
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un total de plus de 60 heures de garde à vue…
8 avril 2010, par
« Quoique l’on fasse, on est considéré coupable. Alors je me battrai pour leur montrer que je ne le suis pas ». C’est ce que déclarait hier Claude Hoarau à la sortie du commissariat de la rue Malartic à Saint-Denis où, pour la seconde fois en quelques jours, on l’avait retenu sans motif sérieux. Un acharnement judiciaire qui se situe dans le droit fil d’une stratégie de pression électorale, relayée par le pouvoir.
L’histoire politique de La Réunion montre que bien souvent, le pouvoir central n’a pas hésité à essayer de reprendre par les Tribunaux le pouvoir qu’il avait perdu dans les urnes. L’interminable feuilleton saint-louisien en fournit sans doute le meilleur exemple. C’est d’abord le droit administratif qui est venu opportunément appuyer la tentative de Cyrille Hamilcaro de reprendre la mairie. Vaincu par Claude Hoarau lors des élections de mars 2008, il bénéficiait une année plus tard de l’annulation du scrutin. Au même moment, la justice annulait également l’élection d’Huguette Bello à Saint-Paul — pour quelques signatures non identifiables dont l’authentification aurait dû être assurée par Alain Bénard —, celle d’Isabelle Poudroux à Saint-Leu — pour une rumeur de sorcellerie… En un mot, le zèle des magistrats administratifs s’exerçait surtout envers les candidats PCR ou soutenus par le Parti communiste réunionnais.
Stratégie de tension politique…
À Saint-Louis, l’annulation avait été précédée d’une campagne de dénigrement envers Claude Hoarau, ignoblement accusé de « racisme » par son concurrent. Cyrille Hamilcaro alla même jusqu’à se fendre d’un livre, "Le racisme en campagne", qu’il mit en libre accès sur l’internet.
Pendant toute la campagne, cet « e-book » farci de mensonges et de propos diffamatoires envers Claude Hoarau demeura en ligne, sans pour autant émouvoir les pouvoirs publics. Pendant la campagne proprement dite, le camp de Cyrille Hamilcaro accrût sa stratégie de pression : provocations systématiques, propagation de rumeurs, bombardement de désinformation dans les médias. Cyrille Hamilcaro alla jusqu’à inviter pour quelques dizaines d’heures le maire Nouveau centre de Drancy : à peine débarqué dans une île à laquelle il ne connaissait rien, ce dernier s’employa à multiplier les injures envers Claude Hoarau, et se permit de comparer Saint-Louis à la « Colombie ». C’est ce lourd climat de tension, de violence et de manipulations qu’ont rejeté sans ambiguïté les électeurs de Saint-Louis et de La Rivière : le 4 octobre dernier, Claude Hoarau était réélu avec 52% des voix. Battu sur le terrain municipal, Cyrille Hamilcaro pouvait de surcroît pressentir une défaite aux futures élections partielles, la liste de Claude Hoarau arrivant en tête dans « son » canton.
… relayée par le pouvoir
Une victoire qui n’a pas plu à tout le monde : à un niveau élevé, on put entendre un personnage de premier plan parler sans équivoque de « régler son compte » au maire réélu de Saint-Louis. La stratégie de tension ne tarda pas à reprendre : le 8 octobre, des policiers cagoulés et armés faisaient irruption dans un quartier populaire de Saint-Louis. Après avoir saccagé « par erreur » un logis familial et « braqué » ses occupants — dont deux femmes et un enfant en bas âge — les policiers d’élite se saisirent sans explication ni motifs de plusieurs militants. Par cette opération d’allure militaire, le pouvoir faisait donc savoir qu’il n’oubliait pas Saint-Louis.
Justice à deux vitesses ?
Didier Robert à peine installé à l’hôtel de la Région, les manœuvres ont repris de plus belle.
Après une condamnation pour diffamation passée presque inaperçue pour son livre "Le racisme en campagne", Cyrille Hamilcaro était entendu il y a quelques jours rue Malartic dans une affaire mettant en cause les finances de la commune. Convocation ou… formalité ?
Quelques heures seulement plus tard, l’ancien maire repartait le cœur léger du commissariat. Quelques jours plus tard, Claude Hoarau était convoqué à son tour à la demande du Parquet. Pas question, ici, d’immobilier ou d’argent public : on reprochait au premier magistrat de Saint-Louis des embauches qui n’avaient pas eu lieu, et la réintégration d’un fonctionnaire parti en disponibilité après avoir subi des pressions au sein du personnel de l’ancien maire.
Bricolage judiciaire
Ne pouvant démontrer d’« achat de voix », le parquet trouva un argument bien singulier : le fonctionnaire réintégré au retour en mairie de Claude Hoarau ayant les « mêmes idées » que ce dernier, son retour dans le personnel municipal constituait aux dires de la justice une « discrimination à l’embauche ». Cette accusation bien tortillée donna lieu à une garde à vue de plus de trente heures… dont le maire de Saint-Louis sortit sans avoir le moins du monde été mis en examen. Quelques jours plus tard, l’édile était à nouveau convoqué au commissariat de Saint-Denis. La cause, cette fois, en était le témoignage d’une militante très proche de Cyrille Hamilcaro fondée sur une sombre affaire de coup de téléphone enregistré par ses soins.
