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70 ans après l’abolition du statut colonial
31 décembre 2015, par
Dans trois mois, ce sera le 70e anniversaire de la loi du 19 mars 1946. À La Réunion, les communistes avaient réussi à impulser un large rassemblement pour obtenir le statut de département. Il a fallu des décennies de lutte pour que les Réunionnais puissent bénéficier pleinement de cette loi. Un temps précieux a été perdu, et il n’a pas été possible de passer à l’étape du développement. Le bilan est aujourd’hui une grave crise qui appelle à des changements profonds. 2016 sera-t-elle l’année de l’espoir pour une nouvelle Réunion ?
Voici 70 ans, la situation de La Réunion était dramatique. Trois siècles de colonisation et plusieurs années de guerre avaient poussé l’écrasante majorité de la population dans la grande misère. Pour sortir de cette crise, les communistes avaient réussi à forger un mot d’ordre : Réunion département français. C’était l’espoir de voir appliquer dans l’île les lois sociales du Front populaire et celles découlant du programme du Conseil national de la Résistance. La Sécurité sociale dans un pays parmi les plus pauvres du monde, c’était l’enjeu principal de la bataille. Elle fut gagnée par un rassemblement impulsé par les communistes. Une fois élus députés, Raymond Vergès et Léon de Lépervanche allaient unir leurs revendications avec celles des Martiniquais, des Guadeloupéens et des Guyanais pour obtenir le changement de statut. Le 19 mars 1946, La Réunion n’était plus une colonie et devenait un département.
Mais l’égalité promise ne s’est pas faite, car les adversaires du département avaient des appuis en France. Les lois sociales se limitaient à la gratuité des soins, et à une allocation pour les retraites. Le gouvernement de l’époque a également décidé de diviser le mouvement revendicatif en refusant d’appliquer le principe de l’unité de la fonction publique à La Réunion. Il a choisi d’aligner le traitement des plus de 2.000 agents des services publics sur celui de la centaine de hauts fonctionnaires qui bénéficiaient de revenus très nettement supérieurs à celui de la population. C’est le point de départ d’une inégalité institutionnalisée entre Réunionnais.
10 ans plus tard, un autre gouvernement allié à des Réunionnais opposés au progrès a soutenu la suppression du chemin de fer. Un but était de casser un service qui était un des piliers du mouvement progressiste. Un autre était d’imposer le tout-automobile, une source de profits pour des entreprises extérieures à La Réunion qui importent des carburants et fabriquent des automobiles.
Ces deux décisions ont été prises sans tenir compte de la croissance démographique inévitable. Plutôt que de soutenir le maintien et la création à La Réunion d’industries capables de répondre aux besoins d’une population en forte augmentation, le pouvoir a organisé l’exil vers la France d’une grande partie de la jeunesse réunionnaise pendant des années. Paris refusait aussi de donner aux Réunionnais ce que le droit leur donnait, c’est-à-dire l’égalité sociale. Il a fallu des décennies de luttes pour obtenir ce qui était prévu dans la loi du 19 mars 1946. L’élément décisif a été la démission en 1987 de deux députés communistes, Paul Vergès et Élie Hoarau, pour que François Mitterrand s’engage à réaliser l’égalité sociale s’il était réélu président de la République en 1988. Les Réunionnais ont alors obtenu les milliards qui étaient dus, en bénéficiant notamment des prestations sociales au même titre que les autres citoyens de la République. En 1995, le SMIC de La Réunion est devenu égal à celui de la France. Ce fut fait pour le RMI en 2001.
Inégalité et non-développement du pays ont mené à la situation actuelle. Dans une étude de l’INSEE et du Conseil général publiée en 2013, La Réunion est qualifiée de département hors-norme. Près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Le 24 décembre dernier, Pôle emploi a indiqué que La Réunion comptait au mois de novembre plus de 176.000 demandeurs d’emploi. La situation est bloquée alors que de grandes menaces pèsent : fin du quota sucrier en 2017, mise en concurrence avec les producteurs de la région (APE). Avec le système actuel, la catastrophe est inévitable.
C’est pourquoi le PCR propose d’importants changements contenus dans les 25 propositions présentées en février dernier à Sainte-Suzanne. Le début de l’année 2016 doit être marqué par le débat sur l’égalité réelle, avec un projet de loi pour lutter contre les inégalités, et un autre sur le statut.
L’année 2016 peut alors être l’année qui redonne l’espoir d’un changement possible, avec la perspective d’une transformation profonde de La Réunion. Voici 70 ans, des Réunionnais ont réussi à relever ce défi. Ils ont mis fin à un système vieux de plus de trois siècles pour sauver la population de la malnutrition, de la mortalité infantile de masse et du paludisme. La génération actuelle arrivera-t-elle à se hisser au même niveau cette année ?
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