Manifestation du Collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais

Pour une vraie continuité territoriale

9 juin 2004

Le collectif des Antillais, Guyanais, Réunionnais, lance vendredi une mobilisation pour exiger une vraie continuité territoriale, et la baisse du prix des billets d’avion...

Dans un communiqué intitulé "Le Secrétariat d’État au transport méprise l’outre-mer !", le Collectif des Antillais, Guyanais et Réunionnais dénonce le comportement scandaleux du secrétariat d’État aux transport. En effet, lors d’une réunion le 18 mai, entre le ministère de l’outre-mer, le secrétariat d’État aux transports, le ministère du tourisme, la direction générale de l’aviation civile et les représentants du Collectif, les représentants du secrétaire d’État aux transports, "ont purement et simplement nié qu’il y ait un quelconque problème tarifaire sur la desserte aérienne de l’outre-mer et ont donc opposé une fin de non recevoir aux propositions du Collectif".
Le Collectif demande l’imposition d’obligation de services publics à la compagnie nationale Air France, obligations cofinancées par l’État et l’Union européenne ce qui permettrait "l’instauration de prix plafond et de tarifs sociaux sur la desserte aérienne de l’outre-mer. Elles s’inscrivent de plus dans le strict respect du principe d’égalité".
Le Collectif rappelle que "l’État attribue 616 euros par Corse pour assurer la continuité territoriale alors qu’il octroie 11,5 euros par ultra-marins !".
Pour le collectif, "l’État a officiellement, lors de cette réunion, démissionné de ses responsabilités envers l’outre-mer en niant la réalité et en défendant l’indéfendable, le racket tarifaire d’Air France reconnu par la DGCCRF", ce qui a entraîné "le durcissement de son combat" et l’organisation d’une manifestation vendredi 11 juin à Paris "sous les fenêtres du Secrétaire d’État aux transports".
Le Collectif a annoncé qu’il allait saisir "les parlementaires en vue de la création d’une commission d’enquête sur les pratiques tarifaires d’Air France" et qu’il déposera "une plainte officielle à la commission européenne pour dénoncer la concurrence déloyale d’Air France".


La fédération de l’aviation civile dénonce

Dans un entretien accordé au journal économique “La Tribune” (en date 14 novembre 2003), le président de la fédération nationale de l’aviation marchande, Lionel Guérin, annonçait : "Nous contestons la hausse des taxes aéronautiques". À la question : "L’État doit-il aider le transport aérien français ?", il répondait : "Depuis 2002, l’État nous a supprimé toute subvention. Fort bien mais s’agissant d’une profession fragilisée, qu’il arrête d’alourdir nos charges. Entre 2000 et 2004, les taxes et redevances aéronautiques ont augmenté de 57%. En 2004, nous devrons répercuter sur les billets 32 millions d’euros pour financer la continuité territoriale vers les DOM-TOM. Nous devrons aussi supporter les créances des compagnies défaillantes, principalement Air Lib. En 2003, cela a représenté 27 millions d’euros d’impayés et la facture est de 66 millions en 2004. Je ne critique pas l’État d’aider les DOM-TOM ou d’avoir prolongé Air Lib au nom de l’emploi mais qu’il assume ses choix. Nous avons interpellé le gouvernement et nous saisirons la justice de ces hausses abusives. Ce n’est pas à nous et à nos passagers de payer les pots cassés. Sinon, les rares survivants risquent d’y passer".


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