Concernant les employés d’Air Bourbon, 165 personnes risquent de se retrouver au chômage, si aucune mesure n’intervient. Les Collectivités ont proposé à l’Etat de mettre en place une cellule de reclassement. Le Conseil Régional et le Conseil Général ont déjà sensibilisé les Compagnies aériennes pour reclasser prioritairement les salariés d’Air Bourbon qui auraient perdu leur emploi.
Face à ce drame social, les Réunionnais ont droit à la Vérité.
Communiqué du Conseil régional de La Réunion
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