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23 décembre 2020, par
L’IORA a officialisé le 16 décembre l’adhésion de la France à cette organisation représentant 23 pays riverains de l’Océan Indien. Cette adhésion, qui peut paraître anodine au premier abord est pourtant lourde de sens. De nombreuses questions peuvent ainsi se poser.
L’IORA, qui représente la quasi-totalité des pays riverains de l’Océan Indien, à l’exception du Pakistan et du Myanmar, a pour but de développer la coopération entre les Etats membres sur plusieurs questions : l’économie bleue, les échanges commerciaux et culturels, la sécurité maritime, la gestion des catastrophes naturelles, le tourisme, les échanges universitaires et technologiques et enfin la mise en responsabilité économique des femmes.
Il semble étonnant que l’Association des Etats Riverains de l’Océan Indien, qui est née en 1997 accepte 23 ans après sa naissance un pays tel que la France en cette fin d’année, qui n’était jusque-là que considérée comme un partenaire de dialogue, au même titre que la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Egypte, l’Allemagne et le Royaume-Uni depuis 2001.
Si officiellement d’après le Ministère des Affaires Etrangères cette adhésion fait suite à la volonté affichée par Macron lors du forum « Choose La Réunion » en octobre 2019 de s’engager dans l’espace indopacifique, il semble plus qu’envisageable que l’Inde (la France ayant reçu leurs félicitations), mais également certainement l’Australie aient poussé à favoriser cette adhésion dans le but de proposer à l’ensemble des Etats membres un nouvel espace diplomatique avec la puissance qu’est la France, ceci pour s’opposer plus ou moins directement à l’expansion de l’influence de la Chine dans l’Océan Indien.
En effet, les investissements chinois dans l’Océan Indien sont nombreux, qu’il s’agisse des Nouvelles Routes de la Soie, de la Stratégie dite du « Collier de Perles » (investissement en infrastructures portuaires) ou de ceux concernant la Tanzanie, le Kenya ou le Mozambique par exemple.
Or, il s’avère que l’Inde, qui cherche à accroitre sa présence dans la zone comme le prouve la volonté d’installation de bases militaires et l’Australie sont actuellement en conflit ouvert avec la Chine, avec des sanctions de part et d’autre. Conflit également idéologique, avec l’Inde et l’Australie qui pratiquent la libéralisation à outrance, ce qui n’est évidemment pas le cas de la Chine.
En ce sens, il paraît cohérent d’encourager l’entrée de la puissance impérialiste occidentale la plus légitime à siéger dans l’IORA qu’est ainsi la France avec La Réunion et Mayotte, contrairement au Royaume-Uni par exemple qui ne pourrait s’appuyer que sur les Chagos, dont ils ne sont au regard international et de la totalité des pays membres de l’IORA - à l’exception des Maldives - plus l’Etat en assurant la souveraineté.
Il n’est pour l’instant pas précisé publiquement dans le cadre de l’adhésion au titre de quel territoire la France adhère-t-elle à l’IORA. On peut en effet supposer qu’il faut disposer d’un territoire peuplé, étant donné que l’on parle, outre les questions de « l’économie bleue » de commerce, d’investissements, de questions universitaires ou encore de mise en responsabilité économique des femmes au sein de l’IORA.
En toute logique, la France y est au moins présente au titre de La Réunion. Mais est-elle également officiellement présente pour Mayotte et les Iles Eparses ?
Si tel est le cas, Mayotte étant considérée comme partie intégrante des Comores et les Iles Eparses de Madagascar, il y aura sans doute des conséquences concernant les relations entre ces différents pays, sachant que par exemple le Pakistan n’est pas membre de l’IORA du fait des fortes tensions existant avec l’Inde. On peut donc supposer que l’entrée de la France permettra, tout du moins sur le court-terme une détente diplomatique avec ces pays.
Cette adhésion de la France étant réalisée, la question de l’utilité de la Commission de l’Océan Indien se pose désormais. L’ensemble de ses Etats-membres sont également présents dans l’IORA.
De plus, la plupart des objets des objets caractérisant les deux organisations sont redondants. Or, il semble à priori plus intéressant, y compris pour nous en tant que Réunionnais de pouvoir dialoguer dans un espace plus vaste que celui de l’Indiaocéanie. La question se réglera sans doute sur les moyens, l’IORA pâtissant du même problème que la COI, à savoir que les moyens existent mais sont insuffisants, sinon qu’ils ne répondent qu’à des objectifs partiels et ponctuels.
Quoi qu’il en soit, cette adhésion à l’IORA, si elle peut paraître intéressante au premier abord, n’aura que peu d’intérêt pour les Réunionnais si nous ne sommes pas directement intégrés à cette organisation. En effet, s’il ne s’agit pour la France que d’avoir une nouvelle porte d’entrée diplomatique et ainsi de ne toujours pas prendre en compte les intérêts de notre pays, comme c’est déjà le cas notamment de la COI, où la Réunion est « représentée » par des représentants venant de Paris, nous n’aurons alors aucun avantage à tirer de cette intégration dans ce nouvel espace.
En revanche si, comme cela a été le cas par le passé lorsque la France était encore partenaire de dialogue, La Réunion se retrouve directement présente en ayant la Région comme représentante de la France, cette relation pourra alors être significative et digne d’intérêt pour les Réunionnais.
Malheureusement, le silence de la Région sur cette adhésion à l’IORA semble augurer un nouvel acte manqué de la part de cette majorité, qui aurait pu nous permettre d’avoir un espace de dialogue direct avec de nombreux peuples et Etats voisins de l’Océan Indien
Mathieu Raffini
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Messages
23 décembre 2020, 14:15, par bapu
Malgré que la Chine n’est pas un pays de l’océan indien, elle fait partie des pays siégeant au sein de l’Iora en tant que membre de dialogue. L’adhésion de la France n’est pas pour contrer l’influence de la Chine dans l’océan indien. Si tel était le cas, l’iora aurait tout simplement exclu la Chine, pays non riverain de l’océan indien.
Ar contre effectivement la Chine continue de,’accroître son influence dans l’océan indien Rappelons en installant de plus en plus de bases militaires dans l’océan indien (le plus grande base militaire de Djibouti, sri lanka, Maldives...)