Rapport de force imposé
Une raison suffisante, semble-t-il, pour mettre Claude Hoarau et un membre de son cabinet en garde à vue pendant près de 33 heures. Une fois de plus, le maire est sorti libre et sans mise en examen de cet épisode.
Motifs très minces absence répétées de mises en examen… quels sont donc les buts recherchés par les convocations à répétition de Claude Hoarau, qui ne se soldent finalement que par des ruées médiatiques ? Aujourd’hui, le doute n’est plus permis : tant de bruit pour rien, dans un contexte politique tendu, témoigne bien d’une volonté d’acharnement judiciaire. Force est de constater qu’elle se situe dans la continuité d’un rapport de force maintenu par le pouvoir, contre l’expression de la volonté populaire.
Geoffroy Géraud-Legros
Quelle surface donner dans les médias à la vérité et à la justice ?
Le 19 mars dernier, Cyrille Hamilcaro était condamné pour diffamation envers le maire de Saint-Louis. Objet du verdict : l’ouvrage « Le racisme en campagne », mis à disposition de tous les internautes, porteur d’accusations sans fondements. Celles-ci avaient constitué le principal argumentaire de la campagne de Cyrille Hamilcaro. Que n’avaient pas dit et écrit les médias alors !
Les ficelles étaient si grosses que la justice n’a pu que constater la diffamation. Pour autant, on ne peut pas dire que cette vérité retrouvée ait eu un grand retentissement. Il est vrai que l’ouvrage condamné est toujours en ligne, sans que cela ne préoccupe la justice, qui a pourtant montré ces derniers jours qu’elle était capable d’empressement. Accuser un homme du pire — le racisme — méritait donc des pages et des pages. Le rétablissement de son honneur n’a donné lieu qu’à des encadrés de taille modeste… qui contrastent aussi avec le battage médiatique en cours depuis le début des gardes à vue infligées à Claude Hoarau.
G.G-L
Claude Hoarau : « En sortant libre de ces locaux ce soir, je fais progresser la dignité des réunionnais »
Voici quelques extraits du discours prononcé hier par Claude Hoarau à sa sortie de l’hôtel de Police.
« 66h de garde à vue pour du pipeau, 66h de garde à vue pour un élu à qui on dit : si vous recrutez vos amis, vous êtes coupables de les fidéliser à votre cause, si vous recrutez les amis de M. Badamia vous êtes coupables de discrimination à l’embauche… sauf que je n’ai recruté personne (…) et puis si vous recrutez l’adversaire vous êtes coupables de rallier ces gens là à votre cause... Quoique l’on fasse on est considéré comme coupable… et bien je crois que je me battrai pour démontrer que je ne suis coupable en rien.
Et je veux dire aux Réunionnais : beaucoup d’entre vous peuvent se dire « quand même, 2 gardes a vue successives... est ce que notre camarade Claude est devenu un truand, aurait-il cédé à la tentation après 50 ans de résistance, se serait-il mêlé à des combines à des négociations douteuses, a des marchés truqués »…
Rien de cela : le camarade Claude est poursuivi parce qu’il est le dirigeant communiste du Sud qui a battu Cyrille Hamilcaro et qui a reconstruit a Saint-Louis un bastion fidele au Parti communiste réunionnais
. C’est pour cela que je suis là, c’est pour cela que je ferai face a mes accusateurs et déjà ma sortie libre ce soir est une démonstration que ces 66h de garde a vue étaient plus de la persécution
que de la recherche de la vérité : « En sortant ce soir de ces locaux et libre, je fais progresser la dignité des réunionnais ».
Solidarité des élus de la majorité municipale de Saint-Louis
« Nous, élus de la majorité municipale de Saint-Louis, exprimons notre solidarité avec Claude Hoarau, le maire de la Commune, placé à deux reprises en garde à vue au Commissariat Malartic en l’espace de quelques jours.
Les gardes à vue répétées nous interpellent, nous, élus qui avons participé activement aux campagnes électorales de 2008 et 2009 au côté de Claude Hoarau, dont nous avons pu constater l’engagement sincère et intègre qui a toujours été le sien.
Nous attendons activement son retour à la tête de notre Commune pour que nous puissions travailler tous ensemble dans la sérénité et l’intérêt des populations saint-louisienne et riviéroise ».
Les élus de la majorité municipale de Saint Louis
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Messages
8 avril 2010, 08:53, par richardon
bravo Claude, il faut continuer le combat ! les tribunaux administratifs à la Réunion ont l’habitude de taper sur les élus de gauche, la presse bien pensante, minimise les malversations de la droite, si cela continue reverrons nous les morts voter à la réunion, comme à l’époque de michel debré ? la droite réunionnaise n’a jamais accepter le résultat des urnes quand ceux-ci leurs sont défavorables ! alors tous les moyens sont bons pour essayer de difamer sans impunité, mais les réunionnais ne sont pas dupes !