Campagne d’adhésion 2024 « Isnelle Amelin »

1104 adhérents à la Section PCR de Sainte-Suzanne : mobilisation pour le projet réunionnais

30 septembre, par Manuel Marchal

Pour la première fois, la Section PCR de Sainte-Suzanne a franchi la barre de 1000 adhérents. Ce résultat significatif de la campagne d’adhésion « Isnelle Amelin » est un atout pour la promotion de l’idée d’un projet réunionnais fait par les Réunionnais pour les Réunionnais. Cette proposition du PCR vise notamment à libérer les Réunionnais du jeu des partis parisiens. Le nouveau gouvernement veut amplifier la politique de casse sociale. S’il met en œuvre cette orientation, elle sera mécaniquement appliquée à La Réunion déjà durement touchée par une crise sociale, économique, politique et environnementale qui dure depuis plus de 50 ans. D’où l’importance de se mobiliser et de renforcer des organisations structurées comme le Parti communiste réunionnais.

Ce 29 septembre, la Section PCR de Sainte-Suzanne tenait son assemblée générale. Pour la première fois, la section dépasse le nombre de 1000 adhérents, 1104 précisément. Organisée à la salle des fêtes Rwa Kaf du Bocage, cette rencontre s’inscrivait dans le cycle des assemblées générales des différentes sections PCR de toute l’île.
1104 : c’était le nombre écrit en gros sur la banderole accrochée derrière la tribune hier à la salle Rwa Kaf. 1104 est le nombre d’adhérents du Parti communiste réunionnais revendiqué par la Section PCR à l’occasion de la campagne d’adhésion « Isnelle Amelin ». Une partie a participé hier à l’assemblée générale de leur Section.
C’est la première fois que la Section PCR de Sainte-Suzanne dépasse le nombre de 1000 adhérents. Cet engouement pour le Parti communiste réunionnais indique une plus grande pénétration des idées des communistes réunionnais dans cette partie de La Réunion.

Projet réunionnais fait par les Réunionnais pour les Réunionnais

À la tribune, Maurice Gironcel, un des responsables de la Section PCR de Sainte-Suzanne et maire de la commune.
À la tribune, Maurice Gironcel, un des responsables de la Section PCR de Sainte-Suzanne et maire de la commune.

Cette mobilisation est encourageante dans la perspective de la mise en œuvre d’un projet réunionnais, principal mot d’ordre du PCR. Ce projet vise à apporter des réponses à la crise sociale, économique, politique et environnementale subie par les Réunionnais depuis plus de 50 ans. Cette crise permanente découle de l’incapacité de Paris à utiliser les compétences de l’État pour sortir La Réunion du sous-développement qui fait prospérer un système néocolonial.
Ce projet fera des Réunionnais des acteurs responsables de leur avenir. Ceci permettra à La Réunion d’être moins dépendante en termes de financements, d’alimentation et d’énergie. Cela donnera aussi la possibilité de ne plus être constamment sous l’influence première des partis parisiens et d’un gouvernement dont le centre d’intérêt principal n’est pas notre pays.

Mesures urgentes pour contrer toute tentative de casse sociale

Hier à Sainte-Suzanne, il a été beaucoup question des premières annonces du nouveau gouvernement, nommé aux termes de deux mois de crise post-électorale en France. Il est notamment question d’une diminution de 35 milliards des dépenses de l’État. Le ministère des Outre-Mer voit sa dotation réduite de 4 %.
Ce possible désengagement de l’État porte de nombreuses craintes qui furent exposées dans les discours. Cela signifie moins d’argent pour corriger les inégalités du système qui abandonne près de la moitié des Réunionnais dans le chômage, la précarité et la pauvreté.
Ce gouvernement ne prévoit pas d’agir en profondeur en utilisant les moyens de l’État pour mettre fin aux nombreux abus sur les prix : les Réunionnais vont continuer à subir des prix bien plus élevés qu’en France alors que le SMIC et les prestations sociales sont identiques à ce pays.
Maurice Gironcel et ses camarades ont rappelé plusieurs revendications sociales urgentes qui nécessitent la lutte : augmentation du SMIC et des bas revenus, retrait de la réforme des retraites notamment. La création de deux grands services dans l’environnement et pour l’aide à la personne répond aussi à cette urgence : créer rapidement de nombreuses solutions de revenus pour des dizaines de milliers de Réunionnais privés de travail, c’est une réponse sociale à l’évolution de la moyenne d’âge de la société.

Plus forte prise de conscience

A la Section de Sainte-Suzanne, le nombre record d’adhérents s’explique notamment par un plus grand intérêt pour la politique au cours de ces derniers mois. Les élections législatives anticipées convoquées par le président de la République ont bousculé le calendrier. Deux mois après le scrutin, c’est un gouvernement encore plus conservateur que le précédent qui a été nommé alors que le Nouveau Front populaire était arrivé en tête en termes de nombre de députés élus le soir du second tour des législatives, le 7 juillet. Ce contexte fait que de nombreux sympathisants ont sans doute choisi de franchir le pas et d’être adhérents du PCR, au titre de la promotion « Isnelle Amelin ».

Élection d’un maire PCR depuis 1980

Sainte-Suzanne est une ville qui élit un maire communiste réunionnais depuis 1980. Sous l’impulsion de Lucet Langenier puis de Maurice Gironcel, des idées du PCR ont été mises en pratique. C’est le cas notamment en matière d’énergies renouvelables. Grâce au vent, au soleil et au biogaz, la production d’électricité correspond à la consommation de plus de 40 000 personnes, alors que Sainte-Suzanne compte environ 25 000 habitants : d’où le mot d’ordre « Sainte-Suzanne Ville à énergie positive ».

M.M.

A la Une de l’actuParti communiste réunionnais PCRResponsabilité

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?