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Nouvel indicateur d’un système au bout du rouleau qui abandonne la moitié de la population
13 avril 2013, par
Plus de 5% de hausse dans l’alimentation sur un an, c’est un nouveau signal de l’aggravation de la situation. Avant que La Réunion soit touchée par deux cyclones rapprochés, nous alertions déjà sur les effets de ses phénomènes sur les prix si aucune mesure conservatoire n’était prise. Conjugués à la hausse des prix des carburants, des phénomènes climatiques loin d’être exceptionnels ont rendu de nombreux produits hors de portée de la moitié de la population.
Le ministre des Outre-mer arrive aujourd’hui à La Réunion pour un séjour placé notamment sous les thèmes des prix et de l’emploi. La lutte contre la vie chère a été l’action mise en avant par ce gouvernement. La première communication du ministre des Outre-mer a d’ailleurs été l’annonce d’une loi visant à cet objectif. Cette action s’est traduite par la création d’un "bouclier qualité-prix", une liste de produits sur lesquels les pouvoirs publics ont réussi à négocier des conditions plus favorables auprès des acteurs de la distribution.
La question des prix et des revenus
Bien avant le début des négociations le 5 février, nous avions attiré l’attention sur la nécessité d’aller véritablement vers des changements structurels dans la formation des prix et des revenus à La Réunion. Difficile en effet de séparer l’un et l’autre, sachant qu’il est difficile de croire que l’indexation des revenus d’une partie de la population facilite des prix plus élevés puisque le pouvoir d’achat est artificiellement augmenté. Mais cela pénalise encore plus les plus pauvres, qui n’ont pas la possibilité d’avoir des revenus indexés. En effet, quand un consommateur passe à la caisse, qu’il soit riche ou pauvre, le prix est le même pour un produit donné.
En ce début d’année 2013, la conjonction de plusieurs phénomènes a montré la nécessité de ces mesures de fond.
La fin des subventions
C’est tout d’abord la fin des subventions des collectivités sur les prix. Le 1er mars, la Région et le Département ont cessé de verser de l’argent aux pétroliers pour que ces derniers gèlent le prix de vente de la bouteille de gaz à 15 euros. Du jour au lendemain, la bouteille de gaz a augmenté de plus de 40%, du jamais vu depuis la hausse du prix du riz qui avait provoqué les émeutes du Chaudron à Saint-Denis en 1973.
L’autre subvention en fin de vie, ce sont les produits solidaires du Conseil général.
Les cyclones sont habituels
Le climat influence aussi les prix. La Réunion est une île tropicale, située sur la trajectoire des cyclones. Ces derniers sont donc des phénomènes habituels. Il a suffi qu’un passe au large début janvier pour qu’ensuite le prix des produits frais explose. L’influence d’un autre météore croisant dans notre voisinage quelques semaines plus tard a encore accentué la tendance : les produits frais sont hors de portée des Réunionnais qui vivent en dessous ou à proximité du seuil de pauvreté. Cela fait plus de la moitié de la population.
Les cyclones sont pourtant un phénomène connu. Pourquoi ne pas avoir pris des mesures de blocage des prix pour protéger les plus pauvres ? Cette précaution aurait sans doute permis d’accélérer le débat vers une meilleure structuration de notre filière fruits et légumes, afin qu’elle puisse anticiper ces événements climatiques ce qui permettrait de lisser les prix tout au long de l’année.
La moitié de la population abandonnée
Dans son indice des prix publié jeudi, l’INSEE montre le montant de la facture : plus de 5% d’inflation dans l’alimentation. Cette augmentation est beaucoup plus importante que toutes les revalorisations de minima sociaux, de retraites, d’indemnité chômage, du SMIC et des autres revenus fixés par l’État.
Voilà comment un système au bout du rouleau met de côté la moitié de la population…
C’est bien la démonstration que tout ce qui a été accompli jusqu’à présent est inefficace. L’urgence est bien de tout mettre sur la table pour arriver à changer ce système. Dans ce débat, les plus pauvres n’ont rien à perdre, et ils sont chaque jour plus nombreux.
Manuel Marchal
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