Les impôts liés aux revenus diminuent, mais les recettes augmentent

10 milliards de plus pour les impôts locaux et cotisations sociales

2 novembre 2004

Selon une étude du CEPAP, pour les particuliers, les prélèvement fiscaux ont augmenté depuis 2002. Mais plus significative est l’origine des contributions : ce sont les plus démunis qui doivent payer davantage.

Malgré toutes les promesses de Jacques Chirac en 2002, malgré la multiplication des effets d’annonce des différents gouvernements Raffarin, les augmentations d’impôts, depuis trois ans, dépasseraient de 1,6 milliard d’euros les baisses accordées par le gouvernement, affirme “le Journal du dimanche” (JDD), qui s’appuie sur les conclusions d’une étude réalisée par le CEPAP (Collectif économiste pour l’action politique).
Le total des baisses (impôt sur le revenu, augmentation de la prime pour l’emploi, droits de succession...) aurait atteint 9 milliards d’euros entre 2002 et 2005. Mais d’autres prélèvements fiscaux ont connu une forte augmentation : impôts locaux, cotisations sociales pour financer l’assurance maladie..., pour un montant total de 10,6 milliards d’euros. Les hausses dépassent donc les baisses de 1,6 milliard, principalement pour les particuliers.

Inflation de la fiscalité locale

La fiscalité locale est celle qui aurait le plus progressé. Ceci n’est guère rassurant quant on connaît les projet de la décentralisation à la mode Raffarin. "Les impôts locaux, y compris la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, ont connu une flambée de 3,5 milliards d’euros", précise le JDD.
La réforme de l’assurance maladie devrait se traduire par près de 3 milliards de recettes fiscales supplémentaires l’an prochain, selon le CEPAP, avec notamment une forte hausse de la CSG.
On notera au passage que le gouvernement s’est attaqué aux impôts les plus progressifs, c’est-à-dire ceux qui sont directement liés aux revenus des contribuables, comme l’impôt sur le revenu, l’ISF et les droits sur les successions. Les hausses de CSG sont, elles, très injustes car elles frappent toutes les familles, quels que soient leur revenu et leur condition d’existence. Par ailleurs, les conclusions du CEPAP "conduisent à relativiser les reproches formulés par le MEDEF", qui estime que le gouvernement n’a pas assez agi en sa faveur, relève le JDD. "Les baisses de taxe professionnelle, d’impôt sur les bénéfices ou encore de charges dépassent les diverses hausses (assurance chômage, amiante...)", souligne encore le journal.

(Source : " l’Humanité")


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