Bilan du trafic aérien de l’aéroport Roland-Garros en 2008

Près d’un passager sur deux voyage avec Air Austral

19 août 2009, par Sanjiv Dinama

L’aéroport de La Réunion Roland-Garros a publié son bilan pour l’année 2008 qui fait apparaître un nombre record de passager. Plusieurs faits ont pu être constaté : près d’un passager sur deux emprunte Air Austral, le trafic de marchandises se fait essentiellement avec la France, il faut également élargir notre clientèle touristique au-delà des frontières françaises d’une part et au-delà des frontières européennes d’autre part. Cette diversification est une des conditions du développement de notre économie.

L’aéroport de La Réunion a publié son bilan pour l’année 2008. Il fait apparaître un nombre record de passager soit 1,654 millions (+ 3.7% par rapport à 2007) confirmant la reprise du trafic après la grave crise de 2006.
Les principaux indicateurs de la comptabilité aéroportuaire ont poursuivi leur amélioration et la surtaxe appliquée aux passagers depuis juillet 2007 a été supprimée au 1er avril 2009.
L’aéroport a pu continuer à préparer l’avenir par d’importants investissements qui ont portés sur les pistes qui ont été adaptés à l’arrivée de nouveaux gros porteurs B777-300 d’Air Austral.

Progression du trafic passager

Le trafic passager a progressé sur toutes les destinations : France, Océan Indien et Asie. Le trafic avec la France est toujours prépondérant dans l’activité globale de l’aéroport. Près de 946.000 passagers réunionnais ont emprunté les lignes La Réunion-Paris ou La Réunion-Régions françaises (Marseille, Lyon, Toulouse et Nantes). La part relative de la France dans l’ensemble des destinations est de l’ordre de 60%. Autre constat : près de 1 passager sur 2 emprunte Air Austral sur l’ensemble des destinations desservies depuis Gillot.

Trafic de marchandises essentiellement avec la France

Concernant le trafic de marchandises traitées en 2008 par l’aérogare fret de Roland Garros, il est en baisse de 6,6% par rapport à 2007. Les échanges de fret en volumes sont principalement réalisés avec la France à hauteur de 72%. Ils sont déséquilibrés puisque les importations représentent plus de 72% des échanges. Ces chiffres reflètent la situation de notre commerce extérieur qui se fait essentiellement avec la France.
Le fait que la plupart des échanges aériens se font avec un pays distant de plusieurs milliers de kilomètres contribue au renchérissement du coût des marchandises importées ou exportées.

Régler le problème des visas

Nos échanges restent aujourd’hui restreints. L’insertion dans notre environnement régional est primordial. Il a une double légitimité : historique d’une part et géographique d’autre part. Le peuple réunionnais est issu des pays voisins pour la plus grande partie. Le co-développement est une nécessité d’autant plus que notre zone aura 40 millions d’habitants vers 2030 (1er cercle des pays de l’Océan Indien).
Il faut également élargir notre clientèle touristique au-delà des frontières françaises (notamment vers les autres pays européens) et au-delà des frontières européennes (Chine, Inde, Afrique du Sud…). Pour cela il faut régler un problème récurrent qui est celui des visas.
L’installation d’un consul général de Chine va contribuer à faciliter les procédures avec ce pays.
Plus largement, il est important obtenir du gouvernement français une délégation de compétence pour le co-développement régional. Exprimée lors des États généraux, cette proposition présentée notamment par le PCR est une des caractéristiques du développement endogène.

Sanjiv Dinama

Boeing 777Air Austral

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