A un an de la Présidentielle, l’avenir commande l’union des forces de progrès

3 juin 2011, par J.B.

La mise hors course de DSK, l’affirmation des Centristes, l’arrêt du nucléaire en Allemagne, plus que jamais, c’est le moment de l’union de toutes les forces de progrès pour réussir le changement en 2012. Mais c’est dans ce contexte que les Réunionnais apprennent que Michel Vergoz pourrait être investi par sa fédération PS pour les Sénatoriales.

Le premier semestre 2011 est terminé et nous sommes entrés de plain-pied dans l’année précédant les élections présidentielles de mai 2012. Entre temps, les Sénatoriales seront un test de loyauté envers les victimes de la politique gouvernementale et de l’UMP.

Une situation inattendue

Le PS est en train de réviser son plan de conquête de la présidence de la République après la mise hors course de DSK. Désormais, les prétendants aux primaires socialistes se sont multipliés.
Les Verts viennent de reconduire à la tête de leur formation Cécile Duflot qui prône une alliance avec le PS de Martine Aubry, en fonction d’un partage de circonscriptions et l’avenir du nucléaire.

Les Centristes affinent leurs positions. Les dernières déclarations de Jean-Louis Borloo officialisent un peu plus son engagement dans la course à la Présidentielle.
Réagissant à l’unisson, Jean-François Copé et Xavier Bertrand, respectivement nouveau et ancien secrétaire général de l’UMP, crient à la division qui pourrait, selon eux, conduire à la situation de 2002 où Lionel Jospin n’avait pas franchi le cap du premier tour de la Présidentielle. On sent l’expression d’un certain agacement piloté depuis l’Élysée après que Nicolas Sarkozy ait déclaré, en avril, que « cette élection, je la sens bien ». On sent aussi un manque de cohérence, puisque Christian Estrosi, ancien secrétaire d’État à l’Outre-mer, demande de ne pas critiquer les Centristes.

Sarkozy pénalisé

La position de l’Allemagne de se soustraire du nucléaire pour ses besoins énergétiques a fait l’effet d’un tsunami dans le monde industrialo-financier et politique lié à cette énergie. François Fillon a été obligé de prendre les devants pour préciser que la position de l’Allemagne ne concerne pas la France. A l’évidence, ce thème, très sensible, sera au cœur de la campagne présidentielle.
La sécheresse qui touche désormais plus de la moitié des Départements en France provoque des dégâts considérables, jusqu’à abattre des élevages, privés d’eau et d’aliments. Le gouvernement est totalement désarmé et il a déjà annoncé qu’il n’aura pas recours à un impôt supplémentaire, contrairement à ce qu’avait fait dans le passé Lionel Jospin, qui avait ponctionné 1% sur les salaires des fonctionnaires pour venir en solidarité aux victimes de la sécheresse. Cette impuissance de l’exécutif crée un mécontentement sans précédent qui aura ses conséquences électorales.

Une annonce mal venue

C’est dans ce contexte parisien en pleine ébullition que les Réunionnais apprennent que la Fédération locale du PS s’apprêterait à investir Michel Vergoz aux Sénatoriales qui auront lieu en septembre prochain. Quand on connaît les efforts qu’il a déployés pour casser tout progrès de La Réunion : la bidépartementalisation, les Municipales de 2001, l’unité de l’exécutif régional en 2004, les grands chantiers et le cadeau à l’UMP lors des dernières Régionales, cette annonce serait un coup de poignard dans le dos des démocrates et des travailleurs qui tentent de construire l’union contre l’UMP pour sortir notre île de la crise structurelle et de la récession persistante.
La Fédération du PS fera-t-elle la promotion de son ancienne tête de liste, principal allié de l’UMP à la Région ?

J.B.

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