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L’intransigeance des dirigeants pousse vers une grève générale
6 janvier 2017, par
Au 4e jour de grève hier à Air Austral, une rencontre a eu lieu entre représentants des travailleurs et direction. Elle a abouti à la poursuite du mouvement. Ce dernier pourrait s’élargir à d’autres catégories du personnel. Pendant ce temps, la direction continue d’affréter des avions de compagnies étrangères et persiste dans son intransigeance qui fait perdre 800.000 euros par jour à la compagnie.
Au 4e jour de grève, les travailleurs étaient nombreux devant le siège d’Air Austral. Comme la veille, une rencontre était prévue entre la direction et des syndicalistes. Du côté des travailleurs, la position était la même. L’objectif était de discuter des revendications des personnels navigants commerciaux en grève depuis le 2 janvier, ainsi que celles concernant tout le personnel. Cela justifiait une délégation de trois syndicats : UNSA (PNC), CFDT (personnels au sol) et SNPL (pilotes). Pour sa part, la direction persistait dans sa volonté de segmenter les problèmes en refusant que les origines du malaise social soient abordées. En conséquence, elle refusait de parler avec une intersyndicale représentative de tout le personnel, en cherchant à traiter uniquement avec l’UNSA, spécifiquement sur les revendications des hôtesses et stewards.
À 15 heures, une délégation de 6 personnes représentant l’UNSA, la CFDT et le SNPL sont allées à la rencontre de la direction. Cette dernière a exclu le SNPL de la réunion, tout en acceptant que la CFDT puisse y participer. Vivien Rousseau, représentant des pilotes, s’est interrogé sur cette attitude. De quoi la direction a-t-elle peur, a-t-il dit en substance. Ce blocage ne peut en effet que renforcer la détermination des pilotes à entrer dans le mouvement. Vivien Rousseau souligne que les revendications des pilotes sont à peu près les mêmes. Ils demandent une amélioration des conditions de travail et plus de considération de la part de la direction. Le syndicaliste précise que les pilotes qui le souhaitent pourront entrer dans la grève en étant couverts par le préavis de l’UNSA, car ce dernier est un syndicat intercatégoriel, et les revendications portent sur des questions qui ne se limitent pas aux seuls PNC.
C’est d’ailleurs ce qu’indique cet extrait du préavis de grève de l’UNSA :
« De plus devant l’ampleur des désarrois, stress, charge de travail, fatigue, pressions sur le personnel sol et vol dont les conditions de travail ne cessent de se dégrader, devant la promesse non tenue de la fin d’un management considéré trop autoritaire, directif et partial.
L’UNSA AERIEN SNMSAC appelle l’ensemble du personnel de la compagnie Air Austral à cesser totalement le travail pour faire entendre nos justes revendications (…) l’appel s’adresse au personnel travaillant sur l’ensemble du territoire national du lundi 2 janvier à 00h01 heure locale de Saint-Denis de La Réunion pour une durée indéterminée »
Au bout de 4 heures, Olivier Bénard (CFDT) a été le premier à sortir. Peu bavard sur le contenu des échanges, il a déclaré au sujet d’un accord que « nous en sommes très très très loin ». Il s’est rapidement éclipsé en direction du siège de la CFDT où il devait faire un compte-rendu à ses camarades réunis en assemblée générale.
Quelques minutes plus tard, les représentants de l’UNSA ont quitté le siège d’Air Austral et ont fait un rapport sur l’état des négociations aux grévistes rassemblés devant le bâtiment.
Marie-Noëlle Wolff, déléguée du personnel UNSA, évoque d’abord les points qui ont avancé. L’augmentation des indemnités en cas de licenciement économique est confirmée. Les hôtesses et stewards ne seront plus obligés de ramasser les couvertures à la fin des vols. Concernant les congés en attente, tout pourrait rentrer dans l’ordre à partir du 1er janvier… 2018. La direction envisage aussi de revenir sur sa décision de diminuer le nombre de PNC dans les vols long-courrier mais uniquement dans un cas bien précis : lorsqu’un Boeing 787 est utilisé en vol de jour à destination de Roissy Charles-de-Gaulle, ce qui n’arrive quasiment jamais.
