Ce que le gouvernement fait changer le 1er janvier

5 à 8% de hausse des mutuelles

31 décembre 2011, par Céline Tabou

Le projet de loi des finances mis en place par le gouvernement UMP doit entrer en vigueur le 1er janvier demain, celui-ci comprend des hausses dans tous les secteurs qui toucheront les foyers modestes et les plus démunis. Parmi ces mesures, le prix des mutuelles qui s’orientent vers une hausse de 5 à 8% selon les associations ou les mutualistes.

Le président de la Mutualité française qui fédère près de 600 mutuelles de santé en France, Étienne Caniard, a estimé dans La Tribune que la taxation accrue des assurances complémentaires revient à la mise en place d’un « impôt sur la santé » touchant « 94% des Français ».

Les plus modestes paieront le prix fort

Cette taxation va surtout couter cher aux foyers modestes qui peinent à aller se soigner, mais également, les étudiants, les personnes âgées et les non actifs. D’autant que certains mutualistes parlent d’impôt sur la santé. « Cette taxe est un impôt indirect, qui va s’appliquer à 94% des Français. C’est même une assiette bien plus large que celle de la CSG ou de l’impôt sur le revenu », a indiqué le président de la Mutualité française.
Selon lui, « la hausse moyenne des charges qui vont peser sur les mutuelles est de 5% » et « les coûts seront de plus de 5% en moyenne ce qui est considérable en cette période de restriction du pouvoir d’achat (…) C’est finalement un impôt sur tous les Français. Depuis trois ans, c’est 10,4% de taxes nouvelles qui pèsent sur les complémentaires », s’est-il insurgé.

Un cri d’alerte aux candidats à la présidentielle

Étienne Caniard a expliqué que « les politiques n’ont pas compris que le coût d’une mutuelle est devenu tel que les phénomènes de renoncement à l’assurance complémentaire ou de choix de garanties moins protectrices sont en train d’augmenter. Certes, l’État va trouver, par l’augmentation de cette taxe, 2 milliards d’euros de recettes, mais cela aura un coût social et politique élevé ». Ce coup de gueule du président de la Mutualité française fait suite à l’annonce du gouvernement de taxer les conventions d’assurance (TSCA) de 3.5% à 7%.
L’accès aux soins n’est un des thèmes de campagne les plus prisés par les candidats avec la mise à mort du système de santé, les partis devront trouver des alternatives aux attentes des électeurs, car comme l’a indiqué Étienne Caniard, « les candidats s’y intéressent de plus en plus, dans la majorité comme dans l’opposition. De toute façon, le problème se posera inévitablement au prochain président. Et aucune force politique ne pourra éviter de se poser ces questions. Des sujets comme la dépendance vont d’ailleurs resurgir. Mais il n’y a pas encore de propositions achevées et cohérentes de la part des politiques. Nous attendons d’eux une réponse globale, qui montre qu’ils ont compris toutes ces problématiques ».

Céline Tabou


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