Désenclavement

Paul Vergès inquiet sur le coût des transports aériens

26 août 2004

Une des conditions du développement de La Réunion et de notre co-développement régional est le désenclavement aérien de notre île. Le coût de ce désenclavement est un problème qui va s’aggraver dans les années à venir si le prix du pétrole continue à flamber. Et même s’il reste au-dessus de 35 dollars le baril de brut (contre 45 à 50 dollars ces derniers jours).
Paul Vergès a été interrogé le lundi 16 août dernier sur cette question des transports aériens à propos du prix du billet en période de vacances. Le président de la Région a déclaré que "ces prix sont dissuasifs et risquent de le devenir de plus en plus. Le problème c’est de savoir si l’exploitation de ces lignes permet une rentabilité supérieure à celle des autres lignes, c’est à dire des sur-bénéfices".
"Je suis assez pessimiste au sujet du coût des transports aériens,
a poursuivi Paul Vergès. Lorsque vous voyez la montée du prix du pétrole et que dans l’exploitation d’une ligne le pétrole c’est plus du tiers des dépenses, nous allons arriver à des sommets. Il s’agit alors de savoir comment exploiter des lignes aériennes".
Et Paul Vergès d’ajouter : "Nous sommes dans une situation de concentration des compagnies. En ce qui concerne La Réunion, il y a deux autres aspects qui comptent ; d’abord, le fait que c’est une destination terminus et qu’il n’y a donc pas une grande concurrence. Ensuite, le fait que c’est une ligne très marquée par la saisonnalité. Comme il y a une obligation de service public, il faut que l’avion soit là, qu’il soit vide ou plein".
Et Paul Vergès de conclure : "Il faut trouver les moyens de permettre la mobilité d’un maximum de Réunionnais. Si nous ne désenclavons pas La Réunion, il n’y a pas de développement durable possible".


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