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Hausse du chômage, baisse du nombre des créations d’emplois
4 septembre 2008, par
Les derniers chiffres de la Direction du Travail font apparaître une hausse de 5,4% du chômage dans la catégorie retenue pour les statistiques officielles. Elles notent également une baisse de plus de 10% du nombre des offres d’emploi. Ce sont surtout les offres d’emploi durable qui plongent : -18,8% en un an. Pendant ce temps, l’ASSEDIC constate qu’en 2007, le nombre des créations d’emplois a diminué par rapport à 2006. Ces chiffres montrent l’aggravation de la situation et la fragilisation de notre économie. Ils soulignent les menaces qui pèsent sur toute l’économie si le secteur le plus dynamique, le BTP, connaît un ralentissement à cause des mesures contenues dans l’avant-projet de loi-programme.
Jeudi et vendredi derniers, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer avait tenu des discours optimistes sur la baisse du chômage à La Réunion. La réalité des chiffres est toute autre : le chômage augmente et les créations d’emploi diminuent, pendant que la population active continue d’augmenter. Les dernières données de la Direction du Travail confirment l’aggravation de la situation. Sur un an, le chômage a augmenté de 5,4% si on se réfère à la catégorie des travailleurs privés d’emploi comptabilisée dans le chiffre officiel du chômage publié par le gouvernement. Et si l’on tient compte de la correction des variations saisonnières, cette augmentation s’envole à 5,6%.
La Réunion détient le triste record de la hausse la plus importante du chômage sur un an, DOM compris. Pendant ce temps, les statistiques officielles indiquent qu’en France, le chômage a diminué de 2,6%. Le taux de chômage dans ce pays est dessous de 8%, alors qu’à La Réunion, il est trois fois plus élevé. A noter que le taux de chômage n’est pas calculé en prenant en compte tous les chômeurs. Il comprend uniquement la catégorie 1, c’est-à-dire celle des travailleurs immédiatement disponibles à la recherche d’un CDI à temps complet. La seule note positive pourrait être une baisse du nombre de chômeurs de longue durée. Mais quelle est la part respective du retour à l’emploi et de la radiation administrative avec maintien dans le chômage ? Les chiffres ne le disent pas. Par ailleurs, moins d’un chômeur sur deux est indemnisé.
Une offre d’emploi « durable » pour cinq travailleurs
Au-delà de ces chiffres, le chômage réel est beaucoup plus important, car à la catégorie 1 s’ajoutent les travailleurs qui, face à la persistance du chômage, sont à la recherche d’un CDD, d’un travail à temps partiel voire saisonnier. Ces travailleurs ont dû revoir leur prétention à la baisse, ils ne sont pas comptabilisés dans le chiffre officiel. Ne sont pas non plus comptés les chômeurs radiés pour des raisons administratives sans qu’ils aient retrouvé un travail.
Cette aggravation du chômage à La Réunion est marquée par un effondrement du nombre des offres d’emploi. Par rapport à l’année dernière, le cumul des offres enregistrée à l’ANPE entre le 1er janvier et le 31 juillet est en baisse de 10%. Ces offres sont classées en trois catégories. Qualifiées de « durables », les offres de contrat d’une durée supérieure à six mois sont en chute libre : -18,8%. Avec un nombre de 11.473 depuis le début de l’année, elles sont maintenant largement minoritaires par rapport aux offres d’emploi très précaires (contrat de moins de six mois). On ne peut que déplorer un chiffre très bas, si on le compare au nombre de travailleurs à la recherche d’un CDI. Cela fait une offre d’emploi pour cinq travailleurs. C’est la réalité des chiffres. C’est cela, la pénurie d’emploi. A partir de là, toute polémique sur de prétendues offres non pourvues est superflue.
Les créations d’emploi en baisse de 25%
Quelques jours avant la publication des chiffres de la Direction du Travail, le rapport de l’ASSEDIC sur l’évolution de l’emploi salarié à La Réunion donnait déjà des chiffres alarmants.
En 2007, La Réunion comptait 138.279 travailleurs dans le secteur privé. Par rapport à 2006, ce nombre correspondait à 6.030 créations d’emplois pour l’année. Mais en 2006, les entreprises réunionnaises avaient créé 7.983 emplois selon l’ASSEDIC. On a donc une baisse de près de 25% du nombre des créations d’emplois en un an. Cela est d’autant plus inquiétant que 2006 a été l’année durant laquelle La Réunion a été durement frappée par le chikungunya, avec toutes les conséquences que cela a impliqué sur l’économie.
