Qu’attend Didier Robert pour agir ?

L’IATA annonce la fin des surcharges carburant

22 décembre 2014

Le triple président de la Région, d’Air Austral et de son actionnaire principal SEMATRA annonce qu’il milite pour que les Réunionnais puissent payer moins cher les billets d’avion. Pour cela, il donne plusieurs millions d’euros de la Région aux compagnies aériennes et critique l’État. Or, le prix du pétrole ne cesse de baisser mais cela n’est pas répercuté sur le prix des billets d’avion. Dernière information en date : l’IATA est pour la fin des surcharges carburant annonce notre confrère Air Journal. Qu’attend donc Didier Robert pour exiger que la compagnie qu’il préside montre l’exemple et donne le signal de la baisse des prix.

Air Austral est dirigée par un président qui est aussi celui du principal actionnaire, tout en étant celui de la collectivité qui distribue des bons de réduction aux passagers. Ce triple-président doit donc obliger la compagnie à répercuter la baisse du prix du kérosène sur le prix des billets d’avion. (Photo Air Austral)

« À l’heure où le baril de pétrole chute à 60 dollars, son taux le plus bas depuis 2004, les surcharges carburant, qui impactent fortement le prix des billets d’avion, sont difficilement justifiables aux yeux des consommateurs », écrit Air Journal.
Tout d’abord, notre confrère rappelle que « les compagnies aériennes appliquent systématiquement des surcharges carburant, appelées par les codes YQ ou YR dans leur jargon, à tout moment de l’année en complément du prix des billets d’avion pour compenser les hausses du prix du baril de pétrole. Le prix du carburant représente un tiers du coût d’exploitation d’une compagnie aérienne (35 % pour Air France). Ainsi, les compagnies aériennes facturent jusqu’à 300 euros de surcharge carburant par billet sur le long-courrier ».
Pour l’IATA (Association internationale du transport aérien représentant 84 % des compagnies), il est clair que ces surcharges vont disparaître :

Bénéfices records

D’après Air Journal, « selon IATA, les bénéfices du secteur aérien pourraient ainsi bondir de 26 % pour atteindre un niveau record de 25 milliards de dollars avant impôts en 2015, ce qui représente une marge bénéficiaire de 3,2 %. Le trafic passagers devrait augmenter de 7 % en 2015, un rythme supérieur à la moyenne des 20 dernières années (5,5 %) et le fret devrait augmenter en volume de 4,5 % après +4,3 % en 2014. Par passager, le bénéfice atteindrait 7,08 dollars l’an prochain, contre 6,02 dollars en 2014, et totaliserait ainsi plus du double par rapport au creux de 2013, à seulement 3,38 dollars par passager. Pour 2014, l’IATA a également revu en hausse ses prévisions de bénéfices, à 19,9 milliards de dollars contre 18 milliards de dollars lors de ses précédentes projections, faites en juin dernier.
En 2015, le prix moyen d’un billet aller-retour par avion (458 dollars) pourrait diminuer de 5,1 % par rapport à son niveau de 2014. « Que ce soit par l’élimination de leur surcharge sur le carburant ou autrement, il est clair que les voyageurs devraient profiter de tarifs réduits », annonce Brian Pearce, l’économiste en chef d’IATA ».
Air Journal rappelle qu’« en Chine, par exemple, les compagnies aériennes chinoises ont baissé à quatre reprises depuis septembre dernier leurs surcharges carburant. La dernière fois début décembre, Hainan Airlines, Tianjin Airlines et Xiamen Airlines ont annoncé que la surcharge carburant pour les vols domestiques d’une distance inférieure ou égale à 800 km passe de 40 à 30 yuans (4,9 dollars) et que celle pour les vols domestiques de plus de 800 km passerait de 70 à 60 yuans ».

« C’est une escroquerie »

Air Journal démontre également que la pression s’accentue pour que les compagnies baissent leurs prix car celui du kérosène diminue :
« La surcharge carburant, c’est un peu comme la roulette russe. Elle augmente toujours quelque soit le cours du pétrole » , s’exclame Jean-Louis Baroux, fondateur du réseau APG, cité par TourMag.com.
« Ce système est totalement incohérent. Les surcharges sont parfois supérieures pour les enfants que pour les adultes. Je le répète depuis longtemps : c’est une escroquerie » , dénonce Jean-pierre Mas, le président du SNAV (Syndicat national des agences de voyage), qui demande que le montant de la surcharge carburant soit clairement indiqué au niveau de l’affichage du prix sur le billet d’avion.
« La surcharge carburant est une pratique abusive » , accuse Fabrice Dariot, le patron du voyagiste Bourse des vols. « la formule d’indexation retenue par les compagnies aériennes est totalement opaque. Aucune autre industrie ne bénéficie de cette dérogation au détriment du consommateur »


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