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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Sur Kanal océan Indien
5 août 2004
L’émission matinale sur Kanal océan Indien (KOI) était consacrée hier à la continuité territoriale. Les animateurs Sully Fontaine et Jean-Max Hoarau, qui commentent chaque matin l’actualité du jour et dialoguent avec les auditeurs, recevaient en compagnie de Jean Saint Marc, Antoine Franco, président de l’Association COLAIR, collectif des usagers de l’air en colère.
Dès l’introduction, les participants à l’émission matinale de KOI ont tracé le cadre du débat : Pourquoi réclamer la continuité territoriale ? Pour "échanger", répondent-ils tous, c’est-à-dire permettre les déplacements des personnes et des marchandises à travers une offre de transport dont l’économie de notre île est grandement tributaire.
Un des buts de l’émission était de mettre l’accent, comme l’a fait à plusieurs reprises Jean-Max Hoarau, sur l’importance que revêt la politique des transports dans le développement économique de l’île.
Depuis 1946, l’offre de transport est censée relever d’un service public des déplacements qui, à La Réunion, contrairement à la Corse, n’a pas encore trouvé son aboutissement. Une convention de 1976 garantit la continuité territoriale à la Corse, dans une référence explicite à la notion de “service public” et cette continuité territoriale représente un montant financier passé de 150 millions de francs en 1976 à 844 millions aujourd’hui, pour 260.000 habitants vivant à 1.444 kilomètres du continent.
L’invité de l’émission, M. Antoine Franco, a réclamé au nom du Collectif COLAIR la création d’un “Office des transports” dont Jean Saint-Marc, membre du secrétariat du PCR, a rappelé qu’il s’agit d’une proposition réunionnaise déjà ancienne (elle figurait dans le Plan de développement actif, de 1992) "à laquelle les socialistes de La Réunion se sont opposés vigoureusement"... parce qu’ils avaient peur de ressembler à des Corses !
La référence à la Corse est inévitable et exemplaire dans ce débat, parce qu’elle met la politique des déplacements au cœur d’une obligation de service public. La loi de 1991, par exemple, autorise les élus de l’Assemblée corse à faire des appels d’offre pour astreindre les compagnies à ces obligations de service public ; le gouvernement français subventionne d’autant la Région Corse. "En 1998, chaque Corse en moyenne a voyagé cinq fois dans l’année" a rappelé Jean Saint-Marc en indiquant que, depuis que la continuité territoriale existe pour la Corse, "le chômage a été contenu à 10%" (contre 16% auparavant).
Des auditeurs se sont demandés à l’antenne si les mêmes effets se produiraient à La Réunion, permettant aux érémistes et aux chômeurs d’aller prospecter ailleurs, dans l’océan Indien ou en Europe. Les discriminations, intériorisées par ceux qui en sont frappés, finissent par faire douter de tout...
La suite du débat a montré que des parlementaires français de la majorité UMP posent eux aussi la question de "l’application d’un même principe à la Corse et à l’Outre-Mer", dans une proposition de loi déposée depuis la fin de l’année 2003... dont plus personne n’a entendu parler depuis.
Comme très souvent, la question n’est pas un débat “droite/gauche” : il y a ceux qui s’accommodent des discriminations actuelles et qui cherchent parfois à les justifier, et il y a ceux qui demandent que les mêmes principes s’appliquent à tous les citoyens de la République.
Même chose pour les règles et les dispositions européennes. D’autres pays de l’UE (Espagne, Portugal) prévoient des subventions (aide aux passagers) pour leurs régions ultrapériphériques, y compris 33% d’aide aux résidents de l’UE qui veulent se rendre aux Canaries ou à Madère, avec l’accord de l’Union européenne. "On ne peut pas se réfugier derrière des “directives européennes” pour dire que la continuité territoriale n’est pas réalisable" a conclu Jean Saint-Marc.
Le président de COLAIR a insisté sur plusieurs réclamations du Collectif d’usagers. L’une d’elles porte sur la gestion actuelle des liaisons aériennes par Air France, qui "fausse les données" a-t-il estimé, en citant un rapport de la Commission européenne épinglant "les effets pervers" du “yield management” (gestion de l’espace) sur les lignes où il n’existe pas de réelle concurrence.
Antoine Franco a ensuite soulevé la question des "rentes de situation" que se réservent les compagnies aériennes, en multipliant par 2 ou 3 le prix du kilomètre transporté. "Le juste prix existe, nous l’avons démontré : Paris/Réunion ne doit pas dépasser 700 à 800 euros" a-t-il dit en évoquant un “prix plafond” instauré par un “Office des transports”, autre réclamation de ce Collectif. Ce prix plafond serait défini par un cahier des charges arrêtant les obligations de service public et financé par une véritable dotation de continuité territoriale.
Il n’aura sans doute pas échappé aux auditeurs que les participants au débat n’ont qu’une seule fois - et très furtivement - fait référence à la “dotation” gouvernementale qui octroie généreusement 10 euros à chaque Réunionnais quand elle réserve plus de 600 euros par Corse et par an pour la même finalité.
La présence dans notre île du "vacancier" Jacques Chirac a inspiré plusieurs références historiques, à commencer par le rappel de la création de la continuité territoriale, en 1976. "Un développement économique ne peut être dissocié de l’organisation des transports" aurait dit alors le Premier ministre de Giscard d’Estaing ; le même qui, une dizaine d’années plus tard, s’est insurgé contre la dénonciation par Paul Vergès d’un "apartheid social" que le gouvernement d’alternance voulait alors faire inscrire dans une loi. Il a fallu encore une petite dizaine d’années pour que le message passe. "On peut continuer à envoyer des messages..." concluait sur ce point l’animateur radio.
P. D.
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