
Assemblée générale de la section PCR de Sainte Suzanne
2 juillet, parC’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La campagne électorale dans le Sud : à Saint-Joseph
6 juin 2007
A Saint-Joseph, la permanence du PCR est active depuis environ six mois. Depuis l’ouverture officielle, les équipes se répartissent le travail de terrain tous les jours.
La journée d’un militant en campagne électorale commence avec l’écoute de l’émission “alon kozé” sur Kanal Océan Indien. Des auditeurs appellent, donnent leur point de vue sur les programmes : sak la di la fé, sak la di la pa fé, sak la pa di la fé et sak la pa fé aryen di tou ! Mardi matin, les critiques allaient bon train - les autres jours aussi - sur l’absence de service public de « RFO payé par nos impôts », dans la campagne électorale.
Dans les quartiers, ceux qui écouteraient RFO peuvent constater les carences puisque le programme des candidats membres des partis de l’Alliance passe par les boîtes à lettres. Loïc et Acar partent à pied, ce mardi-là, dans le quartier de Cayenne, à Saint-Joseph. La veille au soir, Elie Hoarau y a tenu, dans le secteur des Quais du Butor, une bonne réunion publique en présence d’environ deux cents personnes, « peut-être plus », ajoute Acar. « On était 340 », corrige Antonin Baret un peu plus tard. Le député sortant Christophe Payet et Paul Vergès, Président de Région, y ont pris la parole. La sono répercutait les interventions dans les environs, jusqu’à l’embouchure de la Rivière des Remparts.
Aussi, le lendemain matin, les militants ont jugé utile de distribuer le programme énoncé la veille dans le meeting. Comme dit le Créole, “les paroles s’envolent, les écrits restent” ! Les deux hommes se donnent une heure et demie environ pour distribuer six cents tracts à la Cayenne. Acar, le plus âgé, connaît le quartier comme sa poche et organise la distribution et leur déambulation de façon à n’oublier aucune rue, aucune ruelle. Les habitants qu’ils croisent en chemin discutent volontiers avec eux.
A un coin de rue, une femme mahoraise est en train de cueillir des branches de brèdes mourong ; plus loin, dans une cité construite à l’emplacement d’une ancienne distillerie de vétyver - dont un reste de ferraille a été laissé comme témoin muet - ils trouveront un habitant en train de cueillir des petits pois, dans un carré de verdure planté dans la cité. Comme des traces d’une vie de ruraux transplantés à la ville.
L’autre trace d’un passé révolu est celle laissée par les activités d’autrefois - les anciennes cuites du vétyver, la minoterie en ruine de l’autre côté de la rivière des Remparts... Autant de vestiges qui semblent narguer les chômeurs et RMIstes de la cité, en attente de projets contemporains.
De retour à la permanence, les deux militants retrouvent en fin de matinée les équipes des autres quartiers. Distributions de programmes, prises de parole, annonces des réunions... A chacun(e) sa tâche quotidienne. Florence et Eliette sont parties en voiture sono pour détailler le programme du candidat. Laurent, 16 ans, est le benjamin de la section : son équipe a circulé dans Vincendo pour annoncer la réunion du soir. Un couple de retraités revient d’une distribution de quatre cents programmes à Jean-Petit ; en deux jours, dans les hauts, dans les bas, ils en ont distribué environ mille dans ce secteur.
Tous ensemble, ils font le point du travail à faire pour préparer les réunions : deux chaque jour et vendredi, le dernier jour, double ration ! Grand Galet, la Passerelle, cité Cazala (Butor) et la clôture, cité Vacoas (en ville).
Correspondant
Les fruits clandestins
Où l’on s’aperçoit qu’il y a en fait deux PCR : celui des affiches électorales et des actions publiques, celui qui parle aux médias (enfin, pas trop...), qui tient les réunions, les porte-à-porte, etc... et celui de la “force clandestine”, étroitement liée à son “jumeau”, mais invisible...
Par définition, les camarades clandestins ne se montrent pas. Du moins, pas tant que le travail n’est pas fini. Il faut accompagner les équipes de militants présents ces jours-ci dans la campagne électorale pour mesurer le réel dynamisme de leur action et son efficacité, à côté des équipes “apparentes”.
« Depuis un an et demi, on a commencé à travailler avec Élie Hoarau. Jeannick, Jean-Jacques, Jean-Claude... et moi, c’est notre “carré magique” » , explique Antonin Baret. Très en verve, il explique comment la “force clandestine” a travaillé à Saint-Joseph, pour combattre une situation qu’il décrit comme “bouchée”.
