Cyclone Garance : Manuel Vaqlls en visite à La Réunion

200 millions d’euros pour aider les collectivités réunionnaises

8 mars

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a annoncé « mobiliser un fonds qui va représenter 200 millions d’euros pour les collectivités territoriales » de La Réunion, sinistrée après le passage du cyclone Garance il y a une semaine.

Ce « soutien de l’État » vise « la remise en état des équipements publics, pour permettre de rétablir les services de proximité », et notamment « les écoles », a indiqué le ministre des Outremer, Manuel Valls, sur Réunion la 1ère.

Ce fonds de secours servira également pour « les biens non assurés, pour acquérir des matériels de développement et de sécurisation, pour les biens de première nécessité ». Le 28 février dernier, l’île de 900.000 habitants a été touchée par le passage du cyclone Garance, qui a causé de nombreux dégâts, notamment dans l’est et le nord, faisant cinq morts et six blessés dont trois grièvement, selon un dernier bilan. Manuel Valls a « évidemment à l’esprit, par exemple, les écoles qui ont été détruites, qui vont rendre la rentrée scolaire difficile à Saint-Benoît, par exemple, le 17 mars ».

Le ministre est arrivé le 6 mars sur l’île, et a commencé sa visite par la commune de Saint-Benoît, la plus sinistrée, où il est allé à la rencontre des habitants et des commerçants. Il estime « qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, notamment pour l’électricité et l’eau ». Selon les derniers chiffres de la préfecture de La Réunion, 20.000 clients sont toujours privés d’électricité et 7220 habitants totalement privés d’eau.

Le ministre des Outre-mer a également annoncé des « avances pour les agriculteurs afin d’éviter les trous dans la trésorerie ». Selon le préfet de La Réunion, Patrice Latron, Garance a fait deux fois plus de dégâts sur les exploitations agricoles que le cyclone Belal, un an plus tôt. « Belal , c’était 50 millions de dégâts. Là, on va s’approcher des 100 millions d’euros », a indiqué le préfet.

Le ministre des Outre-mer est venu « constater les dégâts, s’imprégner des images et annoncer tous les dispositifs à mettre en œuvre pour la reconstruction ».

Il a notamment annoncé que « les dispositifs de catastrophe naturelle et de calamité agricole » seraient « rapidement mis en œuvre pour débloquer les assurances et les aides de l’État ». La commission catastrophe naturelle s’est tenu le 7 mars au ministère de l’Intérieur.

A Salazie à Hell-Bourg, Manuel Valls a échangé avec les représentants de la filière agricole extrêmement inquiets. Les syndicats et la Chambre d’agriculture attendent des aides d’urgence rapide pour relancer l’activité.

L’objectif de la visite de Manuel Valls est de constater les dégâts et de proposer une aide adéquate. La chambre d’agriculture demande à ce sujet un changement du système des indemnisations.

"On a fait part de cette problématique au ministre, je pense qu’il nous a entendus, il est prêt à travailler avec nous sur un dispositif beaucoup plus rapide et réactif qui prenne vraiment en compte les dégâts. Je vois que le ministre a envie de nous aider", a déclaré Oliver Fontaine, président de la Chambre d’Agriculture.

Les maires constatent les dégâts dans leur commune pour recevoir une aide de l’État. "Nous avons demandé au ministre de revoir le cadre d’intervention du fonds de secours des outre-mer pour nous permettre d’être plus réactifs", a expliqué Sidoleine Papaya, maire de Salazie.

"On sera aux côtés du département qui va mettre 15 millions sur la table pour soutenir la trésorerie", a indiqué Manuel Valls. Il a annoncé décréter l’état de calamité intense ainsi qu’une aide de 200 millions d’euros pour les communes. Le ministre compte revenir dans un mois pour constater l’avancée des travaux.

Garance

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