Union Démocratique pour Saint-André

A 122 jours des élections, « clarifier la situation »

20 novembre 2013, par Céline Tabou

« Il m’a semblé nécessaire de faire un point presse pour préciser la différence entre certains et moi-même », a introduit Joé Bédier, candidat à Saint-André sous l’étiquette Union Démocratique pour Saint-André (UDSA).

Jean-Max Govindassamy, Joé Bédier, Nazira Vingadachetty et David Gauvain lors du point presse.
(photo CT)

Dans un contexte jugé « nouveau », Joé Bédier a indiqué avoir trois points à préciser, concernant les propos de Serge Camatchy, les élus dissidents du Conseil municipal et l’appartenance de ce dernier à l’UDSA.

Pas de « manger cochon » pour Joé Bédier

Joé Bédier a expliqué que lors du dernier Conseil municipal, Serge Camatchy « n’a pas assumé sa présence au côté d’Eric Fruteau », à qui il aurait permis le quorum. Serge Camatchy a « tenu des propos graves à mon encontre. Si je ne clarifie pas cette situation, c’est que je serais moi aussi un pourri » , a indiqué le candidat.

Le représentant d’Emergence Réunion a accusé Joé Bédier d’être de « combine avec Jean-Paul Virapoullé ». Une accusation vivement dénoncée par l’intéressé, qui a affirmé « être un homme honnête et droit », affirmant que « Camatchy me salit alors qu’il a été lui-même sous protection de Virapoullé depuis plus de 20 ans ».

Pour Joé Bédier, cette déclaration « montre que le contexte a changé, car ma candidature pose un problème pour eux ». Ce dernier a d’ailleurs relevé l’absence de réaction de Jean-Paul Virapoullé, pour qui « ça l’arrange d’être associé à Joé Bédier ». Le candidat de l’UDSA a affirmé que les propos tenus devront être « assumés », d’ailleurs, « l’alliance Fruteau/Camatchy, ce n’est pas mon problème. Je dis aujourd’hui que je préfère perdre les élections que m’associer à des gens qui ont dépouillé Saint-André ».

Pour Joé Bédier, « Camatchy se cache derrière un acte de manger cochon, je ne vendrais pas mon âme avec ceux qui ont montré qu’ils sont installés dans des clans, d’un côté Virapoullé, de l’autre Fruteau/Camatchy ».

Pas à la tête de la dissidence

Contrairement à ce qui a été noté dans les médias, Joé Bédier a tenu à préciser qu’il n’était pas à la tête du groupe qui a pris ses distances avec la majorité du maire. « J’assume seul mon absence du Conseil municipal. Je ne suis pas à la tête d’un groupe politique au sein du Conseil municipal » , a affirmé le candidat de l’UDSA. Un mouvement citoyen auprès duquel le Parti communiste réunionnais « a été le premier à répondre à mon appel et s’est placé aux côtés de l’UDSA pour gagner les élections », a expliqué Joé Bédier. Ce dernier a remercié le soutien de Jean-Hugues Ratenon, qui a « reconnu que mon seul objectif est d’œuvrer en faveur de l’intérêt général ».

Préférant perdre les élections que d’être associé à ses opposants, Joé Bédier a assuré que « c’est à la population de faire le choix » lors des prochaines élections. Des élections portées sous l’étiquette de l’UDSA, qui est « un nouveau mouvement, car l’enjeu est important ». « La politique a besoin de valeur et le peuple a besoin de vérité », a assuré Joé Bédier, qui dit « non aux déviances politiques », au suivisme, mais oui à « une ligne de conduite, des principes et des convictions ».

A l’occasion de ce point presse, Joé Bédier a assuré être présent au second tour, car « je ne vois pas autre chose pour Saint-André ». Il a également affirmé que « je ne serais pas propriétaire de mes voix. Mon travail sera de dire aux gens : ne vous laissez pas faire ».

Céline Tabou

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