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Premier tour des élections législatives
12 juin 2017, par
Le premier tour des élections législatives a été marqué par un taux d’abstention sans précédent à La Réunion. Près de 65 % des électeurs ont refusé d’aller voter. Dans les 35 % de suffrages exprimés, l’influence de la situation en France se fait ressentir notamment par la poussée de candidats très peu connus avant ces élections de La République en Marche ou de la France Insoumise. Présent dans trois circonscriptions avec trois personnes qui ne s’étaient jamais présentés comme candidat en leur nom à une élection, le PCR devient la troisième force politique dans 2 circonscriptions. Il réunira ce soir son Comité central qui décidera de sa position pour le second tour de dimanche prochain.
Comme lors des départementales, des régionales et de la présidentielle, la majorité des électeurs ont refusé de se déplacer pour participer à un scrutin. Cette fois, le taux d’abstention est historiquement bas pour une élection chargée de désigner ceux qui auront la responsabilité de voter les lois. En effet, à peine plus d’un tiers des électeurs se sont déplacés, le taux d’abstention a frôlé les 64 %. Cette faible participation rend impossible l’élection d’un député au premier tour à La Réunion, même si un candidat dépasse largement la barre de 50 % des suffrages. Crédité de 57 % des exprimés, le score de Huguette Bello représente 17 % des inscrits, soit 8 points en dessous du seuil requis pour une élection au premier tour. C’est un changement considérable quand on sait qu’à La Réunion, une élection dès le premier tour n’était pas un cas exceptionnel, deux députés l’avaient été en 2012.
Cette abstention hors norme est une confirmation de la grave crise que connaît La Réunion dans les domaines sociaux, économiques, identitaires et politiques.
Le mode de scrutin est une première explication. Il ne permet pas que chaque voix compte. En effet, le scrutin majoritaire uninominal à deux tours a pour but de favoriser la constitution d’une vie politique à deux pôles, alors que la diversité des sensibilités politiques est supérieure à deux.
Il existe un autre mode de scrutin qui permet de représenter bien plus fidèlement la diversité des opinions et leur poids respectif, il s’agit de la proportionnelle à un tour. L’électeur peut ainsi avoir le sentiment que quelle que soit son opinion, sa voix compte.
Le niveau du débat malheureusement souvent bien bas, et les méthodes contestables utilisées par certains candidats pour obtenir des voix contribuent également au rejet des élections par une majorité de la population.
De plus, les citoyens constatent que pour la majorité d’entre eux, la succession des élections qui ne changent rien pour la majorité de la population. Près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, et cela ne s’améliore pas. L’abstention qui dépasse les 60 % est donc logique.
Un autre facteur tient dans la dévalorisation du rôle du député. Les électeurs choisissent des représentants qui doivent faire des lois. Mais l’essentiel de ces lois découle des orientations de l’Organisation mondiale du Commerce et de l’Union européenne qui s’imposent à la France, parce qu’elle a choisi d’adhérer à ces organisations supranationales. Le peuple n’a alors pas son mot à dire.
Si on ne change pas le mode de scrutin pour la proportionnelle, si certaines pratiques électorales ne disparaissent pas et si on ne redonne pas aux États leurs prérogatives, alors il ne faudra pas s’attendre à voir les électeurs se mobiliser pour ces élections.
La Réunion est un département français. Avec le développement des technologies de communication, les Réunionnais peuvent connaître plus facilement ce qui se passe dans le monde. Ils sont aussi sous un flot continu d’informations venues de France, relayées quasiment en direct. Or, les analyses qui en découlent trouvent leur origine dans une situation qui n’est pas celle de La Réunion. Et elles entrent tous les jours dans tous les foyers par plusieurs supports : télévision, radio, internet.
Cela se traduit à La Réunion par plusieurs phénomènes. C’est la poussée des candidats de La République en Marche, le parti d’Emmanuel Macron. Ce parti existe officiellement depuis un mois. À l’exception d’une députée sortante, Monique Orphé, il avait investi des candidates inconnues du grand public. Pour son premier scrutin, LREM est devenue une des principales forces politiques de La Réunion.
C’est la même chose pour la France Insoumise, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon. Pour son premier scrutin à La Réunion, les candidats qu’ils présentaient à La Réunion était là aussi très peu connus, ils font des scores honorables dans le sillage de la dynamique du premier tour de la présidentielle, où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête à La Réunion grâce au soutien du PCR.
Un autre enseignement est l’effondrement du PS. En 2012, ce parti avait raflé 5 sièges sur 7 bénéficiant à plein de la dynamique de la victoire de François Hollande. Cette année, La Réunion ne comptera aucun député PS. Les seules candidates à pouvoir se maintenir au second tour ont constamment caché leur étiquette PS durant la campagne en se présentant comme investie par le parti d’Emmanuel Macron, membre de la majorité présidentielle ou en choisissant l’étiquette d’un mouvement dissident. Bien qu’il ait adopté une telle tactique, un député sortant est même éliminé dès le premier tour.
Le Parti socialiste subit de plein fouet les conséquences de l’impopularité du gouvernement sortant, s’inscrivant là aussi dans une dynamique venue de France qui cette fois s’est retournée contre lui.
Dans une campagne difficile, marquée par le rejet du système des élections et par l’influence de la politique française, le PCR avait tenté le pari du renouvellement en présentant trois nouveaux visages. Julie Pontalba, Max Banon et Gilles Leperlier ne s’étaient jusqu’alors jamais présenté à une élection sous leur nom. Dans deux circonscriptions, les candidats présentés par le PCR sont la troisième force politique de leur circonscription. Vu le contexte de l’élection, ce résultat est un encouragement à poursuivre la lutte.
En effet, quel que soit le résultat de ce scrutin, les problèmes demeurent. En France, les estimations issues du premier tour annoncent une majorité absolue pour le parti d’Emmanuel Macron. C’est la conséquence d’un mode de scrutin où un parti représentant 30 % des suffrages peut espérer obtenir plus de 60 % des sièges à l’Assemblée nationale. Si cette prévision se réalise, alors le nouveau pouvoir tentera d’appliquer son programme. L’heure sera donc à la mobilisation pour résister à la casse sociale.
La bataille pour la survie des planteurs ne changera pas de nature au soir du second tour. La République en Marche est en effet un parti qui soutient la mondialisation ultra-libérale à l’origine de la crise actuelle dans la filière canne-sucre. Là aussi, il sera nécessaire d’intensifier la lutte pour sauver l’essentiel.
Enfin, les élections des nouveaux députés ne fera pas disparaître comme par enchantement les graves problèmes profondément ancrés dans notre société. Ils sont le résultat d’un système qui est depuis bien longtemps au bout de ses possibilités. Le fort taux d’abstention illustre une fois de plus le besoin d’une nouvelle manière de faire de la politique. La revendication de responsabilité portée par le PCR est un moyen de répondre à ce besoin de renouvellement de la démocratie. La responsabilité, c’est le pouvoir aux Réunionnais pour les affaires qui les concernent, avec des décisions prises par une collectivité territoriale dans laquelle toutes les sensibilités politiques de La Réunion pourront être présente grâce à une élection présidentielle.
Le premier tour de ces élections législatives dessine donc une nouvelle donne politique qu’il convient d’analyser plus profondément. Ce sera la tâche du Comité central du PCR qui se réunira ce soir. Sur la base de cette analyse, des décisions seront prises au sujet de la position du Parti pour le second tour de ces élections législatives.
M.M.
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