
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Débat d’idées
24 juin 2006
“Témoignages” se veut - aussi - un espace de débats et d’échanges. C’est pourquoi nous nous faisons un devoir de donner la parole à un de nos lecteurs qui réagit à une chronique de la rédaction.
Les joutes récentes qui ont vu un Premier ministre perdre son sang-froid au point d’attaquer un opposant, puis cet opposant, accompagné de ses amis, venir entourer le Premier ministre et l’apostropher, voire le menacer, sont pour nombre de citoyens, des “chamailleries de cour de récréation”. Et le danger n’est pas de dénoncer ces mauvaises comédies mais bien plutôt de tenter de les peindre aux couleurs de la défense du “Bien Public”. C’est dans ce cas de figure que les extrêmes auraient la partie belle.
Lorsqu’on assiste à cette empoignade dont le prétexte allégué serait de savoir si - avant toute enquête - le vice-président d’EADS aurait ou non commis le délit d’initié, et lorsqu’on a un tant soit peu de mémoire, on ne peut que renvoyer les uns et les autres dos-à-dos.
Souvenons-nous simplement de l’affaire American National Can-Triangle-Péchiney.
Commencée en 1988, cette affaire de délit d’initié a été jugée en correctionnel, en appel (1994) et le jugement a été confirmé par la Cour de Cassation. Elle a compté, au nombre de ses protagonistes, Alain Boublil, le directeur de cabinet du Premier ministre d’alors et Pierre Bérégovoy.
Cette affaire a vu les personnes condamnées, dont Alain Boublil (1), réaliser, grâce à ce délit d’initié établi par une enquête et sanctionné par un jugement définitif, une plus-value de 460%.
À l’époque, MM. Jean-Marc Ayrault et François Hollande, étaient députés. M. Ayrault depuis mars 1986, M. Hollande depuis juin 1988.
Je n’ai pas souvenir, conforté en cela par le Journal Officiel relatant les débats de cette époque, qu’à l’occasion d’une séance de questions au gouvernement, François Hollande ni Jean-Marc Ayrault aient jamais interpellé le Premier ministre d’alors sur le dossier de l’affaire Péchiney, en lui demandant le rôle que le gouvernement, à son plus haut niveau, avait joué dans cette très juteuse affaire de délit d’initié par le truchement de son directeur de cabinet, en évoquant l’achat puis la revente suspecte d’actions par ce dernier.
Je n’en ai pas souvenir parce que la majorité à laquelle appartenait François Hollande est restée bien silencieuse sur ce scandale majuscule qui, ajouté à d’autres, a débouché sur le naufrage des Législatives de 1993.
Dans sa newsletter du Bleu de Profession Politique du 21 juin 2006, à propos de l’incident, son rédacteur en chef, Pierre-Marie Vidal s’exclame, admiratif : "Un joli coup tactique de la part de François Hollande". À aucun moment, il ne lui est venu à l’idée de placer cette échauffourée au niveau élevé d’un rappel aux principes devant guider la République. Et il est bien vrai, hélas, qu’en cette affaire - sauf à s’aveugler soi-même - il est patent que ce ne sont pas les intérêts de la République qui guident les conduites mais bel et bien la présidentialité obsessionnelle découlant du calendrier électoral.
Mieux vaut dès lors ne pas se laisser distraire par cette très médiocre comédie des apparences, du seul but qui vaille la peine : mobiliser toutes les énergies sur la réalisation d’un programme de développement durable pour La Réunion.
Jean Saint-Marc
(1) Alain Boublil : 2 ans d’emprisonnement dont 1 an avec sursis et 2,5 millions de francs d’amende le 6 juillet 1994, par la 9e chambre de la Cour d’Appel de Paris.
NDLR. Nous respectons les arguments avancés, toutefois, on nous permettra de dire que les fautes des uns n’excusent pas celles des autres...
Mais en tout état de cause, nous serons d’accord pour la mobilisation de "toutes les énergies" réunionnaises quel que soit le combat à mener, pour le mieux être de chacun.
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