Pour le reste, la direction ne veut pas transiger. En réponse à la demande d’embauche de 35 travailleurs en CDD saisonnier depuis des années, les dirigeants sont d’accord pour intégrer 10 personnes. Pour les autres, la décision est renvoyée à la fin du mois de janvier, car la direction affirme que ce n’est qu’à cette date qu’elle connaîtra ses besoins en effectif. Et rien ne dit que tous les précaires seront embauchés.
Marie-Noëlle Wolff explique également que sur la rémunération du temps de travail lié à la préparation des vols, c’est toujours le blocage. Or, cette revendication permettrait aux salariés qui ne travaillent que sur le moyen courrier de bénéficier d’un salaire plus décent.
Autrement dit, « les mesures annoncées ne sont pas concrètes ». La direction veut toujours que dans un vol long courrier, 12 PNC fassent le travail de 14. Et elle refuse l’intégration de 35 personnes qui ont un contrat précaire, certaines depuis 8 ans.
La déléguée syndicale note aussi la difficulté de communiquer avec les dirigeants : « ils parlent chiffres, management, ils sont formés à ce genre de discussion et ont une façon particulière de nous aborder… ils ne vivent pas sur la même planète ».
Autrement dit, la direction bloque toujours la situation. C’est pourquoi les travailleurs ont décidé de reconduire la grève. Et cette dernière pourrait bien s’étendre à d’autres secteurs de l’entreprise comme l’avait laissé entendre un peu plus tôt Vivien Rousseau du Syndicat national des pilotes de ligne.
Et Marie-Noëlle Wolff de conclure : « on est là pour réclamer des conditions de travail décentes, que l’on arrête avec la précarité à La Réunion ».
Pendant ce temps, la direction maintient les affrètements de compagnies étrangères pour tenter de casser le mouvement. Dans une note adressée au personnel hier, elle affirme avoir mis en œuvre « les mesures nécessaires au transport de tous ses passagers et ce jour pour au moins les 4 prochains jours ». Sachant que l’entêtement de la direction coûte 800.000 euros par jour à la compagnie, les dirigeants sont en train de faire plonger les finances d’Air Austral dans le rouge. Cela ne peut que fragiliser Air Austral.
M.M.
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Messages
6 janvier 2017, 12:14, par Michel M
Nana zanguille sous lo roche. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la décision de laisser pourrir la situation par cette équipe dirigeante d’ Air Austral. Pas de concession, pas de compromis, pas de proposition équitable et elle déballe ses statistiques... des chiffres que de chiffres avant tout. L’humain, zot y connait pas, pou zot c’est juste un numéro sur une feuille de paye. La vie d’une famille d’un salarié en CDD, viré après 8 années d’espoir, n’a pas d’importance. Les promesses de créations d’emploi par le président de la Région, sont aux oubliettes. Il est vrai que la campagne électorale des régionales est loin derrière nous, donc entre temps cabris y mange zherbe sec. Nous sommes septiques : que cache cette volonté de laisser agoniser une entreprise faite par des Réunionnais pour des Réunionnais ( selon moi, un Réunionnais est une personne vivant à la Réunion et pas seulement celle qui est née ici). Est - ce que la mort annoncée de cette compagnie a été discutée, notamment lors d’une entente avec des potentiels concurrents -partenaires-accapareurs. Nou poze à nou la kestion. On a déjà vu le résultat de ce type de comportement d’ultraconservateur qui brise les grèves par tout sorte de moyen. On a déjà vu par le passé, l’entêtement d’une certaine direction qui préfère tuer l’entreprise au lieu de dialoguer avec les travailleurs. Surtout lorsque ces derniers réclament de meilleurs conditions de travail, afin d’améliorer la rentabilité de la compagnie qui passe aussi par la satisfaction des voyageurs.
Michel.M