
In objéktif pou trapé : In dévlopman korèk …sansa sé in bilan négatif !
26 juin, parMézami, ni sava rante dann in pèryode zélékssion ané pou ané.Nora zélékssion l’ané 2026, nora zélékssion l’ané 2027 é nora ankor l’ané 2028… Bann (…)
Assemblée générale intersyndicale devant la Préfecture
15 novembre 2021, par
Depuis que le projet de rapprochement capitalistique entre Air Austral et Corsair a été évoqué comme contrepartie à une aide de l’État pour aider la compagnie réunionnaise à sortir d’une situation financière très difficile, les syndicats sont exclus des discussions. Les craintes portent sur la perte de l’identité réunionnaise de la compagnie dans une holding dirigée par des représentants du lobby antillais, et sur la casse sociale causée d’une part par la recherche d’économies dans les services redondants, et d’autre part par un transfert d’activité vers Corsair où les acquis ont été supprimés suite à la dénonciation des accords d’entreprise par la direction. Les salariés demandent à être informés et surtout entendus pour que la compagnie reste réunionnaise et pour empêcher une catastrophe sociale. Rassemblés en Intersyndicale, SNPL-ALPA, CFDT, UNSA, SNPNC-FO ont tenu hier matin devant la Préfecture une assemblée générale qui fut un grand succès, avec le soutien de représentants de tout l’échiquier politique réunionnais dont tous les groupes de la Région qui préside l’actionnaire principal d’Air Austral, la SEMATRA.
L’activité principale d’Air Austral réside dans le long-courrier. La ligne La Réunion-Paris est assurée par quatre compagnies qui ont deux modèles d’exploitation. French Bee est la compagnie low-cost adossée à Air Caraïbes, filiale du Groupe Dubreuil. Air Austral, Corsair et Air France ont un modèle « classique ». Face à la crise COVID, ces trois compagnies « classiques » n’ont pas bénéficié du même soutien de l’État. Air France est un porte-drapeau des intérêts français dans le monde, avec l’État parmi ses actionnaires. Cette société, intégrée dans la holding Air France-KLM cotée en Bourse, a ainsi bénéficié de plusieurs milliards d’aides directes de l’État pour passer le cap de la crise. Il semble difficile à imaginer que Paris ne continue pas à largement soutenir un de ses ambassadeurs dans le monde. Corsair a également eu des aides directes de l’État. Pour Air Austral, le soutien s’est limité à des prêts garantis par l’État que la société devra bien rembourser, rappelle Vivien Rousseau, délégué syndical SNPL-ALPA. Les syndicats demandent donc tout d’abord que l’État aide Air Austral de la même manière que ses concurrents.
Mais un soutien de l’État semble bien conditionné à un rapprochement capitalistique entre Corsair et Air Austral, avec une inégalité entre les deux partenaires. Cette procédure n’est pas en droit une fusion, ce qui n’oblige pas à inviter les représentants du personnel aux discussions.
La volonté manifeste de l’État est donc de restructurer la liaison La Réunion-Paris en passant de quatre à trois acteurs : la low-cost French Bee, la compagnie Air France dont l’État est actionnaire, et un regroupement Corsair-Air Austral.
Ce projet a lieu dans un contexte social difficile, en raison de l’épidémie de coronavirus et ses conséquences sur le transport aérien.
Marie Noëlle Wolf, déléguée syndicale UNSA, souligne qu’avec la fermeture des frontières liée à la crise sanitaire, l’activité d’Air Austral s’est limitée aux liaisons vers Paris et Mayotte. C’est pourquoi des pilotes n’ont pas travaillé pendant 18 mois.
Les salariés sont donc en activité partielle, une mesure qui sera reconduite le 31 décembre. Cela signifie une indemnité égale à 84 % du salaire net. Marie Noëlle Wolf fait également part du manque d’information autour de l’arrivée de la filiale mahoraise d’Air Austral, Ewa, sur le Réunion-Mayotte.
Concernant le dialogue avec la direction, elle indique que des CSE sont régulièrement organisés. Depuis le mois d’août, les salariés demandent des garanties quant à l’avenir d’Air Austral, mais la direction ne peut en donner.
