De la 2e guerre mondiale à la guerre permanente

Fondé en 1944, le journal « Témoignages » a déjà parcouru 80 ans d’histoire. La 2e guerre mondiale n’était pas terminée. Aujourd’hui, en 2024, nous vivons dans une situation de guerre permanente, entretenue par les tenants du complexe militaro-industriel pour lesquels les conflits armés sont nécessaires car ils peuvent faire du profit en vendant des armes. Aux États-Unis, les politiques cultivent l’idée de l’insécurité permanente pour justifier le port d’armes individuel dans l’espace public.

Transférée à l’échelle du monde, cette idéologie justifie les 800 bases de l’OTAN, l’identification de pays ennemis et l’imposition des lois nationales américaines à l’étranger. Le 1er novembre 2024, l’assemblée générale de l’ONU a voté une résolution intimant aux États-Unis de lever le blocus contre Cuba qui asphyxie son peuple depuis 60 ans. Sur 193 membres, 187 pays ont voté positivement. Seuls 2 pays ont voté négativement, États-Unis et Israël. Cuba est inscrit sur la liste des terroristes alors que ce sont ces 2 pays développent le terrorisme d’Etat. En Syrie, ils occupent chacun une bonne partie du territoire et installent au pouvoir, un terroriste fiché.

Ces provocations renforcent le camp de la Paix et de la Sécurité pour Tous. Dans un communiqué paru le 10 décembre 2024, le PCR adhère à ce mot d’ordre global et le conditionne à un cessez-le-feu immédiat. Manuel Marchal a commenté une carte qui interroge la place de La Réunion entre l’Union africaine et la grande Asie.

De La Réunion à Madagascar, la presse de combat

Le PCR n’existait pas encore en 1944 mais Manuel Marchal a fait un parallèle entre la démarche politique de Raymond Vergès qui créa le CRADS avec Léon de Lépervanche, et celle du Réunionnais Paul Dussac qui a créé un parti communiste à Madagascar, et fondé un journal « l’Aurore ». Il luttait contre l’annexion de la Grande île par la France. J’ai profité pour évoquer la participation du jeune Francis Sautron, au mouvement indépendantiste malgache. Les travailleurs Malgaches l’ont même élu à la Mairie de la nouvelle Commune de Diégo-Suarez. Manuel Marchal a vu dans ces recoupements la nécessité pour de jeunes étudiants en histoire ou en politique d’approfondir divers aspects de cette période. Le cadre était tout tracé pour exposer son propre parcours.

Ary Yee-Chong-Tchi-Kan