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Le préfet impose aux pétroliers une baisse de 10 centimes
12 novembre 2008, par
La fermeté de la Région a permis à tous les Réunionnais de bénéficier d’une baisse de prix sur les carburants. Les transporteurs ont quant à eux obtenu 2,5 millions d’euros pris sur une recette exceptionnelle des collectivités. En quelques jours, l’Etat a donc été contraint d’imposer aux pétroliers une baisse de 10 centimes par litre, ce qui représente sur une année 41 millions d’euros. Ce n’est pas rien. La bataille n’est pas terminée.
Malgré le fait que l’on ait pointé du doigt la Région, il s’avère que la détermination de la collectivité à ne pas céder à des arguments démagogiques a permis aux Réunionnais de remporter une victoire importante dans la bataille pour le pouvoir d’achat.
Tous les Réunionnais ont donc droit à partir d’aujourd’hui à une baisse de 10 centimes par litre de carburant.
La Région n’a pas voulu entrer dans le jeu de ceux qui demandaient aux collectivités de prendre sur leurs finances pour s’aligner sur l’offre de cinq centimes par litre faite par les pétroliers vendredi. C’est-à-dire, puisque l’Etat baissait le prix de 5 centimes, la Région devait baisser le niveau des taxes de 5 centimes.
57% d’investissements à la Région
Une telle décision aurait mis en péril les budgets des collectivités, et surtout le budget de la Région. Or, 57% des dépenses du Conseil régional sont des investissements. Ces derniers créent de l’activité pour toute l’économie, et donc des emplois.
Or, une baisse des prix à la pompe financée par les ressources propres des collectivités a le résultat inverse. En effet, si les recettes des collectivités sont amputées, elles diminuent leurs investissements. Au final, des emplois sont supprimés.
La Région, qui collecte les taxes sur les carburants pour les redistribuer à toutes les collectivités, est restée ferme sur ce principe. Le préfet a donc dû se tourner vers les compagnies pétrolières. Vendredi, le représentant de l’Etat annonçait une baisse de 5 centimes pour tout le monde et indiquait que les compagnies pétrolières ne pouvaient pas aller plus loin. Moins de trois jours plus tard, il a dû imposer à ces mêmes compagnies 5 centimes de baisse supplémentaires. Ceci démontre que d’autorité, le préfet peut faire baisser les prix, et il peut exiger des compagnies pétrolières en quelques jours un effort de 10 centimes. Pour les Réunionnais, cette baisse des prix pour tout le monde se traduit par un gain de plus de 41 millions d’euros.
Agir sur le long terme
Pour aller vers les 20 centimes réclamés par les professionnels, la Région et les collectivités ont décidé de financer une baisse de 10 centimes prise sur une rentrée financière exceptionnelle. D’un montant de 2,5 millions d’euros, cette somme ne pourra donc pas être mise au service d’investissements pour tous les Réunionnais. Elle permet aux professionnels de bénéficier d’un remboursement de 10 centimes d’euros par litre de gazole pendant trois mois. Cela veut dire également que dans l’état actuel, une fois que cette recette exceptionnelle sera épuisée, on en revient à 10 centimes pour tout le monde.
Au-delà de cette baisse, la Région a proposé aux transporteurs plusieurs mesures destinées à pérenniser la profession.
Il s’agit tout d’abord de veiller à appliquer partout et à tous les niveaux de la sous-traitance la loi qui oblige le donneur d’ordre à répercuter dans la facture qu’il paye au transporteur la hausse des prix du carburant. Cela représente entre 13 et 18 centimes par litre de carburant.
La bataille n’est pas terminée
On a ensuite des mesures pour faciliter l’accès des petits transporteurs aux marchés publics. À noter également des projets d’infrastructure destinés spécifiquement à l’amélioration des conditions de travail des transporteurs : aires de repos et centres logistiques. Tout ceci va bien au-delà de 20 centimes par litre de carburant, et constitue un soutien sur le long terme.
En conclusion, le conflit des transporteurs permet de déboucher sur une conclusion en trois points :
le préfet peut faire baisser les prix des carburants
si le préfet peut, c’est pour tout le monde
la Région est restée ferme sur une position de principe : tous les Réunionnais sont gagnants.
En quelques jours, il a été possible d’obliger l’Etat à aller chercher 41 millions d’euros chez les compagnies pétrolières. Ce n’est pas rien. Mais la bataille n’est pas terminée. En effet, au-delà du pouvoir d’achat, nous avons tous ensemble des défis considérables à relever dans l’emploi et le logement notamment, et il s’agit de ne pas se tromper d’adversaire. Et dans le conflit des transporteurs comme dans tout conflit, une fois la fureur passée, la vérité finira par éclater.
Manuel Marchal
PCR : report de la conférence extraordinaire
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Messages
12 novembre 2008, 12:02, par Parnyssi
A trop jouer avec le feu …
Patrons transporteurs, préfet et donc gouvernement ont décidé de monter à l’assaut de la Région. Sans les encouragements du gouvernement, le préfet n’aurait jamais osé se conduire comme il l’a fait ou alors il faut s’attendre à ce qu’il soit très rapidement remplacé.
Toujours est-il que M. Maccioni vient d’allumer la mèche d’un baril de dynamite.
Quelle est la longueur de la mèche, je l’ignore mais ce qui est certain c’est qu’au prochain conflit qui conduira au blocage des routes — et/ou de la préfecture — si le préfet (quel qu’il soit) décide d’user de la manière forte, il est à prévoir que les réactions à l’emploi de la force soient extrêmement violentes.
Employer la force tout en refusant de prendre en compte la situation de crise à laquelle les Réunionnais sont confrontés (et cela ira en s’aggravant) c’est privilégier — sans le savoir ?— la stratégie du chaos.
Pour ma part j’ai le sentiment que patrons transporteurs,
gouvernement et préfet se réjouissent d’avoir ainsi dansé sur un volcan … et qu’ils ont eu tort.
Je ne souhaite pas le chaos mais l’histoire nous enseigne qu’en période de crise, il est vraiment irresponsable de jouer avec des allumettes à côté d’une poudrière.