En 2007, deux secteurs avaient été les locomotives de la lutte contre le chômage. C’était tout d’abord le BTP, avec 8% d’emplois en plus, soit 1.400 créations. A noter que le nombre d’entreprises dans le bâtiment a augmenté de 160 unités en 2007. D’après l’ASSEDIC, 2.565 entreprises procurent un travail à 19.346 salariés dans ce secteur. C’était ensuite les associations, avec près de 1.000 créations d’emploi, soit une augmentation de 12% par rapport à 2006.
Pour dynamiser l’économie outre-mer, le gouvernement propose un projet de loi-programme. Or, force est de constater que ce projet suscite les plus vives craintes de la part des acteurs du BTP, qui est le secteur le plus dynamique en terme de créations d’emplois à La Réunion. Tous ces acteurs sont unanimes pour prévoir que les conséquences de la future loi-programme, si elle était appliquée en l’état, se solderait par la perte de plusieurs milliers d’emplois dans le Bâtiment.
Economie fragilisée
La lecture de ces chiffres conclue à une économie fragilisée, qui va rapidement être confrontée au choc de l’intégration dans la mondialisation libérale.
En effet, la signature d’ici la fin de l’année de l’Accord de partenariat économique entre l’Union européenne et les pays de la région va bouleverser le contexte des échanges économiques entre La Réunion et son voisinage. Les produits venus de Maurice, Madagascar, du Mozambique ou de la Tanzanie pourront être importés sans droit de douane, ce qui est une menace pour la production locale, et pour des milliers d’emplois.
Ce sont les menaces immédiates, et d’autres questions décisives pour l’emploi restent à trancher au cours des prochaines années comme celles du prochain règlement sucrier et de l’avenir de l’octroi de mer.
La pénurie d’emplois et le chômage structurel qui en est la conséquence sont des phénomènes que La Réunion connaît depuis des décennies. Face à cela, aucun gouvernement n’a pris les mesures nécessaires pour lutter résolument contre cette raison du sous-développement, alors que l’emploi est la compétence de l’Etat. Aujourd’hui, la situation s’aggrave, et ce que Paris propose va encore amplifier la crise, estiment les acteurs économiques. Force est de constater que l’issue réside dans une rupture avec tout ce que Paris a fait jusqu’à présent. Le moment est venu de créer les conditions du développement de La Réunion, à partir de mesures adaptées à sa situation spécifique.
Manuel Marchal
Les jeunes touchés de plein fouet
En juillet dernier, le nombre des jeunes inscrits à l’ANPE en catégorie 1 a connu une hausse de plus de 8% par rapport à juillet 2007. En glissement annuel, le nombre de jeunes à la recherche d’un CDI à temps complet est en augmentation de 0,2%.
Cette situation catastrophique risque encore de s’amplifier. En effet, le nouveau contrat unique d’insertion exclu les jeunes de moins de 25 ans des emplois aidés, alors que ces derniers peuvent être l’occasion d’une première expérience professionnelle.
Et si un jeune est confronté au chômage dès la sortie du système éducatif, il n’a aucun revenu.
Cela ne peut que générer un sentiment de frustration légitime de la part de cette jeunesse mise à l’écart. Cette situation dure depuis des années, ce qui ne peut que contribuer à l’aggravation de la situation.
Des revenus très faibles
La Direction du Travail indique qu’en mai 2007, 40.131 travailleurs privés d’emploi étaient indemnisés. Mais sur ce nombre, seuls 26.716 recevait une allocation chômage. Près de 13.000 touchaient l’allocation de solidarité, qui est un minima social.
En juillet 2008, plus de 84.000 Réunionnais étaient inscrits à l’ANPE dans les catégories 1, 2 et 3. Cela veut donc dire qu’au mieux, un chômeur sur trois touchent les ASSEDICs, et donc que les deux tiers n’ont pour seul revenu qu’un minima social : allocation de solidarité ou RMI. Autant dire que ces travailleurs sont condamnés à la pauvreté. Tout cela parce que depuis des décennies, aucun gouvernement n’a agi résolument pour lutter contre la pénurie d’emplois à La Réunion.
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