Vers l’autosuffisance alimentaire

L’appel au codéveloppement régional de la COI

25 avril, par Manuel Marchal

Le sommet de la COI hier à Antananarivo, capitale de Madagascar et plus gr8ville de l’océan Indien, marque une étape décisive. Il affirme une volonté claire : faire de l’autosuffisance alimentaire un objectif collectif. Coopérer, investir ensemble, mutualiser les savoirs, voilà le chemin proposé.

Madagascar accueillait hier un sommet clé de la Commission de l’Océan Indien (COI). Un sommet placé sous le signe de la solidarité et de la coopération régionale. Les cinq États membres – Madagascar, les Seychelles, les Comores, Maurice et La Réunion/France – y célébraient les 40 ans de l’organisation. Mais surtout, ils se réunissaient autour d’un enjeu vital : la sécurité alimentaire.

Le thème choisi en dit long : « Sécurité et souveraineté alimentaire pour le développement du marché de l’Océan Indien ». Une priorité qui s’impose avec urgence. Les crises se multiplient : climatiques, économiques, géopolitiques. Les nations insulaires en subissent de plein fouet les conséquences.

Face à cela, la réponse doit être collective. C’est le message fort porté par Edgard Razafindravahy, secrétaire général de la COI. Il appelle à un engagement solidaire. Unis, les pays de la région peuvent transformer leurs défis en opportunités.

Le président malgache, Andry Rajoelina, partage cette vision. Il a déclaré notamment : « Notre avenir et nos nations se construisent ensemble. » Pour lui, le codéveloppement est la seule voie durable. Il rappelle que les terres des cinq pays couvrent 18 % de l’Afrique. Une richesse agricole et maritime immense, encore trop peu exploitée.

Le potentiel est réel. À Madagascar, troisième producteur de riz du continent, 2 millions d’hectares sont cultivés. Mais 36 millions d’hectares restent en friche. Edgard Rajoelina veut faire de son pays un pilier de l’agriculture régionale. Une ambition : devenir le grenier de l’Océan Indien.

La protection des Zones Économiques Exclusives est aussi au cœur des discussions. Ces espaces maritimes sont essentiels. Ils garantissent la sécurité économique, la pêche durable et l’accès à des ressources vitales. Les partager, les protéger ensemble, c’est construire une résilience commune.

Le sommet de la COI marque une étape décisive. Il affirme une volonté claire : faire de l’autosuffisance alimentaire un objectif collectif. Coopérer, investir ensemble, mutualiser les savoirs, voilà le chemin proposé.
L’Océan Indien ne veut plus subir. Il veut bâtir. Ensemble.


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