“Magique” vraiment, le carré ? Ils ont en effet commencé à quatre, pour très vite construire des équipes ; un militant par ici, une autre par là-bas... Beaucoup de femmes ont rejoint la section : Florence, Lise et Eliette sont les plus actives ; elles ne sont pas les seules, même si elles reconnaissent que beaucoup de femmes restent encore très discrètes sur leur engagement.
Dans l’ensemble, “l’armée des ombres” saint-josephoise compte aujourd’hui plusieurs dizaines de militants, âgés de 17 à 77 ans, qui ne se cachent plus.
Willy Bénard est employé communal depuis 1988. Il assure être un des rares employés de commune, peut-être le seul, à ne pas craindre d’afficher son engagement au PCR, qui s’est fait progressivement, par des contacts suivis avec des membres du parti, qui l’ont fait évoluer. « Il est très présent auprès de ses collègues. Il a fait un gros travail de terrain » ajoute Antonin Baret, en racontant comment, depuis des mois, certains d’entre eux tiennent des réunions nocturnes, en prenant d’infinies précautions pour approcher des employés communaux. « C’est un travail de fourmis », commente-t-il.
Des pressions municipales
Les vieilles méthodes ont la vie dure à Saint-Joseph.
Le personnel municipal est obligé de venir aux réunions du maire-candidat, qui fait relever par des proches les noms des présents ; les absents ont forcément tort. L’un de ces absents a ainsi reçu un “texto” dont le contenu a fait le tour du quartier, à Jean-Petit. « Vous n’étiez pas là hier soir ; un oubli, espérons-le ; nous comptons sur votre présence ce soir », disait en substance le message d’un proche du maire, pas si poli que ça dans la version originale...
Ce mercredi, tous les employés de la commune doivent se rendre à l’Oiseau bleu, à Vincendo, pour une de ces réunions obligées.
« Quand on fait des pressions sur les gens comme cela, c’est qu’on a peur. Il est en train de nous aider, en fait, sans s’en rendre compte », estime Florence, une des militantes qui fait des prises de parole pour Élie Hoarau.
Ce qui frappe aussi les gens : Élie Hoarau est venu à leur contact pour leur parler ; pas comme ce candidat qui ne tient de réunion qu’entouré d’agents de sécurité. La semaine dernière, il en avait pas moins de six pour sa seule précieuse personne !
Mériem, une femme d’origine mahoraise, est allée parler aux militants du PCR des pressions exercées sur certaines personnes de sa communauté. Elle-même est à l’origine d’une association culturelle qui se donne pour objectif d’aider ses compatriotes à s’insérer. Une de ces compatriotes a des difficultés de logement ; pour 305 euros versés à un marchand de sommeil du centre-ville, elle vit dans un taudis percé avec six enfants. « Le maire a fait pression sur cette femme en racontant que les aides reçues viennent avec le feu vert de la mairie, et qu’il faut en conséquence qu’elle vote “bien” », a dit Mériem, qui a appelé toutes les autres à la résistance.
Cette semaine, Mériem est retournée voir la femme avec trois militants de la section PCR pour lui dire que les aides en question sont versées par la CAF (caisse d’allocations familiales) et que les familles ont le droit de voter pour qui elles veulent.
Et c’est encore une surveillance des mouvements des agents communaux et des membres de leur famille. Pas question pour ces derniers de faire mine d’accueillir une réunion publique du PCR, même à la nuit tombée, après la journée de travail. Car en ce cas, la menace envers le parent (ou la parente) employé(e) municipal(e) se fait directe : ils sont quelques uns, à Saint-Joseph, à en avoir fait la cuisante expérience.
Ces pratiques expliquent pour une grande part pourquoi une partie de la vie politique a été “souterraine” à Saint-Joseph.
En début de XXIe siècle, dans le “Sud sauvage” de l’île intense ...
Portrait (flash)
Elio Ethève, dit “Ti Rouj” : Des plaies et des bosses
“Ti Rouj” est une des figures de Jean-Petit. Âgé aujourd’hui de 77 ans, il est membre du PCR « depuis toujours », c’est-à-dire depuis 1957. Deux ans avant la création du parti, il a reçu « là-haut », à Jean-Petit, Raymond Mondon, Bruny Payet, Jean Hinglo... Il a été de tous les combats, a pris des coups - moralement, physiquement. C’était le prix à payer dans les années 60, 70... Il en a encore les cicatrices : une paupière, un bras... Il montre du doigt les traces encore visibles des coups reçus. Quand on a été à l’hôpital et devant les tribunaux pour ses opinions, quelles sont les traces invisibles ? « L’esprit est toujours là », assure-t-il.
Son signe distinctif ? « Moin nana toujour in linj rouj desï moin. Sa té mon bïltin lontan », dit-il. Une chemise, un foulard... Le jour où il est passé à la permanence, il portait une veste fourrée rouge flamboyant.
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