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8e jour de conflit social dans la compagnie aérienne réunionnaise
9 janvier 2017, par
8e jour de grève à Air Austral à l’appel de l’UNSA. Après l’échec d’une rencontre avec la direction, le conflit peut prendre aujourd’hui une nouvelle dimension avec l’entrée possible en grève des pilotes et de personnels au sol. De plus, les salariés ont annoncé une manifestation à la Région pour demander des explications à Didier Robert, président de l’actionnaire ultra-majoritaire d’Air Austral. Retour sur une journée de mobilisation marquée par une longue réunion de négociation marquée par des avancées insuffisantes et des contre-propositions des grévistes.
Hier au 7e jour de grève, la direction d’Air Austral avait changé de tactique. Elle a proposé la tenue d’une réunion préparatoire avec la délégation choisie par l’UNSA, rencontre à laquelle ne voulait pas participer le PDG Marie-Joseph Malé. Le but était d’arriver à un protocole d’accord. L’objectif de la direction était d’arriver à une seconde rencontre en présence cette fois du PDG, tout en refusant à l’UNSA le droit de choisir les membres de la délégation pour cette deuxième réunion.
En début d’après-midi, Marie-Noëlle Wolf, déléguée de l’UNSA, faisait alors part de la volonté des salariés de discuter. Elle soulignait qu’il était prématuré de parler d’un protocole d’accord. Le but des syndicalistes était de poursuivre les négociations.
Pendant que la délégation se trouvait dans les locaux d’Air Austral, les grévistes préparaient des panneaux sur lesquels figuraient notamment les mots d’ordre suivants : « Considération. Evolution », « Vérité. Dignité », « Unité. Equité », « Partage, Solidarité », « Air Austral c’est vous c’est nous », « Franchise, transparence, stop à la magouille », « Salariés en col’air », ou encore « Respect. Reconnaissance ».
Au bout de plusieurs heures de discussions, la délégation est sortie sous les encouragements des salariés en lutte. À l’heure du bilan, force est de constater que les choses n’avaient pas suffisamment avancé pour débloquer la situation. Dans son compte-rendu, Marie-Noëlle Wolf a tout d’abord souligné que « la confiance n’est pas rétablie ». Elle a indiqué avoir présenté des contrepropositions à la direction, à charge à elle d’y réfléchir et de donner sa position aujourd’hui lors d’une réunion qui se tiendra à 11 heures.
Rappelons que les grévistes demandent l’intégration de 35 personnes en CDD depuis plusieurs années, ainsi que l’amélioration des conditions de travail, dégradée par la diminution du nombre de PNC par vol.
La déléguée syndicale a noté que les discussions ont un peu avancé. Néanmoins, la direction reste bloquée sur son principe de compensation. Cela signifie que toute avancée obtenue sur un point devra être compensé par des restrictions budgétaires sur un autre poste. Ce principe a soulevé l’indignation des salariés. Ils considèrent en effet que les réductions d’effectif sur les vols, accompagnées du maintien de l’exigence d’une même qualité de service sont notamment déjà d’importantes concessions. Ils évoquent aussi la suppression d’éléments de rémunération comme les primes repas.
Pendant ce temps, la direction dépense de l’argent pour des investissements sans doute loin d’être indispensables, comme la construction de nouveaux bureaux. Elle continue également d’affréter des avions auprès de compagnies low-cost étrangères, ce qui coûte 800.000 euros par jour à la compagnie d’après les chiffres de la direction. L’intransigeance des dirigeants a donc fait perdre déjà plus de 6 millions d’euros à Air Austral. Voilà pour les discussions portant sur les revendications portées par les hôtesses et stewards en grève.
Marie-Joseph Malé, PDG d’Air Austral, n’a pas participé à la négociation. Cela n’a donc pas permis d’aborder un point clé du préavis de grève : le respect d’une promesse visant à mettre fin à « un management autoritaire, trop directif et partial ». Or, ce point fédère l’ensemble des salariés de la compagnie réunionnaise. Personnels au sol, PNC et pilotes souffrent d’une dégradation du climat social, ils subissent les effets d’orientations qui font monter la pression. Force est de constater que sur ce point, la direction ne veut pas se remettre en question, dit en substance Marie-Noëlle Wolf.
Sur cette base, les salariés ont décidé de reconduire le mouvement. Air Austral entre donc dans son 8e jour de grève. Ce lundi, les choses pourraient s’accélérer.
C’est d’une part l’extension du mouvement. Vivien Rousseau, membre de la délégation et également représentant du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), a précisé que ses collègues peuvent entrer dans le mouvement. Selon les textes, ils peuvent faire valoir leur droit de grève sur la base du préavis de l’UNSA qui est un syndicat inter-catégoriel, et qui a appelé l’ensemble du personnel à se déclarer gréviste. La seule condition est de donner un préavis de 48 heures avant de cesser le travail. Ce délai est également valable pour les personnels au sol. Sur la base des déclarations faites vendredi, un certain nombre de grévistes supplémentaires sera dénombré aujourd’hui.
Vivien Rousseau a également rappelé que les revendications des PNC sont proches de celles des pilotes. Ces derniers sont confrontés aux mêmes problèmes de management.
D’autre part, d’autres actions sont prévues. Les grévistes ont en effet annoncé qu’ils envisagent de manifester devant la Région Réunion aujourd’hui. Ils comptent interpeller Didier Robert pour qu’il prenne enfin ses responsabilités. Les salariés veulent lui « demander des explications » et qu’il s’implique pour « trouver des solutions ».
Le président de la Région est en effet le dirigeant de la SEMATRA, l’actionnaire ultra-majoritaire d’Air Austral. Rappelons qu’il est également celui qui a pris la décision de congédier l’ancienne direction d’Air Austral pour la remplacer par celle conduite par Marie-Joseph Malé, un cadre venu d’Air France. Depuis, il a constamment affiché son soutien à la politique de cette direction dont on voit aujourd’hui le résultat : au moins 8 jours de grève, plus de 6 millions d’euros dépensés dans l’affrètement d’avion de compagnies étrangères et donc une compagnie fragilisée au moment où arrive une nouvelle concurrence basée sur le modèle low-cost.
Face à l’intransigeance des dirigeants d’Air Austral, la mobilisation des salariés fait prendre à ce conflit une nouvelle dimension afin de trouver enfin une issue favorable.
M.M.
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