Une compagnie aérienne réduit sa desserte

La catastrophe évitée grâce à la compagnie locale

15 décembre 2008, par Manuel Marchal

« La compagnie anglaise Virgin Atlantic, qui était arrivée en grande pompe à l’île Maurice en 2007, a décidé de suspendre ses deux vols hebdomadaires entre Londres et l’île Maurice entre avril et novembre de l’année prochaine », indique ’Ilemaurice-tourisme.info’. « Cette décision de ne pas desservir l’île Maurice lors de la basse saison s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie de Virgin Atlantic qui a décidé de miser sur les Barbades, la Jamaïque ou encore la Floride », écrit le journal en ligne. Désormais, la compagnie assurera dix rotations par semaine entre Londres et la Floride.
« Comme toujours dans pareille situation, la compagnie nationale d’aviation, Air Mauritius, s’apprête à jouer les pompiers. Les réservations effectuées chez Virgin Atlantic pour la période avril-novembre seront normalement basculées, en effet, sur Air Mauritius », ajoute ’Ilemaurice-tourisme.info, « il n’est pas exclu, non plus, qu’Air Mauritius ne soit amené à augmenter ses rotations sur Londres dans cette période ».

Cette nouvelle permet de tirer au moins deux enseignements.
La première, c’est que Maurice n’entre pas dans la stratégie de Virgin. Pour des raisons qui lui appartiennent, Virgin décide de se tourner davantage sur la desserte transatlantique. Elle décide donc de ne plus assurer la liaison entre Maurice et l’Europe pendant la moitié de l’année. Cela fera réfléchir celles et ceux qui veulent faire venir à tout prix des compagnies dont le centre d’intérêt n’est pas La Réunion. Imaginons que pareille situation se produise dans notre île, que dire aux milliers de passagers qui auront déjà leurs billets et qui doivent trouver une autre solution ?
C’est là qu’arrive le deuxième enseignement. Maurice arrive malgré tout à tirer son épingle du jeu parce qu’elle dispose d’une compagnie dont la priorité est d’abord la desserte de Maurice. Apparemment, cette compagnie dispose de suffisamment de marge de manœuvre pour transporter les passagers qui avaient prévu de voyager sur Virgin.
Voilà qui peut faire réfléchir celles et ceux qui sont prêts à prendre prétexte de faire baisser le prix des billets d’avion pour porter un coup à Air Austral. Peut-on en effet imaginer le développement d’une île sans une compagnie aérienne dont la mission est d’abord le désenclavement du pays ?

M.M.


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