« Nous ne pouvons pas continuer à travailler sereinement en sachant que certains d’entre nous risquent de perdre leur emploi » en cas de rapprochement avec Corsair, souligne-t-elle.
Vivien Rousseau, délégué syndical SNPL-ALPA, évoque pour sa part un retrait d’Air Austral de sa liaison historique entre La Réunion et Mayotte. Air Austral a en effet loué à sa filiale Ewa un Boeing 737. Cet appareil sera transformé en monoclasse et exploité en low-cost. Pour le délégué du syndicat de pilotes, ce n’est pas une mauvaise idée en soi. Mais le problème vient des conditions sociales nettement inférieures à Ewa par rapport à Air Austral. De plus, la législation à Mayotte permet de réduire les cotisations sociales versée par l’employeur. Cela pourrait ouvrir la voie au remplacement du vol quotidien d’Air Austral par une liaison opérée par Ewa avec des salaires low-cost, et un vol Air Austral de temps en temps.
Concernant le long-courrier, le rapprochement avec Corsair est une grande inquiétude. Les changements ne surviendraient pas dans l’immédiat, mais surtout au moment du renouvellement de la flotte, précise le délégué syndical. Or à Corsair, les conditions sociales sont beaucoup moins favorables qu’à Air Austral. Les dirigeants de Corsair ont dénoncé tous les accords d’entreprise. Par conséquent, les personnels de Corsair ont perdu tous les acquis, ce qui risquerait bien de se passer pour ceux d’Air Austral qui seraient transférés à Corsair.
L’expérience montre qu’en cas de mutualisation d’activités entre deux compagnies aériennes, se créent alors des redondances. La conséquence, c’est le transfert d’activité sur la compagnie la moins chère, la mieux basée, rappelle Vivien Rousseau. Corsair est la moins-disante sociale, et sa base à Paris lui permet de rayonner non seulement sur l’océan Indien, mais aussi sur les Antilles. « Nous voulons que l’État sorte du bois », a-t-il souligné avant les prises de paroles de responsables politiques qui ont précédé l’interpellation du représentant de l’État à La Réunion. Air Austral représente 400 millions d’euros de chiffres d’affaires injectés dans l’économie réunionnaise, 900 emplois directs et 3.000 indirects.
Les salariés et leurs familles ont accueilli très favorablement le soutien d’un large spectre de la classe politique. Une forte délégation de la Région était conduite par la présidente Huguette Bello avec des représentants de tous les groupes politiques, opposition comprise. Les députés Jean-Luc Poudroux, Philippe Naillet et Karine Lebon ont pris la parole pour faire part de leur soutien. L’enregistrement de la question au gouvernement posée par le député Jean-Hugues Ratenon allant dans le même sens a également été diffusée.
Huguette Bello a affirmé le soutien sans faille de la Région aux revendications des salariés. « Nous refusons toute remise en cause de l’identité réunionnaise d’Air Austral », a-t-elle notamment dit, dénonçant l’inégalité de traitement en termes d’aide directe de l’État au détriment de la compagnie réunionnaise. Elle en a également appelé au « patriotisme économique » pour que des investisseurs réunionnais soutiennent la compagnie. « Cette mobilisation est un encouragement pour mener le combat. Vive Air Austral vive le combat mené par ses employés », a-t-elle conclu.
Durant toute la matinée, une pétition a circulé et a recueilli d’emblée de nombreuses signatures pour soutenir les revendications des salariés. Porteuse de cette pétition et de leurs revendications, une délégation intersyndicale a ensuite été reçue à la Préfecture. Elle a rencontré Ottman Zair, sous-préfet et directeur du cabinet du préfet. Ce dernier s’est engagé à faire remonter ses demandes à Paris. Les salariés ont également fait part de leur volonté de rencontrer Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, lors de sa visite à La Réunion prévue très prochainement. L’assemblée générale intersyndicale s’est conclue par le compte-rendu de la rencontre par la délégation.
« C’est le début de la mobilisation, la prochaine étape sera la rencontre avec le ministre », souligne Marie-Noëlle Wolf.
M.M.
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