Catastrophe aérienne du Venezuela

L’hommage de La Réunion

25 août 2005

À l’initiative du groupe de dialogue inter-religieux, une cérémonie d’hommage aux 160 victimes, dont 152 Martiniquais, de la catastrophe aérienne du 16 août dernier au Venezuela a été organisée hier matin sur l’Espace des Droits de l’Homme à Champ Fleuri (Saint-Denis).

"Nous sommes en communion de pensée avec la population martiniquaise toute entière. Nous pensons aux nombreuses familles touchées par cette tragédie. Nous nous sentons très proches d’elles". Les mots d’Idriss Issop Banian, président du groupe de dialogue inter-religieux, vibrent dans le vent balayant Champ Fleuri. Sur l’Espace des Droits de l’Homme, le préfet Laurent Cayrel - qui venait de déposer une gerbe aux Monuments aux Morts -, plusieurs personnalités politiques et une foule d’anonymes sont présents. À l’appel du groupe de dialogue inter-religieux, ils sont venus rendre un dernier hommage aux 160 victimes, dont 152 Martiniquais, de la catastrophe aérienne du 16 août dernier au Venezuela.
Le recueillement est intense, l’émotion est palpable. Certains ne peuvent cacher leurs larmes, comme cette jeune femme martiniquaise d’origine qui a perdu un oncle et une tante dans la catastrophe. Pour ceux-là, les paroles d’Idriss Issop Banian résonnent encore plus fort lorsqu’il dit : "à vous chers compatriotes martiniquais qui vivez sous le ciel réunionnais, bien loin des vôtres, nous ressentons combien est grand votre chagrin en cette heure dramatique que traverse votre île natale. Nous voulons vous exprimer ici toute notre sympathie et notre soutien".
Après cette courte allocution, une minute de silence a été observée. Puis les dignitaires de toutes les religions pratiquées dans l’île ont dit chacun une prière. Les paroles sacrées hindouistes, bahaïes, bouddhistes, juives, orthodoxes, musulmanes, protestantes et catholiques se sont mêlées pour apporter la solidarité et l’amitié de La Réunion aux familles et aux proches des victimes.
Sur la dalle des Droits de l’Homme, 160 lumignons, un par victime, avaient été disposés en cercle. Ils devaient être allumés et briller tout au long de la cérémonie. Un vent trop fort ne l’a pas permis. Alors à la fin de la cérémonie, ces lumignons ont été emportés par les personnes présentes. Ils seront allumés le soir même dans l’intimité des foyers. Pour que se prolonge l’hommage.


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